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Poésie libre
irisdenuit : Coup de poème dans l'eau
 Publié le 05/11/10  -  12 commentaires  -  853 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

Comme si les mots pouvaient...


Coup de poème dans l'eau



Départ sans empreinte, sans raison ni écho.
Il est parti sans se retourner, sans saluer.

Le passage d’une étoile filante dans l’œil de ma vie.

Le cristal de son sourire, l’onyx de ses yeux,
l’éclat de son amour
perdus aux gouffres du néant.

La main des ténèbres vole tout ce qui brille !

Il ne reste que mes prières sous la terre immobile.
Il ne reste que l’ombre de son visage sur le sol de ma mémoire.
Il ne reste que le miroir noir de la solitude, et la frayeur
de l’ultime périple vers un espace inanimé.

Il ne reste rien, rien que le tic-tac de la pendule
dans les veines de mon quotidien.

J’écris pour ne pas disparaître.

Les mots respirent à tire-d'âme sur mes doigts.


Cris d’encre à l'infini de mes plaies.


 
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   Anonyme   
25/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
une douleur perçante, des mots qui cognent. des images percutantes qui viennent me chercher. la force des mots ne faiblit pas, jusqu'au bout la plume désemparée prends au coeur. des images sobres mais qui expriment d'une belle manière l'intensité du ressentiment.

une lecture que j'ai beaucoup apprécié.

   Anonyme   
25/10/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

je suis très partagé à la lecture de ce texte. Certains côtés me déplaisent fortement, le côté discours d'enterrement d'une banalité assez dramatique "il est parti sans se retourner, sans saluer..." et tout le descriptif (le cristal, l'onyx, l'éclat, etc.) que je trouve lourd et sans le moindre intérêt. Et je préfère ne pas parler de "l'étoile filante dans l'oeil de ma vie"...

En revanche, j'aime bien la succession lancinante des "il ne reste", même si les images ne me séduisent pas vraiment. En fait, la seule phrase qui à mon sens sauve le poème par sa vérité, c'est le "j'écris pour ne pas disparaître". A la fois sobre et poignant. Presque indécent d'authenticité mais la simplicité, l'évidence de la phrase la sauve à mon sens de ce côté racolage et exhibition des sentiments qui guettaient.

Mais une phrase, ça ne suffit pas à faire un poème. J'aurais voulu plus de choses de cet ordre, de cette dimension-là.

Bonne continuation.

   framato   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Hubert-Félix Thiéfaine aurait dit : "Il vous reste trente seconde pour vous pendre..."

Triste, la fin d'une histoire, triste et les mots n'y peuvent rien. J'ai trouvé trop de facilités dans ce poème pour qu'il me parle vraiment. Et une belle contradiction aussi, dès l'entame : départ sans empreinte (donc sans laisser de trace, donc sans importance), oui mais... renforcé par une étoile filante... et puis, au contraire la suite est pathos... c'est un brin étonnant et de ce fait je ne suis pas du tout entré dans le texte.

La main des ténèbres vole tout ce qui brille ! est un vers qui tombe à plat, pas dans la logique du poème qui évoque la douleur via un regard plus intérieur.Ici, on sort de ce regard...

Quelques expressions convenues aussi, comme l'onyx de son regard.

Terre immobile (bof) éclat de son amour (re bof) le miroir de la solitude... tout ça n'est pas transcendant. Espace inanimé ne me convainc pas non plus

J'ai par contre bien aimé le sol de sa mémoire ainsi que les veines du quotidien.

Tire d'âme semble forcé, cris d'encre est réussi, mais l'infini des plaies termine le poème par une image terriblement banale.
Dommage. Sur ce thème convenu, il faut impérativement un traitement moins convenu.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un fort joli poème qui s'inscrit dans une lignée romantique mais avec un trait de personnalité agréable.

   Arielle   
5/11/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
L'onyx, le cristal, l'étoile filante... trop d'images brillantes, à mon sens, pour faire ressentir une émotion véritable. Il me semble qu'un vocabulaire plus feutré, moins éclatant m'aurait plus sûrement touchée comme ce "tic-tac de la pendule
dans les veines de mon quotidien." que je trouve infiniment plus parlant de même que "J’écris pour ne pas disparaître" dont la sincérité me paraît évidente.
J'ai l'impression que les métaphores prennent trop de place dans ce poème et nuisent au sentiment qu'elles tentent d'évoquer.

   wancyrs   
5/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La force d'un texte réside toujours dans son titre, je me le dis tout le temps. J'avouerai une chose, c'est que j'ai lu le texte, et je l'ai trouvé assez banal pour le sujet traité ; je suis allé regarder les commentaires des autres auteurs, et leur déclaration a corroboré ma pensée. Seulement, je me suis posé une question : quel rapport avec le titre ?

