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Anonyme
10/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un poème qui, je trouve, exprime avec efficacité et sincérité la solitude de la grande ville, le paradoxe de cette solitude au milieu de la foule. J'aime bien le rythme d'octosyllabes, le style direct et néanmoins imagé qui me parle :
Je devine à ta main inerte À ton regard si francilien Tes rêves de ville déserte ou J’ai déjà vu bien des visages Perdus dans la grande cité Et pris parfois pour des présages Quelques fragments d’humanité Tout est dit ! Une mention aussi pour les deux derniers vers qui closent élégamment à mon avis. Le sujet est habilement et nettement décliné, cela dit je ne trouve pas que votre poème le renouvelle : la passante fugitive (ici le passant fugitif) qui appelle le fantasme, on l'a pas mal croisé(e) tout de même. |
Miguel
14/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Emporté par la foule..." La grande Piaf nous l'a déjà chanté. Mais cette version-là ne manque pas de charme, avec sa forme classique et son contenu à la fois et intemporel et très contemporain. La triste expérience tirée de l'habitude semble décourager notre auteur, qui laisse s'éloigner, sans rien tenter, l'objet de son émerveillement. Les épousailles du réalisme et de la poésie.
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Eskisse
24/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai bien aimé cet éloge de l'éphémère, ce voyage presque immobile vers un Orient fantasmé et ce au sein de la cité avec le pouvoir de l'imagination qui donne à voir les inconnus, leurs rêves à partir de leur visage.
Trouve très beau : "Avec tes yeux noirs en amande Qui parlent d’un Orient lointain En plein Paris je me demande Où tu t’éveilles le matin" Merci |
papipoete
24/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Ioledane
Dans un flot de voyageurs recraché par le métro, je te remarque et t'identifie tout-de-suite ; " tu n'es pas de la ville, toi et t'enfoncer dans ses artères grouillantes de monde... non, tu n'es pas de la ville ! " Et isolée dans ta musique aux oreilles, tu ne vois personne, alors que moi je te regarde... voudrais bien parler à ce Robinson ; mais bientôt tu disparais dans ce boulevard. NB un poème qui fait rêver le côté " fleur bleue " qui malgré mon grand âge, ne s'est toujours pas enfui de moi ! La fille aux écouteurs, de rock ou blues ou musique classique... on aurait pu discuter de cela, avoir les mêmes goûts ? je pourrais la suivre et l'aborder gentiment ? J'ai marché dans les pas de l'auteur, et en même temps que lui, ai songé finalement " pourquoi me laisser griser par des étincelles ? et me brûler le coeur ! " des octosyllabes sans faute ! ( pourquoi pas néo-classique , ) |
Lulu
24/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ioledane,
J'ai bien aimé ce poème tranquille qui respire largement la sérénité. Les derniers mots me confortent dans ce ressenti qui court tout au long du poème. A la foule s'opposerait presque la solitude, mais elle est relative et douce, ou recherchée au vu des deux premiers vers. Ce qui est beau dans ce poème, dans ma lecture, c'est la douceur de l'ensemble qui ferait presque oublier ce que revêt Paris de par sa foule, son rythme, sa pollution peut-être aussi... Je n'ai pas remarqué les rimes dans un premier temps, m'étant contentée sans doute de me laisser porter par et vers ces instants décrits. J'ai juste trouvé le "si" trop appuyé dans "A ton regard si francilien", mais c'est bien subjectif, même si j'ai encore ce ressenti à la deuxième lecture. Peut-être est-ce lié à la légère allitération qui tranche avec la discrétion supposée... Peut-être ? J'aime enfin beaucoup ce poème qui évoque sans être trop précis ou maladroit. J'ai trouvé beau ces "fragments d'humanité"... C'est tout en douceur et donc touchant d'un bout à l'autre. Au plaisir de vous relire. |
Corto
24/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà qui sent fort son Paris et sa foule dont on se demande où elle commence et surtout où elle finit.
Les images qui nous sont servies ici sont fines, évocatrices, à vous plonger dans cette ambiance multiple et solitaire qui ne la rend pas plus respirable. "Robinson fuyant vendredi": jolie trouvaille. "Tes rêves de ville déserte Juste respirer l’air de rien": en quelques mots beaucoup de notions évidentes. "En plein Paris je me demande Où tu t’éveilles le matin": une recherche d'intimité, peine perdue évidemment. "pris parfois pour des présages Quelques fragments d’humanité": si belle expression, un peu désabusée. Le final retourne à sa solitude et à toute rencontre impossible en ces circonstances. Belle ambiance, présentée avec talent. |
Pouet
24/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Slt,
un très bon texte que voici. Très coulant et finalement fort bien écrit. Je ne suis pas client de tout, j'y trouve quelques "facilités" si je puis dire. Le deuxième vers par exemple, je suis pas fan. Ou encore un peu peu de prosaïsme ou expressions toutes faites type "j'aurais bien aimé te connaître" ou quelques autres (par exemple j'aime pas trop non plus les quatre premiers vers de la dernière strophe qui font un brin rebattu.) Sinon j'aimerais bien savoir ce qu'est un regard de francilien :) Tout ça pour dire que j'ai bien apprécié cette lecture. |
Provencao
25/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai beaucoup aimé votre poésie avec ce tragique et éphémère, irrémédiablement perdu, opposant le plaisir de rêves de ville déserte et celui des visages perdus dans la grande cité.
