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Poésie néo-classique
Ithaque : Corridors
 Publié le 16/07/18  -  10 commentaires  -  720 caractères  -  175 lectures    Autres textes du même auteur

Méditation...


Corridors



Le soleil a posté ses rangs de mitrailleuses
Dès les limbes du jour, prêt à croiser ses tirs
Sur un lambeau de nuit qui paresse, bâilleuse,
Et profite d’un coin de mur pour ralentir

L’inéluctable instant de lui céder la place.
Hélios darde ses traits aux premières lueurs
Traque l’indésirée, mais l’ombre la remplace
Qui résiste à son tour de sa fraîche sueur

Aux javelots de feu, légats de la Lumière !
Ainsi va notre vie, houleuse, coutumière
D’un ballet d’émotions contraires, de couleurs

Changeantes sous l’assaut des vagues de notre âme
Cherchant sa vérité, son essence, sa trame
Dans de longs corridors de rires et de pleurs.


 
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   Anonyme   
29/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne vais pas juger la prosodie, n'étant pas qualifié pour le faire.

Le rythme, la sonorité de ce texte me plaisent. C'est enlevé, ça coule facilement, rien ne heurte la lecture.
Mais je ne suis pas convaincu par le fond. Du moins par la façon dont est écrite le fond.
C'est pour moi trop emphatique, trop exagéré.
" lambeau de nuit ", "Aux javelots de feu, légats de la Lumière !" "les limbes du jour" je trouve ça lourd, empesé. Je trouve même que l'on est à la limite du cliché.
Ce qui fait que le mot mitrailleuse a quelque chose d'incongru tellement il est pragmatique.

Bref, oui pour le rythme, mais non pour le fond.
Bon courage.

   Anonyme   
6/7/2018
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour,

J'aime beaucoup le mot "Corridors" et votre présentation du texte "méditations" incite le lecteur à entrer et lire.

L'écriture est correcte mais le traitement du sujet me semble bien malhabile.
En effet associer le "soleil" et les "mitrailleuses" est trop violent et inapproprié à mon avis.
Écrire "les tirs croisés" au second vers ajoute à la violence de manière gratuite à mon avis, sans que le propos soit plus riche de cette manière.
Ensuite le parallèle entre cette lutte du soleil contre la nuit, transposée à la situation de l'être humain n'est pas très judicieuse non plus. Car alors on peut penser que l'homme doit faire la guerre pour vivre, un concept bien difficile à imaginer et approuver.

À retravailler pour extraire de la poésie du thème choisi.

Bonne continuation,
Éclaircie

   papipoete   
16/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Ithaque
Le soleil maître absolu du jour, chasse la nuit, traque le noir jusque dans le plus petit recoin . Pareille serait la vie, que du clinquant, pas de demi-obscurité !
NB le héros pourrait aimer la nuit, mais cela ne saute pas aux yeux à priori ! Râ n'y va avec douceur, pour inviter la nuit à faire place nette ! Il a néanmoins une ennemie contre laquelle, malgré sa toute puissance, il ne peut rien ! l'ombre ...
La seconde strophe et le premier tercet sont beaucoup plus supportables que les 4 premiers vers, si " guerriers " !
votre " sonnet " n'est ni français Marotique, ni français Peltier ; je ne sais son nom ?

   Lulu   
16/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ithaque,

Je trouve ce texte bien travaillé, chantant dans sa seconde partie, après la première strophe.

Ce qui m'a gênée, c'est la première strophe. J'ai trouvé un peu étrange ce regard porté, notamment au niveau du premier vers qui n'est pas évident. J'ai compris, mais à la seconde lecture, plus posée, plus tranquille. D'emblée, cela semble un peu bizarre ce "soleil [qui] a posté ses rangs de mitrailleuses.

De même, toujours dans cette strophe, je n'ai pas trop aimé le mot "bâilleuse" : je trouve que c'est forcé, mais le sens est cohérent, puisque le "lambeau de nuit […] paresse".

J'ai aussi un peu buté sur le rejet entre le quatrième et le cinquième vers. J'ai cherché le sens, essayé de comprendre à la première lecture, mais sans succès. J'aurais mieux vu une première strophe complète avec une unité d'ensemble, plutôt que de la voir se terminer, finalement, à la fin du cinquième vers.

Ensuite, cependant, j'ai bien aimé les images à partir de "Hélios darde ses traits…" et jusqu'à la fin du sonnet.

