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Poésie contemporaine
IsaD : Le dragon
 Publié le 21/05/22  -  7 commentaires  -  1153 caractères  -  90 lectures    Autres textes du même auteur

Je suis tout à l'écoute de vos avis, remarques, suggestions pour amélioration.


Le dragon



Derrière la vallée se trouve un lieu caché,
Un pays d'Avalon,
De lutins et de fées, ombres ensommeillées,
Sous l'aile du dragon.

Il va, il vient, parfois au détour d'un vent froid,
Murmure ses secrets,
Du profond des sous-bois à l'homme empli de foi,
Qui se promènerait

À l'écoute féconde, à l'étude des mondes.
Merlin ! Te caches-tu
Au milieu de cette onde agitant les osmondes ?
Mais soudain tout s'est tu.

J’entre dans le royaume des dieux – non de l'homme,
Lointaine dimension
Où dorment les gnomes. C'est ainsi qu'on la nomme :
La terre du dragon.

Elle est parfois silence… ou fantôme… apparence…
Rend fou l'homme égaré
Qui s'obstine et avance à l'abri de sa lance,
Rempart qu'il s'est forgé.

Et l'on entend parfois des rires que l'on croit
Sortir de la folie.
Merlin ? Est-ce bien toi ? Oui tu hantes ces bois
Car telle est ta magie.

L'homme sage la sait, à chaque pas qu'il fait
Au détour de la lande,
S'enfonçant en forêt, terre des farfadets,
Des bois de Brocéliande.


 
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   Ascar   
2/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve que les émotions que l'on peut ressentir en se baladant dans cette forêt de légendes sont vraiment très bien rendues : mélange de peur et de mystère que l'ombrage des arbres et les bruits de sous-bois peuvent faire naître.
L'alternance des vers cours et longs comme une respiration saccadée renforce un sentiment d'oppression.

Le vocabulaire est également très bien choisi.

Bravo

   Cyrill   
3/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème très vivant que sert bien l’alternance alexandrins/hexasyllabes, je trouve.
Avec les rimes à l’hémistiche, qui plus est, c’est du travail !

Il y a du mystère, une atmosphère suspendue que j’ai appréciée.
J’ai regretté le dernier quatrain qui fait trop retomber la tension, et la mauvaise césure au vers 3 du quatrième quatrain.

Pour le reste, c’est une lecture bien agréable.

   Anonyme   
21/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour IsaD

Que n’a-t-on pas écrit comme légendes et contes sur le monde arthurien et les anciennes légendes celte ? Vous vous êtes frottée aussi. Avec bonheur. Il y a une très jolie force vitale dans ce poème. Drapée d’évanescence et de solennité, on s’y promène entre l’émerveillement et la crainte respectueuse de réveiller le dragon.

Une vraie réussite.


Mot appris : Osmonde

Merci pour cette promenade enchantée sous les frondaisons mystérieuses de la forêt du druide.

Anna

   Miguel   
21/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau mariage, plein de fraîcheur, entre le mythe et la nature. De belles images (par exemple la frêle lance élevée au rang de rempart, de par sa fonction protectrice), des sonorités harmonieuses, et un choix heureux dans ces quatrains alternant l'alexandrin et l'hexasyllabe, forme classique s'il en est.
Les quelques libertés prises avec la prosodie purement classique donnent un air de légèreté, de liberté, qui va bien avec l'évocation de ces grands espaces.

   Anje   
21/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je préfère voir ici, plutôt que des quatrains en rimes croisées, des sizains sur deux rimes que Ronsard aimait particulièrement utiliser mais en trois rimes :

Mignonne, allons voir si la rose,
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée
En son teint au vôtre pareil.

Ainsi, je trouve ma lecture plus coulante alors que les rimes à l'intérieur des vers me donnent une impression plus heurtée. Parfois, çà peut décaler la césure mais l'ensemble me semble un peu mieux. Par exemple :
J'entre dans le royaume
Des dieux – non de l'homme....
Le deuxième vers dégage plus fortement son importance.