Mon passage préféré : "Pourquoi les choses seraient-elles Différentes pour cette fois À trop saisir des étincelles On se brûle souvent les doigts Alors je regarde la foule T’emporter pour l’éternité Et je rejoins le soir qui coule Vers sa paisible cécité" Au plaisir de vous lire Cordialement |
hersen
25/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème coule comme une foule ininterrompue, je me sens dans cette foule à chercher des regards.
Le titre ne laisse aucun doute, et c'est peut-être le point faible de ma lecture. Une foule qu'alors j'aurais pu transposer à beaucoup d'autres, ailleurs, et du coup, cela aurait élargi cette impression du fugace des regards. Même sil est vrai que, pour ce que j'en sais, dans ces coins-là, la foule a le mouvement nerveux d'un serpent qui va frapper, l'intranquillité menaçante. Alors ce moment, ce poème, serait presque comme "un moment dans la foule", quand on s'arrête en projettant des questions en l'air dont on n'aura pas la réponse : Mozart ou U2 ? merci pour cette plongée imaginaire dans une foule ! |
emilia
25/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une situation propice à l’inspiration, « coupé du monde/évadé… je devine… » : un instant éphémère « d’un fragment d’humanité » bien observé, la rencontre d’un autre « emmitouflé dans sa musique… » et qui attire son regard, une belle image faisant rêver de découvrir « un Orient lointain en plein Paris », mais qui disparaît bientôt « avalé , perdu dans la grande cité… », quelqu’un que la narratrice aurait « bien aimé connaître », mais que la foule a emporté, avant de rejoindre la paisible cécité d’un soir solitaire…, formulant le regret que cet univers citadin et métropolitain ne favorise pas les échanges, dans un temps où tout s’accélère et s’enfuit…, permettant juste de soliloquer mais pas de dialoguer… ; merci à vous pour ce partage qui se fait rare…
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Cyrill
25/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Ideolane,
Le goût de l’autre, de ses mystères, et tout ce qu’on peut échafauder comme hypothèses le concernant. J’ai apprécié cet angle d’approche. Sur fond de solitude, les regrets inhérents à ces rencontres éphémères sont évoquées dans un registre de langage très naturel, émouvant. L’exotisme évoqué par les yeux noirs en amande et contrarié par le regard francilien m’a fait sourire. Pour moi, provincial comme on ne le dit plus, un francilien est déjà exotique ! |
Donaldo75
29/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Ioledane,
J’ai beaucoup aimé ce poème ; vivant dans cette région – j’ai quitté Paris pour sa proche banlieue ouest mais je travaille encore dans la capitale – le thème ne pouvait que m’intéresser et j’étais curieux de savoir comment tu allais le traiter. La première strophe m’a enchanté avec ce deuxième vers à la formulation géniale – je la retiendrai, celle là – qui lance le sujet, habille la lecture d’une couleur différente ; le regard si francilien veut tout dire à mon avis. Et puis, la strophe suivante fait évoluer le regard, le lecteur voit plus loin et Paris c’est ça, un monde à part dans notre pays et même au-delà, pas seulement une capitale mais la rencontre de personnes venus de tellement d’horizons que ça rend la ville unique. Et en même temps, toutes ces personnes se fondent dans ce Paris, parce que la ville est très grande – pas en termes de population ou de superficie mais d’atomisation des individus, ce qui permet de rester anonyme mais nous rend seuls également – et qu’elle peut les avaler, à l’instar de ce qu’expose la troisième strophe. Et la dernière continue de mettre l’humain au centre du poème, l’humain que le poète ne connaitra pas car c’est l’inconnu rencontré dans l’immensité francilienne – ici, la foule est vue comme une mer – et sonne fataliste devant cet univers. Personnellement, je ressens bien ce poème car c’est ainsi que je perçois l’Ile de France et particulièrement Paris par rapport aux villes de province voire de l’étranger ; ayant vécu dans différents pays et leurs capitales – qui n’ont rien à envier à Paris – je peux m’appuyer sur mon expérience pour exprimer mon ressenti, même si ce n’est pas une approche scientifique mais juste un point de vue. Et ce ressenti se trouve en résonance avec ton poème, ce qui explique pourquoi je suis rentré aussi facilement dedans et que j’ai eu envie de le relire à plusieurs reprises. Bravo ! Don |
Ioledane
31/1/2022
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GiL
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je viens de découvrir votre poème en lisant les remerciements dans le forum "Discussions sur les récits". J’adore les poèmes de Passante, allez savoir pourquoi, j’en ai même écrit un, c’est dire !
C’est la première fois que je découvre un Passant, c’est à marquer d’une pierre blanche. D’autant que celui-ci n’est pas ‘‘théâtralisé’’ comme toutes les Passantes que je connais : c’est un passant dans la foule, ce qui paradoxalement lui donne plus de profondeur et donne une autre dimension au poème. J’aime beaucoup la fin de la troisième strophe : « J’ai déjà vu bien des visages Perdus dans la grande cité Et pris parfois pour des présages Quelques fragments d’humanité » ainsi que les quatre derniers vers, attendus, mais non moins émouvants : « Alors je regarde la foule T’emporter pour l’éternité Et je rejoins le soir qui coule Vers sa paisible cécité » La forme aussi me plaît, des octosyllabes simples qui s’enchaînent comme les visages d’une foule… (au fait, pourquoi votre poème n’est-il pas catégorisé néoclassique ?). Merci Ioledane. |