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cherbiacuespe
15/9/2019
a aimé ce texte
Bien
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Il arrive, en effet, un moment dans la vie ou l'on se demande si l'on sera encore quelqu'un quand le corps ne pourra plus. Une question vite effrayante. Certaines tribus amérindiennes avaient résolu le problème. Quand vous vous sentiez au bord du fleuve, passage d'un monde à l'autre, il était un devoir de le régler soi-même en s'éloignant des siens.
Poème plus angoissant que triste je trouve, et qui pose une énième fois le problème de notre société face à nos anciens. Une société qui ne réagit plus qu'en terme d'efficacité, d'utilité ne peut qu'être en butte devant une difficulté qui devrait être simple à résoudre. Le sujet est ma foi bien traité. La forme est assez simple pour ne pas ennuyer, quelques jolies trouvailles ("le miroir des évidences", "le couloir des rêves fanés"), on peut être séduit par ce poème. |
VictorO
15/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème touchant, très parlant, très contemporain. Quelques images poétiques le ponctuent : "Dans le miroir des évidences", "Dans le couloir des rêves fanés". Je pense que vous avez bien fait de ne pas en mettre trop, et d'alterner avec des listes, dans la suite du poème :
"Et j'attendrai. Les aurores (…) Le mystère L'ailleurs (…) Au caddie du supermarché (…) Au bras de ma petite-fille qui s'ennuie". Ce n'est pas surabondant. Ce n'est pas non plus une simple description maladroite ou surjouée. Je trouve l'ensemble réussi. |
papipoete
17/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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libre
je les regarde tous ces vieux, hommes et femmes sans âge, assis là à regarder... rien, puisque pour eux plus rien ne se passe ! Je n'ose songer au moment où le miroir me dira " c'est à ton tour ! " En attendant cette vision, je me raccroche à tout ce qui tient débout, et surtout ces lianes que sont les bras de ma petite-fille. NB tableau éternel des veilleurs assis sous l'ombrage des tilleuls, sous une casquette ou une ombrelle défraîchie... Instantané que l'on voudrait automatique, celui de la présence affectueuse de notre progéniture, avec des mots tout bêtes " ça va ? t'es bien ? t'as vu là-bas ? où veux-tu aller maintenant ? " Mais combien de ceux arrivés au bout de leur vie, ne verront personne et fixeront la porte d'entrée de leur logement, de leur epad ? les 3e, 4e strophes et les questionnements " et j'attendrai : les aurores, les visites... " sont de belles séquences de ce poème touchant ! papipoète |
Vincent
2/10/2019
a aimé ce texte
Pas
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bonjour
votre texte est un cliché en pause pourquoi ne voir que les rides cette époque peut-être très belle il suffit d'avoir gardé en soi des portes de bonheur et puis quelle horreur de répéter toujours la même chose aux personnes envers lesquelles on se doit d'avoir de la compassion et de la tendresse je n'aime pas du tout ces paroles qui poussent à la fin la vieillesse n'est pas une maladie elle est pleine des couleurs merveilleuses de l'automne |
troupi
2/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Ce n'est pas tellement le constat pessimiste qui me dérange dans ce texte, chacun voit l'avenir selon ses ressentis lesquels sont changeants selon l'humeur ou les événements.
C'est la poésie qui me manque et des expressions comme "miroir des évidences ; couloir des rêves fanés." ne sont pas suffisantes pour sauver ce long texte. Mais je vous lis depuis longtemps et je sais que vous pouvez faire mieux. Bonne journée. |
Corto
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Le thème ici choisi ne brille pas par son originalité.
