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Poésie libre
irisdenuit : Les cinq temps de l'amour
 Publié le 04/03/14  -  9 commentaires  -  1643 caractères  -  289 lectures    Autres textes du même auteur

Suite poétique sur l'amour et ses couleurs…


Les cinq temps de l'amour



** I **
Le bruissement d’une première nuit
sous une lune mirador

des champs de rires
des brins de beauté
au vent de la séduction

se découvrir
boire l’instant

nos souhaits accrochés
au cerf-volant de l’âme


** II **
L’émoi derrière la porte close de l’intime

au cœur du tendre, la soie des gestes
l’éternel s’arrime aux mains
dans l’urgence de soulever la tendresse

l’amour fait des premiers pas timides
sur le fil de nos regards unis


** III **
Nos salives parlent le même langage

ton corps, mon corps
échangent leurs secrets

vivent au quotidien l’insomnie du désir

un bruit latent de bonheur tourne
autour de notre planète bleue


** IV **
Comment lire ton silence ?
aucun mot à la rescousse de ma détresse

je plante les non-dits dans la pénombre
du jardin puis rejoins les hiboux
aux aguets dans mes draps

las mon corps s’endort sans attendre
tes caresses suspendues
à la corde à la linge


** V **
Je marche dans le tumulte de l’abandon
hume les traces de ton passage

épuisée de vivre et de ne pas vivre
je laisse tomber ma peau de chagrin

me rappelle l’éclat du soleil
l’odeur noisette après la pluie
et je respire à grande goulée
les restes de l’été

Ma solitude attendra…


 
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   Pimpette   
15/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que c'est bien!
Les mots s'accordent impeccablement au sujet:
l'amour dans tous ses états!

J'aime le style: juxtaposition de sensations et d'émotions sans blablas!...ça chante...

"Je laisse tomber ma peau de chagrin

me rappelle l’éclat du soleil
l'odeur noisette après la pluie
et je respire à grande goulée
les restes de l'été

Ma solitude attendra...""

Une riche nature derrière ce poème subtil

   Anonyme   
23/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
De quel droit viens-je salir le plaisir d'un auteur qui s'est donné la peine d'exprimer, chose des plus importantes, qui a manifestement travaillé sur son texte, recherché l'image, donné un mouvement ? Ben, parce que c'est le principe du site (de commenter quand on a quelque chose à dire, je précise), parce que j'ai du temps et que je trouve dommage que ces efforts n'aient pas été employés à écrire quelque chose qui m'intéresserait.
Parce que je crois sincèrement avoir lu un texte qui signale un potentiel d'expression pour moi mal employé.

Mal employé à cause d'un sujet archi-rebattu au mouvement banal selon moi. Et c'est vraiment dommage, cette "lune mirador" m'a d'emblée interpellée et c'est elle qui me décide à commenter. Voilà une image qui frappe, qui a tout de suite un prolongement ! L'amour placé sous surveillance, voilà ce que j'y lis ; d'emblée les personnages agissent sous un œil malveillant parce que, un mirador, hein ? Ils sont prisonniers, de quoi ? d'une vie banale ou d'un élément plus concret ?
Voilà donc de quoi m'intriguer, malheureusement la suite du texte laisse complètement tomber cet aspect me semble-t-il. Au lieu d'une histoire d'amour tué par des contraintes extérieures, j'ai celle d'un délitement intérieur des plus ordinaires : un des partenaires abandonne l'autre qui décide de revivre (pas mal, d'ailleurs, ce quatrain volontariste à la fin ; j'ai bien aimé, mais regrette que vous enfonciez le clou avec le tout dernier vers qui, à mon avis, répète ce qui a été dit). Soit, mais où est passée l'ambiance du début ? N'était-elle pas volontaire ?
Ou alors, si la condamnation par la lune correspond à quelque chose de concret qui se manifeste par l'abandon, je trouverais intéressant de donner un indice ; là, je suis dans le noir.

Je regrette que les parties II et III, apparemment, disent la même chose, quelque chose d'assez peu différent d'ailleurs de la partie I : découverte l'un de l'autre, joie de l'intimité. Soit, mais cela occupe plus de la moitié du poème et, du coup, me donne une impression de manque de mouvement. Et juste derrière, pouf, c'est le silence de l'autre sans qu'on sache pourquoi.
J'ajoute que le texte n'est à mon sens pas exempt de clichés ; après cette chouette lune mirador, j'ai trouvé bien pâles la porte close de l'intime, la soie des gestes, les secrets des corps, la planète bleue, les non-dits dans la pénombre, l'épuisement de vivre et de ne pas vivre, la peau de chagrin bien qu'elle soit un peu renouvelée parce que prise littéralement (si elle n'intervenait pas après plusieurs clichés, je pense que je l'aurais appréciée)... Mais j'ai apprécié le langage des salives, une image un peu trash et expressive, justement, le bruit latent (bon raccourci !), l'odeur noisette.

Au final, si je trouve dans le poème des trouvailles heureuses, j'en regrette le mouvement patinant, puis comme arbitraire et son côté, finalement, peu réfléchi me semble-t-il, qui produit à mon sens une promesse non remplie d'histoire et un abandon à la facilité, aux clichés. J'espère lire de vous un poème où vous aurez (à mon avis) creusé l'expression en vous posant davantage la question de ce que vous dites, quelle ambiance vous évoquez.