Pour moi, la présentation laisse accroire une hétérométrie mais le poème est isométrique. De ce point de vue, les vers ne mesurent plus 12 et 6 syllabes mais uniquement 6. Celà donne un rythme plutôt rapide qu'une ponctuation bien posée vient ralentir, assouplir.

Les forêts, outre celle de Brocéliande, sont-elles magiques ? Il faut peut-être croire aux fées pour l'imaginer.

Puisque vous le sollicitez, je me permets de vous suggérer de retravailler un peu certains vers pour tout caler en sizains. Personnellement c'est ce que je ferais si j'avais une si jolie inspiration (oui, même légendaire, un thème peut continuer à inspirer).

Merci de ces vers légers ; faciles à aimer.

   papipoete   
21/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour IsaD
Derrière la vallée, un pays d'Avallon, se cache un autre monde, celui du dragon...Si vous devez traverser le grand bois, prenez votre respiration, arquez votre courage et marchez sans vous arrêter ; vous entendriez des bruits, des frémissements et resteriez pétrifié de peur... marchez !
NB si le récit est bien construit, je lis un conte dont la star, le DRAGON semble bien sage, gentil au milieu des lutins et des fées !
On est plus tremblant de ne pas l'apercevoir, que de l'avoir en face de nous cette horrible créature !
Et si c'était cela la vérité ; allez sans crainte du moment qu'à nul l'on ne nuit ?
Je me vois un peu à la place du héros, au cimetière la nuit ou au profond d'un bois, ne craindre rien... alors qu'appelé autour de minuit à me rendre dans un quartier chaud, chaque endroit désert bruissait d'un souffle, des ombres haletaient.
Cette histoire put se lire au petit-enfant, sur son lit pour l'endormir sans peur...

   Polza   
23/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un dragon, je viens de voir un dragon, vous me croyez pas hein ! (Le dragon sommeille de IAM).

Quand je pense dragon, je pense (en plus de la chanson le dragon sommeille du groupe IAM) terre(s) de légende (s), créatures de forêts en tout genre, princes et princesses et j’en passe et des meillieurs pour ne pas citer Hugo Lloris.

Votre poème a donc parfaitement répondu à mes attentes puisque j’y ai retrouvé des lutins et des fées, un magicien enchanteur, un dragon, des gnomes, des farfadets, mais également un peu trop d’hommes à mon goût.

« à l’homme empli de foi » « non de l’homme » « l’homme égaré », l’homme sage la sait ». J’aurais aimé quelques synonymes ou autres tournures afin d’éviter la répétition dans un récit plutôt court.

J’ai apprécié le rythme dans son ensemble à part dans deux passages moins fluides que le reste à mon avis : « J’entre dans le royaume des dieux — non de l’homme » et « Où dorment les gnomes. C’est ainsi qu’on les nomme : » J’ai trouvé qu’il y avait une cassure dans le rythme, j’ai eu du mal à prononcer pour scinder ces vers en deux à l’hémistiche « royaumeuu/gnomeuuus » J’ai d’ailleurs trouvé le quatrain dans sa globalité moins harmonieux que le reste du poème. « J’entre dans le royaume des dieux » m’aurait suffit pour comprendre que ce n’était pas celui des hommes, du coup cela m’a donné l’impression que « de l’homme » était là pour faire la rime avec « la nomme ». De plus, en très peu de mots la sonorité « ome » est beaucoup répétée, un peu trop j’ai trouvé : « royAUME, de l’hOMME, dOrMENT (le R sauve la mise) gnOMES, nOMME, fantÔME »

À part ces quelques remarques, j’ai beaucoup aimé ce poème qui m’a fait voyager dans les bois de Brocéliande pour que pouic ! Merci pour la fort agréable promenade.


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