J'ai aussi aimé le rythme, le jeu des rimes (excepté "bâilleuse, comme je l'ai dit), et la douceur d'ensemble.

Mes encouragements.

   Anonyme   
16/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Hormis les " mitrailleuses " auxquelles je préfère nettement les " traits ", J'ai trouvé intéressants les deux quatrains.
Une façon originale de décrire le moment où le soleil remplace la nuit.
" Sur un lambeau de nuit qui paresse, bâilleuse,
Et profite d’un coin de mur pour ralentir " j'ai bien aimé cette image.

Par contre, ce parallèle d'avec " notre vie " ne m'a pas vraiment séduit.
Mais c'est une analyse purement subjective.

   jfmoods   
17/7/2018
Ce sonnet en alexandrins est à rimes croisées, suivies et embrassées, suffisantes et riches, majoritairement féminines.

J'aurais mis une virgule en fin de vers 12.

Un métaphorique affrontement structure la progression du poème.

Le rythme naturel du temps impose un combat incessant entre clarté et obscurité. Si l'astre du jour, en apparaissant, profile déjà une victoire sans partage ("posté ses rangs de mitrailleuses", "prêt à croiser ses tirs", "darde ses traits", "javelots de feu", "l'assaut"), celui de la nuit, qui va devoir bientôt rendre les armes ("profite d'un coin de mur pour ralentir / L’inéluctable instant de lui céder la place", "l’ombre la remplace / Qui résiste à son tour"), prendra le pouvoir à l'approche du crépuscule.

À l'image de ce balancier incessant des heures, l'être humain est condamné à l'instabilité (comparaison : "Ainsi va notre vie", métaphore : "un ballet d’émotions contraires, de couleurs / Changeantes"). Obstinément en quête de certitudes (gradation : "Cherchant sa vérité, son essence, sa trame"), il se voit contraint de progresser en aveugle, au hasard des étapes, sur les routes incertaines du temps (métaphore : "Dans de longs corridors de rires et de pleurs").

Merci pour ce partage !

   Queribus   
17/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Tout d'abord un grand bravo sur la forme car vous connaissez et respectez les règles de la prosodie "néo-classique"; on peut quand même se poser la question de la ponctuation (certaines virgules et certains points ne me semblent pas à leur place); j'ai aussi trouvé les rimes "mitrailleuses"-"bâilleuse" un peu limite.

Le fonds me semble globalement bien traité avec parfois un côté pompeux, voire aux portes de la préciosité. Le poème a besoin de plusieurs lectures mais le tout est correctement écrit pour ce domaine du sonnet très exigeant même en néo-classique.

Bien à vous et à une prochaine fois j'espère.

   Miguel   
17/7/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve les images un peu forcées, l'expression un peu alambiquée, et je n'aimerais guère ce poème ... sans la magie du dernier vers, une vraie trouvaille poétique dont l'image est mise en valeur par un rythme et des sonorités particulièrement inspirés..

   Donaldo75   
18/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ithaque,

J'ai bien aimé ce poème où les images et les analogies semblent parfois surchargées mais affirment la tonalité de l'ensemble. Il n'y a pas, dans ma lecture, de raison de trouver ces mitrailleuses, javelots et autres tirs excessifs.

Bravo !

Don

   Pouet   
19/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

J'ai pour ma part bien apprécié ce texte hormis cette petite référence mythologique ("Hélios") qui je sais est souvent de bon ton dans la poésie classique ou néo mais qui pour ma part a tendance à m'agacer.

Sinon je trouve l'ensemble assez originalement écrit. J'apprécie beaucoup la métaphore du premier quatrain, le soleil fusillant la nuit.

J'aime aussi ce vers:

"Aux javelots de feu, légats de la Lumière !"

Et le titre et le vers final qui me semblent bien s'emparer de la vie, avec parfois un "corridor", une voie qu'on ne peut que suivre, une liberté rêvée et son tracé d'obligations qu'on se crée, un espace trop étriqué pour évoluer, une vision des choses partielle et partiale... Mais bien évidemment pas que, la lueur au bout du corridor aussi, le manichéisme n'ayant guère sa place dans l'existence, et nous pouvons aussi changer la déco du couloir.

Ce que ce corridor m'évoque en tout cas.

Voilà, au final j'ai pris plaisir à lire ce poème qui m'a semblé original dans l'écriture.

Concernant le fond, bien que plus commun, le constat que "la vie est un combat" métaphoriquement (ou pas pour certains) me semble assez juste.

Au plaisir.


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