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Poésie contemporaine
Ioledane : On dit
 Publié le 13/04/16  -  20 commentaires  -  945 caractères  -  323 lectures    Autres textes du même auteur

Non-dits.


On dit



On dit qu’une ombre leste
S’empare des sirènes
Détrônées qui claudiquent
En proie au mal d’été.

On dit que l’aube lasse
Des rêves en quenouille
Tisse la toile fade
Des messages truqués.

On dit que la montagne
Nue éprouve les sages
Et qu’un monde s’affaisse
Au pied de la cité.

On dit que l’amertume
Se soucie peu des vagues
Quand le futur moutonne
Jusqu’à s’ensommeiller.

On dit qu’un sol en fugue
Rattrape les nuages
Se fondant au silence
Des archanges troublés.

On dit qu’une promesse
Têtue comme une plume
Danse sur la margelle
D’un volcan désolé.

On dit que les chimères
S’inventent une jeunesse
Lorsque le jour s’épuise
À tout recommencer.

On dit que tu précèdes
Sur tes sentiers volages
Les pas d’une autre infante.

Je n’ai pas vérifié.


 
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   Anonyme   
24/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime bien jusqu'à la moitié (s'ensommeiller), après la répétition de "on dit " et le choix des images me lasse et est moins bon.
C'est ce qui me vient à la lecture de ce texte: l'anaphore "on dit" agréable malgré le "on" s'alourdit de plus en plus et donne un côté presque pénible ensuite. Par ailleurs, les images sont moins belles et moins bien trouvées...dommage parce que la chute est bien.
Un poème trop long donc.

   Robot   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bien que l'anaphore "on dit" soit tout de même assez usuelle en poésie l'ensemble du texte porte des images et des métaphores qui rattrapent avec bonheur cette introduction des strophes.
D'ailleurs j'ai lu le poème en supprimant l'anaphore avec quelques adaptations de la strophe et le thème n'en souffre pas.
Par exemple:
"les chimères
S’inventent une jeunesse
Lorsque le jour s’épuise
À tout recommencer."
ou
"la montagne
Nue éprouve les sages
(Tout) un monde s’affaisse
Au pied de la cité."

Cette anaphore à mon sens peu utile vous coute une flèche descendante à mon beaucoup.

   Lulu   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Comme les précédents commentateurs, je n'ai guère aimé l'anaphore. Sans doute, préciser "On dit" une fois suffisait-il... Son côté "parler" dessert vraiment le texte qui n'est pas dénué de poésie, au contraire.

J'ai eu un peu de mal à saisir ce que vous vouliez dire dans la seconde strophe. Je trouve l'image complexe, mais cela tient à cette seule strophe, car pour le reste, je trouve que c'est très imagé, sensible.

J'ai particulièrement aimé l'image "des sirènes / Détrônées qui claudiquent", ou encore ce passage : "un sol en fugue / Rattrape les nuages / Se fondant au silence / Des archanges troublés".

Bonne continuation Ioledane.

   leni   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
ioledane
texte très poétique les images sont comme les perles d'un collier
je partage un point de vue émis IL y a trop de on dit Je ferais moitié moitié Ca briserait un relative monotonie Jolie idée joli travail bravo!
etsalut cordial Leni

   Anonyme   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Ce "on dit que" a été un frein à ma lecture, il prend trop de place, ainsi mis en avant, peut-être aurait-il fallu ne pas le répéter systématiquement, de ce fait tout le reste devient secondaire, et presque sans intérêt, les mots s'évaporent malgré mes relectures, ne créant aucun ressenti, aucune sensation particulière. Le "on dit que" devient une obsession empêchant toute autre réflexion, un peu comme un refrain entêtant. C'est le banal qui prend le dessus.

Pour moi, ce "on dit que" dessert le texte.

