|
|
Cyrill
15/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
J’ai trouvé beaucoup de charme à cette poésie qui mêle adroitement le souvenir d’un amour inassouvi à une météo déchaînée qui parait seoir tout à fait au lieu et à l’état d’âme du narrateur.
Les quatre premiers quatrains m’ont emporté comme la tempête dont il est question, il y a de bien belles images. Puis la suite, plus nostalgique, a su avec finesse reprendre le champ lexical initial, surtout dans les quatrains 6 et 7, que j’ai particulièrement apprécié. Une réussite ! |
inconnu1
24/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Très beau travail, bravo. Ici le contemporain est assumé, mais pas au rabais. Les règles permettant la musicalité sont respectées; les rimes sont choisies au moins suffisantes, voire riches, les e muets respectés... Le vocabulaire est riche et imagé... Il y a du Aragon dans tout cela. On pourra juste discuter de la rime (ou assonance) Vénus venu. Ce genre de poème qui vous inspire et vous donne envie de continuer à écrire.
Bien à vous |
papipoete
24/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
bonjour Ithaque
Thème mille fois rebattu... je m'en fiche ! du moment qu'il évoque l'amour de l'autre et fait une ciel de paix. Qui n'éprouva un jour ce sentiment, que des aléas, des interdits brisèrent pour la vie...Et se souvenir de ce visage, ce corps qui ne demandait qu'à être aimé ? Quand notre âge égrène les dernières bougies, leur lumière éclaire notre regard, tard, tard... NB Et Biarritz a mis des larmes à ses fenêtres, voilé de brume ses hauteurs, couleur chagrine au tempo des chères émotions. La voiture aussi pleure sous le métronome des essuie-glace, et Aznavour chante dans le poste " la Bohème ", quand le héros déroule dans son coeur " non, je n'ai rien oublié... " La 7e strophe qui entrouvre un nuage, en dit long sur ce que fut ce temps " d'une autre vie " je vois des octosyllabes bien chaussés de huit ; mais dans l'avant-dernier quatrain, la rime " Vénus et venu " ne sont pas justes... Très beau poème, où chaque strophe resplendit ! |
Virou64
24/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
On imagine parfaitement la scène. Dans la cité balnéaire désertée, face aux éléments déchaînés, seul dans sa voiture aux vitres embuées, hypnotisé par le ballet incessant des essuie glaces, le vieil homme se laisse envahir par la nostalgie, et revit intensément les moments et les émois évanouis.
Un thème , celui de la mélancolie face au bonheur perdu, maintes fois traité. Pourtant ce texte m'a ému. La forme, plutôt classique, fluide, sans ces e non élidés disgracieux trop souvent présents dans beaucoup de textes, permet de déguster de nombreuses images emplies de poésie: Les cieux voient gris... Belza, le rocher sont en larmes Salves d'eau grêlant la montagne Ternes sagaies... Jaizkibel a courbé le dos Vaincu, transi par le déluge ...mon coeur sénile pour ne citer que celles-là. Bravo et merci pour ce beau poème. |
Miguel
24/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très beau texte où un descriptif très esthétique se voit mêlé à un lyrisme frémissant et élégiaque, à une nostalgie qui rend le passé très prégnant. Des vers fluides et mélodieux, des rythmes doux, un vrai chant de l'âme. Bravo
|
Anonyme
25/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ton poème empli d'amour est très touchant !
