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Chansons et Slams
irysvanihile : Dédales du temps
 Publié le 25/12/10  -  5 commentaires  -  1854 caractères  -  86 lectures    Autres textes du même auteur

Elle parle un peu de moi, et beaucoup des sentiments.


Dédales du temps



Moi, petite fille d'un temps passé,
je ne conçois pas la vie sans Immenses.

Toujours faire tourner ma robe, et,
courir naïve, aux amours de l'enfance.

Flirter, dansant la carmagnole,
chanter en secret les joies des rigoles.

Mais le temps dépose ses traces,
et la pluie les souille, elle les efface.

Je me souviens que plus tard,
j'aimerai...


Faire danser les voiles sur les toits,
et poster au ciel des faire-part.

Faire pleurer l'étoile qui ne voit,
que le noir sur mon étendard.

Déjouer les dédales des rois,
et couvrir de cire mon Icare.


Ce baiser qui viendra plus tard,
promettra des matins qui naissent le soir.

Inventer une vie avec toi,
l'envie m'appelle et s'agrippe à mes bas.

Je vole et tends des fils de soie,
la toile est immense et t'ouvre ses bras.

Mais le vivra-t-on plusieurs fois,
ce jeu qui ne souffre aucun mode d'emploi ?

Et j'aimerai,
toujours...


Faire danser les voiles sur les toits,
et poster au ciel des faire-part.

Pleurer sur l'étoile qui ne voit,
que le noir sur mon étendard.

Déjouer les dédales des rois,
et sauver du soleil mon Icare.


Mais bien assez
tôt...


Ce n'est plus le temps qui nous manque,
c'est l'amour quand sur le lit on s'étend.

Plus le départ qui nous effraie,
son retour quand dans les yeux on se ment.

Ce sont les nuits qui sont lâches,
quand les matins ne célèbrent plus rien.

Au fond, ce n'est que la routine...

bien meilleure en amour qu'à l'usine.




"Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS"


 
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   Arielle   
11/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La vie ne serait-elle qu'un envol qui s'achève en se brûlant les ailes au soleil de la routine ?

La construction de ce poème est intéressante : rêves, questions, désillusions, le voyage, contrairement à ce qu'annonce le titre, semble suivre un chemin tout tracé sous le voile noir de l'étendard...

Le dernier vers me semble superflu.

   Lunastrelle   
17/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien
D'emblée, je me retrouve plongée dans un univers qui me plaît bien, et qui n'est ni trop "sur-joué" au niveau des jeux de mots ou métaphores, ni trop fade. Pour "Immenses" par exemple, j'ai trouvé cela osé, mais bien placé.
Je pense que c'est ce passage là qui me gêne le plus, car peut-être pas assez creusé ou parlant à mes yeux:

"Ce n'est plus le temps qui nous manque,
c'est l'amour quand sur le lit on s'étend.

Plus le départ qui nous effraie,
son retour quand dans les yeux on se ment."

   bulle   
20/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une réelle ambiance se dégage à l’écoute.

Ne manque plus que la musique l’accompagnant, car certains passages me paraissent « cahoteux ». J'ai eu du mal à récupérer le rythme.
Cette découpe linéaire ne m'a pas permis d’adopter une casse évidente.

Le fond est à la fois simple et énergique, porté par des mots tout aussi « simples », mais significatifs.

Le refrain appuie sur les sons durs (oi/ar), en contrepoids, et si ça ne me dérangeait pas vraiment, je trouve qu’il aurait mérité une variation.

Au final, c’est bien une chanson, elle s’entend et se comprend.

   Anonyme   
30/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup aimé ce jeu avec le temps, et le ton d'enfance de ce poème. Difficile pour moi de l'imaginer en chanson ou slam, je ne suis pas très experte. Mais il se dégage de cette poésie beaucoup de tendresse, et pour moi, c'est l'important.
Un très bon point pour le refrain, qui laisse libre court à l'imaginaire.

joceline

   Anonyme   
26/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est très mélodique ce texte, le refrain est entêtant à souhait, j'en aime tout particulièrement les deux premières phrases :

" Faire danser les voiles sur les toits,
et poster au ciel des faire-part."

J'ai une bonne impression tout au long de ma lecture, qui voit se dérouler une vie avec ces bons et mauvais moments. Nous en tirons des leçons et des conclusions, selon notre vécu.

Le ton est léger, sans morosité, sans regret, juste une frêle constatation du temps qui passe sur tout laissant son empreinte de différentes manières. Texte bien mené, bien rythmé. Très bon titre, qui colle parfaitement avec ce qui suit.


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