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Poésie contemporaine
Ithaque : Un dimanche pluvieux
 Publié le 24/08/16  -  12 commentaires  -  1346 caractères  -  266 lectures    Autres textes du même auteur

Coquinerie amoureuse.


Un dimanche pluvieux



Il pleut aujourd’hui à Bordeaux
Et, sous l’appentis de ta robe
Aux volants mouillés, je dérobe
Un peu de tes secrets ! Cadeau

De ce mauvais temps qui nous prie
De trouver abri, sans attendre,
À l’église où se font entendre,
À voix feutrées, comme soieries,

Les volutes d’un chant grégorien !…
Que s’est-il passé, qu’est-ce à dire ?
Aurions-nous succombé au pire,
Encanaillés par l’aérien

Agnus Dei venant du chœur ?
Ou bien notre transe érotique,
En se mêlant à la mystique,
A-t-elle chaviré nos cœurs ?

Il aura suffi d’un silence
Où les voix se sont arrêtées,
Conformément à la portée,
Pour… qu’en un instant… tout balance !

Et, qu’à l’arrêt de la chorale,
Cet infime temps suspendu,
Baguette en l’air et bras tendu
Du chef de chœur, un profond râle

Sidère la nef en prière,
L’abside, la voûte et l’autel,
S’amplifie, et résonne tel
Qu’un incendie de poudrière !…

Stoïque, et poursuivant son œuvre,
Le maestro, fier du menton,
Lève les yeux, donne le ton,
Tandis qu’après notre hors-d’œuvre

Au marbre froid du baptistère,
Nous regagnons notre grand lit,
Bénissant l’objet du délit :
La pluie, l’amour, et leurs mystères !


 
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   Zoe-Pivers   
6/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oh sacrilège !!!
Comment avez-vous osé... Ce hiatus au premier vers ? :)
Déjà l'appentis laissait présager la tuile, aurait mieux valu les pantys.
Puis une robe aux volants mouillés aussi, c'est pas conseillé pour une bonne conduite, ça ne pouvait que déraper...
M'enfin ! Aller jouer les enfants de cœur à l'église en plein chant Grégorien, et le comble, c'est vous qui râlez ! Va falloir revoir le sens de votre mot râle... :)
Vous méritez que cette affaire soit portée au grand jour !

Un poème pétillant d'amour et de malice, bien écrit de surcroît, bon j'avoue, j'aime beaucoup.
Zoé

   Cristale   
13/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Le dimanche, la pluie, de quoi être d'humeur morose...mais non, pas pour tout le monde : la preuve dans ce coquin de poème où résonnent des chants grégoriens en accompagnement de vos ébats religieusement menés.
L'amour est prôné par l’église, vous n'avez fait qu'obéir, n’est-ce pas ?

"Et, qu’à l’arrêt de la chorale,
Cet infime temps suspendu,
Baguette en l’air et bras tendu
Du chef de chœur, un profond râle

Sidère la nef en prière,
L’abside, la voûte et l’autel,
S’amplifie, et résonne tel
Qu’un incendie de poudrière !..."

Ah oui ! Quand même ! ...

Ce poème, bien écrit, apporte un peu de légèreté et d'humour, çà fait du bien et change des registres habituels.
Allez en paix pour le meilleur et pour le pire :)
Merci à vous.
Cristale - Espace Lecture (en aveugle)

   MissNeko   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Mon dieu ! Vous irez vous confesser et réciter 2 je vous salue Marie et 1 notre père !!
J aime beaucoup l idée de ce poème bien écrit en prime.
L église de fait alcôve d'amour et d érotisme. J aime !!!

   Pimpette   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime particulièrement e début:

"Il pleut aujourd’hui à Bordeaux
Et, sous l’appentis de ta robe
Aux volants mouillés, je dérobe
Un peu de tes secrets ! Cadeau"

le reste est moins délicat mais je suis un peu prude!
c'est l'âge...

   Anonyme   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

C'est un petit chef d'oeuvre d'amours coquines et les statues
diverses de l'église ont du être bien offusquées.