Néanmoins l'inquiétude de la 'disparition' bien avant la mort est bien traité "Tétanisée par les ans, Qui me reconnaîtra encore ?". Il s'agit d'ailleurs plutôt de déshumanisation qu'un environnement inattentif pourrait laisser s'installer. "Et j’attendrai" entame une litanie de passivité qui j'espère ne s'applique qu'à une quasi-grabataire, mais cela est hélas contredit par la suite "Je m’accroche...Au bras de ma petite-fille qui s’ennuie." Inquiétude pour l'avenir qui annonce une nouvelle dégradation ? Manque d'envie d'aller jusqu'au bout de ses possibilités actuelles ? Heureusement parfois la petite-fille "me sourit." Un poème nostalgique sur la vie passée avec inquiétude pour l'avenir. Comme un goût de thème inusable. Merci à l'auteur. |
Provencao
2/10/2019
a aimé ce texte
Pas
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J'ai été très dérangée par votre poésie, où le "je" devient nauséabonde car il ne semble demeurer que par "ils".
Je ne partage pas du tout votre vision de la vieillesse, pour moi, et je l'observe tout autour de moi, le grand âge peut nous aider à percevoir quelque chose, ou quelque idée, que nous avions peut-être trop longtemps désiré ignorer. Ces "vieux" n'existent que pour autant qu'il restent ouverts à ce qui leur vient d'ailleurs.... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vincente
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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L'on ne reste pas longtemps à l'écart de cette évocation. Le langage employé est dépouillé, il n'y a pas d'artifices pour venir "arrondir" la rudesse de la situation en question. Il en ressort une authenticité du regard indiscutable, une douleur de vivre dans les conditions étriquées d'une fin de vie en hospice qui est prégnante, très touchante.
J'ai trouvé que le phrasé correspondait bien à l'état d'esprit de la narratrice. L'auteure s'est transposée dans la tête de la vieille dame qu'elle sera dans ses dernières années. En fait, ce qui se déroule là n'est pas l'évocation d'un devenir triste, mais celui d'une crainte de ce devenir éventuel ; éventuel car comment savoir ce qu'il adviendra d'Octavie alors et éventuel parce que le "moral à zéro" n'est pas celui de la vieil dame mais celui de l'auteur qui en a la crainte. Si bien qu'autant l'ensemble est crédible, autant il est supputation. Il y a là le fait d'un état dépressif qui envisage. Ce n'est pas un reproche, d'autant qu'il est très bien exprimé et sincère, mais je regrette un peu qu'aucune prise de recul ne sourde de ce positionnement narratif. Car je connais de vieilles personnes qui, bien que sans illusions, réussissent à ne pas trop s'affliger de la perte de leurs efficiences ; ça peut redonner un peu le moral à ceux qui se navrent et déplorent la noirceur de la fin de vie. |
Anonyme
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Ioledane
La narratrice (?) envisage la vieillesse sous son aspect le plus noir. Bien sûr cette situation que vous décrivez est certainement la plus fréquente du grand âge ; mais, heureusement, il est quand même des façons de l'appréhender moins pessimistes, et notre époque s'y prête de plus en plus. Concernant la forme, je l'ai trouvée inégale. Certains passages poétiques comme : " Dans le miroir des évidences ", " le couloir des rêves fanés " et la dernière strophe. D'autres plus prosaïque : " Je m’accroche. Aux rampes des escaliers Au caddie du supermarché " ... " Octavie ", est-ce le prénom de la narratrice ? |
ANIMAL
2/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce poème sobre et plein de retenue est criant de vérité. Bien sûr qu'il y a des anciens qui terminent leur vie valides, heureux et entourés de leurs proches, et c'est rassurant. Mais ce n'est justement pas le thème de ce texte.
Là, on parle des oubliés, des hôtes des mouroirs, des anciens éloignés de leur famille parfois sans avoir le choix (en cas de maladie invalidante ou dégénérative) et qui se retrouvent seuls même au milieu des autres. Et lorsque le parent âgé a toute sa raison, quel regard porte-t-il sur lui-même à se voir relégué dans un endroit où il n'est souvent qu'un numéro de chambre et traité comme un enfant, voire un déficient mental ? Voilà le propos traité dans ce poème et le ressenti est aussi émouvant que terrible. J'ai trouvé une grande délicatesse dans ce portrait, cette façon d'évoquer ces personnes âgées délaissées, que l'on cache comme si le grand âge était honteux. Je trouve néanmoins que ce poème est plein d'espoir car par delà l'attente interminable des jours tous semblables : "En attendant je m'accroche ... A mes souvenirs ensoleillés" "Je me cramponne A ces instants de beauté" Car tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir en des jours meilleurs et ce à n'importe quel âge. Chaque distraction, chaque sourire, chaque mot gentil, chaque visite au long des jours qui passent est comme un rayon de soleil repoussant l'idée de la mort qui vient. Merci pour cet instant de grande solitude si bien exprimé. |
Lebarde
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Une nouvelle évocation de la vieillesse, de sa solitude, de sa difficulté à la vivre qui une fois encore laisse à penser que notre société ne sait pas la prendre en compte et la gérer aussi bien qu'on savait le faire par le passé ou que d'autres sociétés savent le faire.