Beaucoup de fidélité et de tendresse s'y s'expriment avec talent ! Le thème traditionnel est repris avec beaucoup de sensibilité et les images parfois ne manquent pas d'originalité ! J'ai beaucoup aimé te lire ! |
jfmoods
26/10/2021
|
"... et mon courrier déborde /
au seuil de ton pavillon..." (Hors-saison_Francis Cabrel) Un paysage état d'âme se déploie tout d'abord ("Biarritz", "Belza, le Rocher", "Sainte-Eugénie", "jardins du Grand Palais"), bâché ("Les cieux voient gris", "a froid, serre le mors"), structuré par le thème assommant, accablant, obsédant, de l'eau. À celle de l'océan Atlantique ("l’écume fait de la luge / Sous les vents fous, desperados") se greffent celle du ciel ("Salves [... ] grêlant la montagne", "le déluge", "lancinants balais, / Deux essuie-glaces") et celle d'un coeur dévasté ("en larmes", "ma peine de jeune homme"). Le poète, trempé, rincé, défait (personnification : "Jaizkibel a courbé le dos, / Vaincu"), reçoit une formidable estocade (métaphores taurines : "Banderillas venues d’Espagne, / Ternes sagaies de mise à mort"). Un événement douloureux du passé ("ma peine de jeune homme" / "Peine d’hier", "l’autre vie") refait en effet surface, histoire d'amour avortée (métaphores : "ce grand carême / De notre idylle inassouvie", "Au ciel des illusions déçues") de la prime jeunesse ("à dix-sept ans") dont le souvenir réinvestit un homme désormais blanchi sous le harnais ("mon regard, vieux", "mon cœur sénile, / N’a plus l’ardeur du combattant"). Le coeur du souvenir, qui renvoie au néant les beautés les plus pures du quotidien ("Les icônes privées de charmes, / Aux vitraux..."), se trouve tout entier cristallisé, concentré dans l'extrême fugitivité de l'instant (construction presque pléonasmique : "Ta bouche, à peine entraperçue"), en une volupté tactile insurpassable ("Sur ma lèvre, ourlant un baiser", "Goût de sel à flanc de mémoire", métaphore incendiaire : "troublant brasier"). L'adresse à l'absente ("ma Cathy, ma Vénus", apostrophe : "Ô douce fleur d’adolescence") fixe le caractère inoubliable (construction ternaire à rythme ascendant : "ni les pluies, ni ton silence, / Ni même le trépas venu, / N’effaceront ce souvenir") d'une ébauche amoureuse qui se promettait de radieux lendemains (figuration de l'utopie du couple : "Nos mains nouées, deux Lacs des Cygnes", forme superlative : "ton regard donnant des signes, / Des plus beaux émois à venir…"). Merci pour ce partage ! |
Cristale
26/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Ithaque,
Il m'a fallu du temps pour revenir ici car Biarritz c'est grand quand on cherche une Cathy, la Cathy des dix-sept ans d'Ithaque. Je ne l'ai pas trouvée mais j'ai laissé ton poème partout : les bars, les tapis du grand casino, sur les vitrines, les poteaux de signalisation, l'océarium, etc...partout dans l'espoir qu'elle le lise. J'entends bien le musicien ici : "Devant moi, lancinants balais, Deux essuie-glaces, métronomes, Scandent ma peine de jeune homme Près des jardins du Grand Palais," Ton Biarritz, géographiquement et précisément poétisé sous un déluge, ne semble pas pressé d'annoncer le retour des froidures et, peut-être, le retour de ta Cathy... qu'importent les ans pourvu qu'on ait la vie vraie. |
GiL
29/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Je l'avais vu en EL sans le commenter, par manque de temps. À la relecture, je le trouve encore plus émouvant et je ne peux pas le laisser passer sans en dire quelques mots.
C'est si bien écrit, décrit, raconté, évoqué, que je me suis totalement identifié au narrateur dès les deux vers : "Deux essuie-glace, métronomes, Scandent ma peine de jeune homme" La suite est une plongée attendrie dans le souvenir et le regret d'un amour que les années n'ont pas atténué : "Et mon regard, vieux, s'ennuage Au ciel des illusions déçues." Ce regard, chacun d'entre nous le connaît, pour peu qu'il ait dépassé un certain âge ☺ : il est empreint de nostalgie mais pas de tristesse, plutôt d'attendrissement, d'une sorte de « regret souriant », comme dirait Baudelaire. D'ailleurs le poème s'achève sur les mots « à venir... » La versification garde l'essentiel des règles classiques tout en autorisant la présence à l'intérieur du vers de mots ayant une finale « voyelle + e ou es » devant une consonne (ce qui est proscrit en poésie classique) ; dans ce cas le « e » s'élide. Cette liberté propre à la poésie contemporaine ne gêne en rien la scansion classique. Enfin, un tout petit bémol pour la rime Vénus/venu. Merci, Ithaque, pour ce beau poème qui suscite l'empathie. |
Anonyme
2/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
La musicalité est de mise dans ce poème d'une très belle eau. Normal, pour Dom'Ithaque le musicien, non ?
Ah là là, les essuie-glace métronomes !... Puis viennent les images composant l'ambiance tip top en jouant des éléments déchaînés, et à qui la mémoire confère une ineffable douceur de cicatrice à vif sur le cœur. Un très beau poème, donc, dont la force empathique a replongé la lectrice que je suis dans le goût du sel de ses amours adolescentes. Il y a de brillantes envolées dans à peu près chaque strophe. Elles créent le sentiment tempétueux propre à cette époque de vie exacerbée, où tout et surtout les émotions s'exaltent comme jamais. Je retourne lire le poème en entier... Merci pour ce beau moment de lecture C. PS : si tu retrouves ta Cathy, Ithaque, fais-moi le savoir, s'il te plaît ! J'aime quand les histoires d'amour finissent bien, en général... |