   Lylah   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Il est exact que ce "on dit" à chaque strophe alourdit un peu l'ensemble, mais j'ai tellement aimé le reste que sincèrement, cela ne m'a pas gênée. (Et même cela m'a fait penser aux "Suppose" de Guillevic, mais en un peu moins élégant, je le reconnais)

Beaucoup de poésie dans les images, un rythme fluide et un sens qui va plus loin qu'il ne semble au départ.
Que demander de plus ?
Encore !

   emilia   
13/4/2016
Des images poétiques pour cette ritournelle en hexasyllabes qui offre dans sa construction une place importante aux rejets et dont chaque strophe est ponctuée par une rime en (é) qui insiste en effet sur cet aspect lancinant de l’anaphore impersonnelle présentée par ce « on » sensé exprimer paradoxalement des « non-dits »…

   papipoete   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Ioledane ;
Ce poème ressemble à un légende, que Grand-Père racontait, quand le soir nous veillions auprès du fourneau, bien avant que débarque la télévision avec sa première chaîne .
Nous écoutions ce sage qui nous faisait rêver, nous faisant découvrir des personnages dont nous ignorions l'existence, et nous faisait un peu peur aussi ...
Notre cher aïeul disait peut-être << on raconte ...>> plutôt que la formule de votre titre, mais c'était avant ...
la 6e strophe est particulièrement jolie, avec la margelle du volcan .
Chaque quatrain contient son lot de mystère, qu'une fée aurait pu écrire de sa baguette magique .
Mais, éclairez-moi sur le sens du second, qui m'est un peu trouble .

   Absolue   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai lu le texte à haute voix pour bien entendre sa musique...
J'aime beaucoup le premier quatrain.
La liaison "nue éprouve" me gêne, ça casse un peu le rythme.
Dans l'ensemble j'aime beaucoup l'atmosphère qui se dégage de ce poème. Par contre je n'ai pas compris grand chose mais le côté mélancolique et "nature" me plaît.
Merci.

   OiseauBleu   
13/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ioledane. Votre poésie est agréable à la lecture dans l'ensemble, néanmoins je rejoins l'avis des commentateurs qui m'ont précédé, l'anaphore de 'on dit' enlève un certain charme, rythme, dont le texte se serait aisément passé. Selon moi, au vu de vos huit strophes, quatre répétitions de "on dit" auraient été largement suffisantes. Toutefois j'apprécie la chute du poème, le dernier vers est très plaisant.
Ce n'est ici qu'un avis subjectif, je n'ai pas de connaissances particulières en la matière.

   Pouet   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce poème.

De bien belles images, sans cliché ni facilité à mon goût. C'est assez doux à l'oreille de plus. Pour ma part le parti pris de la répétition du "on dit" ne me gêne pas, il apporte une musicalité et une chute au texte.

J'aime particulièrement "les sirènes détrônées qui claudiquent", la troisième et quatrième strophe.

Un bien bel ensemble avec un dernier vers qui vient clore simplement et fort à propos le tout.

Bravo, j'ai apprécié.

   Teneris   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé la succession d'images fortes et originales que nous offre ce poème, porté par un rythme allegro entrainant et jovial qui superpose, entrecroise, tisse et défait le sens avec une aisance déconcertante. La rime terminant chaque strophe, bien que parfois pauvre, ainsi que l'harmonie de l'ensemble, donnent aux vers une belle cohérence renforçant l'anaphore.

La chute est aussi surprenante que bien amenée. Je trouve qu'elle donne tout son sens au poème, changeant une simple accumulation en point de départ - ou d'arrivée, selon le point de vue - d'une réflexion bien plus profonde.

   Pimpette   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime le premier quatrain particulièrement limpide...et le 'on dit' astucieux car un"" on dit"" a un joli sens dans notre langue...

les autres:
je n'ai pas vérifié

   Curwwod   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un joli poème plein de fantaisie, composé sur un rythme guilleret, dont les images sont très porteuses de souffle poétique. L'anaphore "On dit" ne me gêne nullement car elle justifie pleinement l'astuce du dernier vers qui de mon point de vue n'est pas qu'une simple pirouette.
J'ai particulièrement aimé :

On dit que la montagne
Nue éprouve les sages
Et qu’un monde s’affaisse
Au pied de la cité.

"On dit qu’un sol en fugue
Rattrape les nuages
Se fondant au silence
Des archanges troublés.

