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Poésie néo-classique
itans : Je chercherai la veine...
 Publié le 25/01/11  -  10 commentaires  -  818 caractères  -  237 lectures    Autres textes du même auteur

Aux lueurs de l'existence...


Je chercherai la veine...



Je chercherai la veine où repose un diamant,
Je creuserai le cœur de mes nuits ordinaires
Qui figent l'acier bleu sur des cercles polaires,
Et attachent mes sens à ce froid si aimant.

Doux rêves déblayés de mes déserts obscurs,
J'arracherai les sels aux roses lunatiques.
Elle aura macéré ses rhizomes rustiques,
L'évaporite écrue née des sables impurs.

Et quant à retourner un ciel de tramontane
Ou taire la lueur dans les yeux de l'enfant,
Je fuirai mon étoile à l'écrin trop bouffant
Promis comme l'amour dont l'ombre seule plane...

Un être bien vivant, lui, le reconnaîtrai-je,
Mais ne sait-on jamais, en ce jour aussi beau,
Si le gravillon pâle éteignant un tombeau
Crisse à la finitude. Et comment le saurai-je...


 
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   Arielle   
18/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beaucoup d'élégance dans la recherche de ce joyau dont l'éclat garde son mystère.
Les questions posées dans la dernière strophe laissent imaginer que le narrateur n'est pas bien sûr de sa quête qui devient soudain plus humaine et ajoute à la beauté l'émotion qui manquait un peu dans les trois premières strophes.

   Anonyme   
21/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau texte fort et douloureux qui résonne étrangement avec sa thématique minérale : comment trier l'or de l'ivraie afin d'en extraire les pépites, celles de la vie. Quête inépuisable...

   Lunastrelle   
22/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Dans l'ensemble, un néo-classique de bonne facture et aux métaphores parlantes. Par contre, ces deux vers-là se départagent de l'ensemble:

"Elle aura macéré ses rhizomes rustiques,
L'évaporite écrue née des sables impurs."

Trop rigides, et pas assez poétiques. Mais après ce n'est qu'une question de goût...
Une autre chose aussi: je ne sais trop pourquoi je l'ai ressenti ainsi, mais je pensais que le dernier vers bouclerait en quelque sorte le titre, or ce n'est pas le cas. Ils sont "parallèles"...

   Anonyme   
25/1/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est très beau ! Une quête qui garde tout son mystère, mais qui m'a justement emportée.
L'impression de devoir, après le dernier vers, revenir au début pour chercher encore avec l'auteur. et un plaisir renouvelé à chaque fois !
Merci pour ce moment magique.

joceline

   tibullicarmina   
25/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Du bon et du moins bon, mais un texte a forte valeur poétique ajoutée, c'est une certitude.
Les deux premiers vers sont magnifiques et le jeu des sonorités à la rime envoûtant ("diamant" : son fermé ; "ordinaires" : son très ouvert).
Mais les deux vers suivants ne tiennent pas les promesses des deux premiers. Ils sont moins bons, plus difficiles d'accès pour le sens, peut-être confus. Je n'aime pas beaucoup la relative : elle coupe trop rapidement le superbe rythme des deux premiers vers. "si aimant" n'est pas très beau, de même plus loin que "trop bouffant" et "aussi beau". La tournure me semble lourde et inesthétique.

Je n'aime pas beaucoup le deuxième quatrain, un peu voyant, un peu facile. Quatre adjectifs qualificatifs à la rime : c'est de la facilité. Facilité aussi que ce petit abus de mots rares : "lunatiques", "rhizomes rustiques", "évaporite". La recherche des sonorités et des images plombe ici le sens ; or je n'aime profondément que ce que je comprends et connaît. Le premier vers est joli, mais à nouveau l'auteur ne tient pas le rythme.

Pas de critique précise à formuler pour le troisième quatrain, mis à part "trop bouffant" que je trouve détestable. Le deuxième vers est bon. Le sens général du quatrain m'échappe.