je ne suis pas d'accord la dessus! Dommage que ceux qui en parlent, (ici le narrateur qui se met dans la peau de la personne âgée) le fassent avec le cerveau, le jugement, la perception de quelqu'un de plus jeune, quelque fois de beaucoup plus jeune, ce qui fausse et déforme à mon avis grandement le raisonnement et le propos sur le sujet. J'ai déjà eu l'occasion de dire que mes deux parents très âgés ( 99 ans et 6mois et 93 ans) finissent leur vie, je pense aussi sereinement que possible dans un EPAD, dans un contexte assez proche de celui décrit. Pourtant mon père me disait hier, que les visites lui faisaient certes plaisir, encore que ..., mais quand un visiteur se présente sa crainte est qu'il reste trop longtemps, cela le fatigue.. Il m'a également demandé de ne plus lui téléphoner tous les jours mais plutôt tous les deux jours: "on n'a plus rien à se dire!" je reconnais au poème une certaine délicatesse et sobriété, mais je regrette son ton un peu abrupt accentué par une forme hachée et une ponctuation incohérente ou incomplète, qui gênent à la lecture. Lebarde |
fried
3/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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C'est un regard lucide sur ce vient pour tous, ce qui fait tic tac au salon et qui nous attend.
L'auteur y est presque à cet âge où l'on devient dépendant. La dépendance est ce qui ressort assez fort dans le poème. Dépendant du bon vouloir des autres pour une visite et dépossédé de l'action. Il restera effectivement les aurores, les chants de Noël et l'attente. C'est lucide mais très triste, la personne âgée placée, que l'on viendra voir occasionnellement, mise à l'écart de ses enfants, petits enfants. C'est dit tout simplement sans fioriture sous une poésie douce amer. |
Pouet
3/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
une poésie de forme "simple", mais d'une grande puissance évocatrice, à l'instar de son premier vers donnant immédiatement le ton. J'ai trouvé chaque mot à sa place. Pas de grandiloquence ni de misérabilisme. Triste espoir et lucidité. Et puis, il est bien question ici d'Octavie, il n'y a aucune raison d'en tirer des conclusions sur la vieillesse en général et la manière de l'appréhender. Quelques éclats de poésie: "Ils me promèneront Distraitement Dans le couloir des rêves fanés." Franchement, en première lecture, rien ne m'a gêné, encore une fois chaque mot semblant être à sa place. En seconde lecture, je me suis dit que "Et j’attendrai" (fois deux) puis plus loin "En attendant" serait peut-être le seul petit détail que je changerais. Même si bien évidemment que "l'attente" est au cœur du sujet. Pour moi, le texte est très réussi. |
krish
4/10/2019
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Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).
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Robot
5/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n'ai pas vu que désespoir dans ce texte qui donne une certaine vision de la vieillesse. Ou plutôt de cette crainte de mal vieillir.
Pourtant ce n'est pas une attente passive de la fin inéluctable puisque l'on perçoit la volonté de résister jusqu'au bout. Je m'accroche, je me cramponne: Il y a la volonté de ne pas se laisser engloutir sans s'opposer à ce déclin. |
Ioledane
7/10/2019
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Remerciements et compléments ici : http://www.oniris.be/forum/octavie-vous-remercie-pour-vos-visites-t27427s0.html#forumpost376261
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Vasistas
8/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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de beaux jours encore
dans l'attente, la poésie accrochons-nous y c'est notre "or" magnifique |