On dit qu’une promesse
Têtue comme une plume
Danse sur la margelle
D’un volcan désolé.

On dit que tu précèdes
Sur tes sentiers volages
Les pas d’une autre infante.

Toutes ces images sont d'une grande beauté, douces et légères. La dernière qu'on perçoit forte dans sa simplicité touche un domaine plus intime, peut-être plus douloureux aussi.

   Anonyme   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
"On dit que tu précèdes
Sur tes sentiers volages
Les pas d’une autre infante.

Je n’ai pas vérifié"

Cette strophe restera à jamais ancrée dans ma mémoire.

On dit que... mais au final, ce n'est que non-dits, ce que nous dit cette ultime et dernière strophe.

Bravo pour la qualité des images qui transpire de chaque vers, de chaque strophe.

D'une intelligence rare...

Bien à vous,

Wall-E

   MissNeko   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel magnifique poème !
J ai été transportée par la douceur des mots, des images et par cette fin qui est sublime.
Bravo et merci pour ce partage.

Concernant la reprise anaphorique "on dit que", je la trouve au contraire bien choisie : elle marque le Côté naïf, voire enfantin, du narrateur qui nage entre réalité et mythe/mensonge.

La chute :"je n ai pas vérifié" ramène l ensemble du texte dans le Monde réel plus adulte où on comprend finalement que le narrateur est bien lasse des tristes vérités.

Merci

   FABIO   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour
il y'a indéniablement un travail, toutefois le sens me parait torturé, certains mots peu usuels ne sonnent pas a mon oreille,

qui claudiquent.....
quenouille

certains vers toutefois sont bien mis en relief et sont agréables a lire.

   Ioledane   
16/4/2016

   jfmoods   
19/4/2016
Au fil du poème, le martèlement obsessionnel de l'anaphore en début de strophe ("On dit") va de pair avec l'évocation de repères malmenés (participes passés ayant fonction d'adjectifs qualificatifs : "Détrônées", "truqués", "troublés", "désolé"). Trois images figurant un investissement fantasmatique ("sirènes", "archanges", "chimères") sont associées à une forme de perte, de déchéance, de destitution. Trois verbes ("claudiquent", "s'affaisse", "s'épuise") signalent un déséquilibre, puis un effondrement progressif. Sur sept des huit quatrains en hexasyllabes, le jeu permanent des enjambements génère une impression de heurt, d'instabilité. À cette aune, la construction légèrement différente de l'ultime strophe (dernier vers laissé seul) est révélatrice de l'enjeu véritable du poème : celui d'une relation amoureuse rendue caduque par les infidélités répétées de l'Autre (jeu des pronoms : "tu", "Je", métaphore : "tes sentiers volages", groupe nominal à visée élective : "une autre infante") et dont il s'agit, à présent, de faire définitivement le deuil. L'entête ("Non-dits") s'éclaire ainsi du poids du silence, de la tromperie, de la trahison d'un pacte amoureux. Le titre du poème ("On dit") est lourd de tout le ressassement d'une conscience sourdement engrenée sur les rivages de l'avant, sur les blessures difficilement cicatrisables du coeur. Cependant, le dernier vers présente un aspect encourageant car cette phrase négative, au passé composé ("Je n'ai pas vérifié."), avalise les prémices d'un détachement ouvrant la porte à un redressement, à un relèvement futur.

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
17/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce poème excellent et, de surcroit, la répétition "on dit", me semble utile voire nécessaire, car directement liée au dernier ver, d'un point de vue logique, même si cela reste subjectif.

À ce "on dit" pourrait s'ajouter "soi disant", exprimant, peut-être, que ce "on" indéfini, aurait avancé, par prétention (?), tout ce que contient chaque strophe et en découlerait ce qui, pour moi, signifie une sorte d'humilité réactive... Qui sous entend que tout ce qui y est dit est fort possible, mais...

De plus, lu à voix haute, cela apporte un point d'appui, donnant une musicalité contre balancée par le reste de la strophe, une sonorité suffisamment claire pour appréhender le sens de l'ensemble...

Hubix.


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