Le quatrième quatrain est curieux. Je ne comprends pas l'inversion du sujet du premier vers. Est-ce une interrogation implicite (il n'y a de point d'interrogation nulle part) ? Une affirmation ? Mais en ce cas, pourquoi inverser le sujet ? Pour la rime ?
"Mais ne sait-on jamais" : cette fois, je suis largué. Qu'est-ce que ça signifie ? "Mais sait-on jamais", je connais. "Mais on ne sait jamais", je connais aussi. "Mais ne sait-on jamais", je ne connais pas. Pouvez vous me justifier cette syntaxe curieuse ?
J'ai dit ce que je pensais de "aussi beau". Ce deuxième vers est à retravailler, me semble-t-il.
"Crisse à la finitude" : "crisser à quelque chose" est commun, facile et faussement recherché. Je déteste, de même que j'abomine cette "finitude". "Finitude" est abstrait, compliqué, a-poétique.

Dans l'ensemble, le très bon côtoie le moyen qui paraît faible par contraste. L'auteur n'a pas un souffle suffisamment large pour nous proposer un texte uni et d'une seule venue. Certains vers, splendides, sauvent l'ensemble, mais d'autres sont à revoir.

   Anonyme   
25/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour itans ! Pour ma part, je trouve ce texte plutôt obscur dans le sens où je ne comprends pas vraiment quel est l'objet de cette quête. Passons...
Pour ce qui est de la forme, à la métrique parfaite si rien ne m'a échappé, je relève tout de même un hiatus au quatrième vers :
" si aimant" ; on doit pouvoir trouver plus élégant.
Ensuite les deux derniers vers du second quatrain m'on amené à sortir mon dico car rhizomes et évaporite n'appartenaient pas à mon vocabulaire. Au delà de mon ignorance, j'ai trouvé ces vers assez peu poétiques... Dans le troisième quatrain, le "trop bouffant" me semble remplaçable par une formule plus travaillée.
Reste que j'aurais bien vu un point d'interrogation dans le quatrain final... A part l'hiatus du premier quatrain, ce poème, présenté en néo, remplissait malgré tout les critères du Classique... Merci à l'auteur

   nora   
25/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau texte. Hermétique: une sorte d'occultisme, comme celui cultivé par les alchimistes, mais aussi une certaine difficulté, pour moi, à décoder toutes les subtilités de cette quête.
L'ensemble m'a beaucoup plu; impossible de faire abstraction des sonorités (bien agréables), du langage poétique ou du mystère de cette quête promise.
Je n'ai pas beaucoup apprécié le vers : "L'évaporite écrue née des sables impurs."
Pourtant, une lecture qui m'a fait beaucoup de plaisir.
Merci itans!

   Anonyme   
27/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bien! J'aime la légèreté dont est emprunt ce poème. On le récite avec une fluidité déconcertante et certains mots qui sortent de l'ordinaire sont bien choisis et percutants. Bravo

   Chene   
28/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Itans

L'hermétisme du sens n'influe pas sur la fluidité et le rythme des alexandrins néo-classiques de cette "quête poétique".
Les rimes apportent une certaine tonicité aux vers, même si certaines ne semblent être présentes pour la qualité de la rime (exemple : "bouffant / enfant") accroissant ainsi l'hermétisme du poème.

Le vocabulaire est riche et certaines expressions sortent de l'ordinaire ("rhizomes rustiques", bien vu ! et "évaporite écrue", joli également).

A la quatrième strophe, j'aurais bien vu deux points d'interrogation : le premier à la fin du premier vers et le second après "Crisse à la finitude", pour renforcer le sens interrogatif de l'expression de cette strophe.

Un bon poème fort agréable à lire. Je ne chercherai pas à décrypter l'hermétisme de ces vers : leur sens pouvant recouvrir des sentiments et des émotions personnels que le narrateur ne souhaite garder que pour lui, ce que je conçois fort bien.

Au plaisir d'une prochaine lecture

Chene

   David   
5/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Itans,

Il y a comme un fil directeur minéral j'ai trouvé, mais si le début semble évoquer la quête d'un chercheur d'or ou de minerais précieux, la fin s'arrêtera sur les gravillon d'une tombe. J'ai un peu de mal à associer dans le même paysage des cercles polaires et un ciel de Tramontane, même si cela doit être métaphorique, c'est un peu brusque à mon goût. Sinon, la musique est jolie, mélancolique.


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