J'avais bien aimé l"auteur dès sa première parution qui me laissait
entrevoir beaucoup de talent et l'on est pas déçu avec cette
joyeuse fantaisie.

J'adore le : Baguette en l'air et bras tendu.

En autres.

   Vincendix   
24/8/2016
Rien de sacrilège dans cet acte d’amour accompli sous les voûtes d’une église, au contraire, l’amour est omniprésent dans la bible.
Et puis le chant grégorien est aussi incitatif que le slow, l’Agnus Dei peut rivaliser avec Only You.

Brassens glorifiait la pluie et il aurait certainement apprécié ce texte iconoclaste comme je l’apprécie pour son message et son écriture.

   Brume   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour Ithaque

Forme: je trouve votre poème trop chargé en ponctuations. Je ne comprends pas l'emplacement du point d'exclamation à la première strophe? Au lieu d'une impression de surprise ou d'exaltation, il donne plutôt une impression d'exagération franchement too much sur la phrase qui le précède. Trop de virgules ramollissent le rythme dû peut-être à leur emplacement assez aléatoire.

"Que s'est il passé, qu'est-ce à dire?" Et
"Conformément à la portée"
Je trouve ces phrases pas du tout poétiques.
Et il y a trop de pronoms relatifs " que, qu'" qui à force la sonorité n'est pas très jolie.

Sur le fond je n'ai pas été séduite par l'écriture. Je trouve les vers pas du tout transcendants qui est dû à la façon dont vous les formulez.
Un acte sexuel dans une église je trouve le sujet un brin provocateur que beaucoup applaudiront.

   papipoete   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Ithaque,
Que faire avec sa bien-aimée, alors qu'il pleut devant la sainte chapelle ? Entrer dans cette église pour y trouver abri et chaleur ! Un confessionnal si triste dans sa solitude, nous accueille .
<< Mais chérie, tu es toute mouillée ; pose là tes dessus, ici tes dessous ! >> Un chant grégorien monte du coeur et chante " vos diligatis invicem " . Entrainés par ces saintes paroles, nos corps peu à peu s'embrasent ...
10 ave et autant de paters pour remercier le ciel de vous avoir accueillis sous son toit !
Des vers aussi spectaculaires que truculents pour narrer un après-midi si coquinement réjouissant !

   Alcirion   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La ville et ses 2400 ans d'histoire se prètent bien au ton de ce poème, il y a de vieilles pierres partout pour qui sait les voir, et l'ambiance catholique que tu as choisi colle parfaitement.

Le feutré de ton poème me parle, parce que je marche dans les mêmes rues, mais franchit-il la ceinture des boulevards, c'est la question...

Ah, au fait, il ne pleut jamais à Bordeaux, ou alors je ne m'en suis jamais aperçu...

   Anonyme   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" sous l’appentis de ta robe
Aux volants mouillés " waouh ! Le parapluie de Brassens est détrôné...
Avec de telles prémices il n'y a pas que le " mauvais temps qui nous prie
De trouver abri, sans attendre "
" Baguette en l’air et bras tendu
Du chef de chœur " (?) I see that You mean...
L'église est un refuge d'amour ; ben alors.

J'aime bien l'image " Les volutes d’un chant grégorien "

   MAXOREB   
22/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime le propos où l'on mêle l'érotisme et le sacré. La première strophe est celle que je préfère, très enlevée ( ou soulevée ? ). Après je suis peut-être rebuté par un certain flou : est-on dans la réalité ou l'imaginaire, les amants sont-ils allés au 7ème ciel et ont eu besoin d'inventer ce fantasme ? La fin le suggérerait, mais c'est à mon avis un peu raté. Dommage il y a de l'humour, oui il faut suggérer enposésie mais là, on se perd et "on est dans de beaux draps !"

   Anonyme   
12/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème aux rimes riches, vers virtuoses et aériens... On sent que l'auteur s'est fait plaisir, dans cette évocation coquine et volontiers sacrilège... Sans doute s'est-il souvenu de Brassens, qui a écrit des chansons aussi gaillardes que celle-ci ? Il faudrait qu'un musicien mette ces vers en musique...

Merci pour cette polissonnerie bien distrayante !


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