Une recherche rapide, rapprochement avec la locution nominale qui prête son ossature au titre : coup d'épée dans l'eau. Wikipédia donne comme explication : tentative qui n'a point de suite, d'effet.
Je remplace "épée" par "poème" dans la locution, et je constate que par les réactions des commentateurs l'exercice est plutôt réussi : produire un texte dont l'effet égale celui d'un coup d'épée dans l'eau... Fabuleux!!!

Merci Iris, le bluff a réussi.

Wan

   LeopoldPartisan   
5/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime tout particulièrement cette froide dignité que vont bientôt recouvrir les ténèbres de la mort de l'amour. J'aime cette dissection sans compromis, sans artifice mais d'une rare détermination. J'aime la froideur de cette douleur sourde, muette aveugle. Ces cris d'encre moire à l'infini de ses plaies.

Bouleversante cette retenue qui se refuse à la pitié du regard des autres.

   Anonyme   
5/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
c'est pt'êt un coup de poème dans l'eau, moi çà m'a bien claché. C'est triste sans artifice, comme cette putain vie quand l'autre se tire. Ici on met tout simplement son âme à nu, on essaye pas de se justifier de dire que l'autre est quand même un beau salaud et que patati et patata... on se dédouane de sa douleur, parce que faut quand même resté productif quoi qu'il arrive.
Ici rien de tout cela, un constat de soit et même plus que çà, de se qui t'emprisonne peut être pour toujours. Cà fait drôlement froid dans le dos, c'est pour çà qu'on aimera peut être pas. enfin de l'écriture vraie. là Iris tu m'a vraiment serré le coeur. Merci

   machin   
11/11/2010
Je ne retiendrai que ces quelques phrases:
-"la main des ténèbres vole tout ce qui brille"
-"l'éclat de son amour"
-"dans les veines de mon quotidien"
-"j'écris pour ne pas disparaitre"

Le reste me donne un goût de déjà-lu.

   PierreLune   
29/12/2010
J'aime cette poésie "non embrouillée" comme le sont certaines. Pas besoin de relire plusieurs fois pour comprendre. D'ailleurs le fait d'être obligé de relire plusieurs fois un texte ça sent plus le complexe palliant l'absence de poésie. C'est comme saupoudrer plus de sel pour faire avaler un plat insipide. Ainsi dans votre texte rien de tout cela. Les vers sont joliment travaillés :" Le passage d'une étoile filante dans mes yeux" Alors bravo à vous.

   fugace   
2/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sobre, dépouillé, sans platitude, que voilà un beau poème.
Constat clinique du vide qui nous fait face quand l'autre s'en va.
Toute une tranche de "non-vie" s'ouvre: "Il ne reste rien, rien que le tic-tac de la pendule dans les veines de mon quotidien": quelle force dans cette phrase!
"J'écris pour ne pas disparaître", (combien sommes-nous à le faire?); rejoint tout à fait l'exorde :"comme si les mots pouvaient.."; j'ajouterais: nous sauver du désamour.
Encore une fois, merci Iris; et tant pis si mon avis diverge des autres commentaires.
J'aime vos écrits sans fioritures, pleins de sensibilité.

   Lulu   
10/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Irisdenuit,

j'ai bien aimé ce texte, même s'il se développe sur la tristesse. C'est un "coup de poème dans l'eau", comme vous le dites dans le titre, mais qui n'a pas éprouvé un tel désarroi... face à des mots simples qui disent l'absurde ? "Il est parti sans se retourner, sans saluer"... Certains peuvent, effectivement, dans une vie... ne même pas saluer.

Ce poème, tout bref, dit bien tout ce qui reste après.

Ce que j'aurais peut-être évité, c'est ce vers qui n'apporte rien :
"La main des ténèbres vole tout ce qui brille !".

Je trouve, en effet, que passer de l'expression "perdus aux gouffres du néant." à "Il ne reste que mes prières... etc" est plus percutant, plus suggestif, moins explicatif.

Plutôt que "mon quotidien", j'aurais peut-être écrit "mes jours"... mais c'est là une question de sensibilité.


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