Ah oui, et puis les couleurs de l'amour annoncées dans le chapeau de présentation, où sont-elles ? À part la planète bleue, je n'ai vu aucune évocation colorée... Là encore, il y a pour moi rendez-vous manqué.

   Anonyme   
4/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Irisdenuit,

Je suis d'accord avec votre séquence amoureuse. J'utilise la même avec beaucoup de succès. Il m'arrive de sauter quelques étapes (la I, la II, la IV et la V), mais c'est vrai, il y a toujours un goût d'inachevé.
Vos émois sont très agréables à lire. Quelquefois un peu convenus (au vent de la séduction - derrière la porte close de l'intime, etc...) ou au contraire, un peu affectés (la soie des gestes, etc...), mais l'ensemble est assez léger pour paraître sincère.
Avec ma nouvelle conquête j'en suis au temps III. Celui que je préfère, celui où l'on parle "le langage des salives", celui où " nos corps échangent leurs secrets" (je la connais, elle est très curieuse). Je vais essayer de lui glisser quelques mots de votre poème : ( " le cerf-volant de l’âme " : ça va la rassurer, de me tenir au bout d'une ficelle).

Merci de m'avoir cornaqué un peu dans le cheminement amoureux.

Ludi,
reconnaissant

   fugace   
4/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les cinq temps de l'amour, l'amour et ses couleurs...
Habituellement on n'entend que les quatre saisons.
En amour, il y en a effectivement cinq, la dernière étant celle du désamour, celle où l'un finit par laisser tomber sa peau de chagrin, se retrouve en solitude.
Chacune de ces saisons est porteuse de sentiments, de ressenti, de vécu, revêtus des couleurs de nos émois. Il n'est pas besoin de les définir ni de les nommer.
Dans ce poème "à fleur de peau", les cinq sens sont interpellés de façon délicate.
J'ai beaucoup aimé ce chapelet d'émotions qui monte crescendo, puis finit par une seule phrase: "ma solitude attendra..."
Merci Iris.

   senglar   
4/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour IrisdeNuit,


Je n'ai pas lu cinq temps mais deux de cet amour sans tempo (lol) : l'amour et le désamour, l'amour concorde et la lassitude, la découverte et le désintérêt... avec le schéma classique : il y en a toujours un qui n'est pas à la hauteur de l'autre, à force de saliver la source s'est tarie. A l'oued rien de nouveau :)

- pas aimé la "lune mirador" de sinistre mémoire ; en revanche beaucoup aimé tout le reste du I.
- bien aimé le II.
- pas aimé le III au sucre des salives cucul-la-praline et rose bonbon télé novelas.
- super aimé le IV avec les "hiboux/aux aguets dans [les] draps" et les "caresses suspendues/à la corde à () linge".
- le V m'a laissé circonspect mais pas indifférent.

Suis qu'un vieux blasé en fait ! lol

brabant

   melancolique   
6/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir isidenuit,

J'aime la façon de transmettre, en quelques images, la progression des étapes de cet amour.

Pour le I je n'aime pas trop la "lune mirador", et les autres images sont un peu convenues. Les deux suivants sont jolis, mais les images ne sont pas d'une grande originalité.

Le IV est mon préféré, une vraie émotion s'en dégage, je l'ai beaucoup aimé, ainsi que le dernier passage.

Merci pour cette lecture, et heureuse de vous relire après une longue absence.

   Anonyme   
7/3/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Un poème aux images belles mais convenues, il y a de l'émotion certes c'est joli, mais il me manque l'épiderme, la présence, le battement de cœur.
j'ai bloqué sur cette image:

"tes caresses suspendues
à la corde à la linge"

ça ne me parle pas.

c'est joli mais manque d'intensité.

   Anonyme   
18/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je voulais que mon premier commentaire se destine à mon style de poésie et thème de prédilection favori.
L'Amour est une source éternelle d'inspiration et c'est souvent périlleux de s'y risquer. J'ai fait la première lecture en suivant les séquences puis par plongées transversales pour mieux ressentir la profondeur du texte. Plus je le relis et plus je suis conquis. Le style et la structuration sert parfaitement la portée de la poésie. Après à titre personnel ce texte trouve un écho particulier chez moi mais objectivement cette poésie bénéficie de ce que j'ai envie d'appeler "la justesse de l'âme humaine".
Merci Irisdenuit pour votre vision des temps de l'amour.
Du coup je vais m’empresser d'aller lire vos anciennes productions.

   Lulu   
10/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Irisdenuit,

j'ai beaucoup aimé ce poème. Les images y sont très sensibles de par de très beaux vers lancés dès le départ avec cette "lune mirador" qui semble éclairer cette "première nuit"... J'ai trouvé l'ensemble très beau, étant sensible à de nombreux passages. Je me suis laissée largement emporter.

Si je devais émettre un bémol, ce serait uniquement pour un vers que j'ai trouvé peu gracieux par rapport au reste. C'est celui là :
"Nos salives parlent le même langage". En effet, même si dans la vraie vie, cela fait partie du jeu amoureux, je trouve que cela tombe un peu du haut où on se trouve quand on aime, notamment avec cette si belle écriture qui est la vôtre.

Vous notez cinq temps, mais votre poème a cet avantage de présenter une belle unité d'ensemble.

A vous relire.


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