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Poésie contemporaine
jackplacid : J'arrache
 Publié le 10/02/15  -  15 commentaires  -  642 caractères  -  348 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'absence est venue…


J'arrache



J'arrache de mes nuits tous les rayons de lune,
J'arrache du soleil ses éclats dans mes yeux,
J'arrache de mon âme, comme un oiseau qu'on plume,
Tous ces lambeaux de vie que nous fumions à deux.

Ton absence est précise et coule dans mes veines
Et mes yeux éreintés ne te voient plus venir.
J'arrache de ma peau tes ongles qui reviennent
Au plus noir de mes nuits hanter mes souvenirs.

J'arrache peu à peu quelques fils de la trame
Qui tenaient jusqu'alors les poutres de ma vie.
Lentement, je me meurs, je me noie, je me damne,
Mon cœur ne connaît plus ni l'amour ni l'envie.


 
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   Curwwod   
13/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'auteur ne manque pas de potentiel et son écriture me semble pleine de maîtrise. Toutefois un certain nombre de bizzareries viennent perturber cette impression :
l'anaphore me paraît utilisée abusivement, des expressions pour le moins peu poétiques :"J'arrache de mon âme comme un oiseau qu'on plume, Tous ces lambeaux de vie que nous fumions à deux.
Qui tenaient jusqu'alors les poutres de ma vie." ( La vie serait-elle une substance illicite ou un saumon voire un cabanon ?)
Bref un texte inégal mais qui ne manque pas de promesses.

   Michel64   
20/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé ce poème, inspiré par l'absence, difficile à vivre, d'un être cher.
Ce verbe, "Arracher" est très fort pour montrer la douleur, la désespérance ressentie.

Ma préférence va au second quatrain:

"Ton absence est précise et coule dans mes veines
Et mes yeux éreintés ne te voient plus venir.
J'arrache de ma peau tes ongles qui reviennent
Au plus noir de mes nuits hanter mes souvenirs."

mais j'aime aussi beaucoup le dernier vers :
"Mon cœur ne connait plus ni l'amour ni l'envie"

Seul le verbe "fumer" au premier quatrain m'a un peu gêné. J'aurais préféré autre chose, mais quoi ? Révions à deux ? amassés par nous deux ? Ou alors carrément
"Tous ces lambeaux d'amour que nous vivions à deux."?

Merci pour ce texte, triste, poignant et beau.

Michel

   Anonyme   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelques belles choses sur une absence mais c'est trop jeté
à l'emporte pièce pour réaliser un poème excellent.
C'est dommage, l'ensemble manque singulièrement de liant :
pratiquement avec chaque vers, on pourrait écrire un quatrain.

Voilà pour ce qui me chagrine dans cet écrit.

Mais les images restent belles avec un superbe premier vers :
J'arrache de mes nuits tous les rayons de lune,

Pas facile de mettre une appréciation, partager que je suis
entre de bons ingrédients et une mayonnaise qui n'a pas pris,
du moins, pour ce que j'en pense.

   Anonyme   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De belles images, dans ce poème, pour matérialiser le harcèlement de l'absence. Ma préférence va à celle-ci : '' J'arrache de ma peau tes ongles qui reviennent
Au plus noir de mes nuits hanter mes souvenirs."
Par contre, " mes yeux éreintés " ainsi que " les poutres de ma vie " me gênent un peu.
Nonobstant, j'aime ce poème.

   leni   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'aime beaucoup ce poème Ecrit fort simplement sas excès

Ce quatrain est superbe

J'arrache peu à peu quelques fils de la trame
Qui tenaient jusqu'alors les poutres de ma vie.
Lentement, je me meurs, je me noie, je me damne,
Mon cœur ne connaît plus ni l'amour ni l'envie.
il y aquelques images plus faibles elles ont éré citées

Merci pour cetrès bon moment
salut cordial
Leni

   Pimpette   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime la simplicité efficace de dire ces choses là
C'est limpide et on est touché

"Les lambeaux de vie que nous fumions à deux...
Exactement les images courtes et fortes que j'aime...

le titre est superbe!
Une douleur c'est bien "L'arrache' en effet"

   David   
10/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jackplacid,

Le toucher, ce n'est pas le sens le plus couramment appelé en poésie, et d'autant plus ici comme à l'inverse d'une caresse avec ce "j'arrache... ", j'ai trouvé beaucoup d'énergie dans la strophe qui se clôt sur "Tous ces lambeaux de vie que nous fumions à deux" juste après "Ton absence est précise... " renvoie encore des sensations, des "ongles" viendront ensuite, tout ça crisse comme une craie sur un tableau. La fin est aussi un bon morceau, la succession du "Lentement, je me meurs, je me noie, je me damne," délivrera le dernier vers avec brio, presque avec calme même, celui qui succède au tempête.

   Anonyme   
11/2/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Si je n'aime pas franchement la césure héroïque du troisième vers de ce poème, si quelques expressions m'ennuient (« les poutres de ma vie » me semble plus original que beau ; les « fils », la « trame » me semblent assez faibles.), s'il y a une certaine facilité dans cette poésie, ah qu'elle m'est plaisante ! Le quatrième vers est étrange mais évocateur, à la fois nouveau mais familier ! C'est le travail du poète.

« J'arrache de ma peau tes ongles qui […] » est également un vers très sensuel, très sensible, très pénétrant. Ce poème ne propose pas une conclusion phénoménale : elle est sobre ; et c'est dans sa petite intégralité qu'il faut considérer ce poème, ce petit bijou brut de sensibilité. Rien n'est dit dans ce poème, le désespoir plane au travers d'une suggestion délicieusement ténébreuse ; des couleurs traversent les vers çà et là, des rayons, des lumières et des ombres, des mouvements et des immobilités — la rhétorique sert les images à merveille, sans jamais les alourdir ; c'est beau ! Que dire ? — C'est beau !

   papipoete   
11/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour jackplacid; au coeur de votre vie, plus rien n'existe maintenant qu'elle est partie. Il vous reste encore la rage pour arracher de vous ce qui vous la rappelle, car tout seul à quoi bon avancer?
Vous finissez par couper le dernier fil, celui qui vous rattache aux vivants, et votre âme se noie aux abimes du désespoir;
le 3e quatrain me plaît le plus

   Edgard   
11/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Le thème a si souvent été exploré qu’il est bien difficile de trouver une expression singulière. C’est ce à quoi vous semblez vous heurter, avec quelques belles réussites, en particulier la seconde strophe, qui me plaît beaucoup. Cependant, ce « tu » qui s’adresse à l’absente, est un peu étrange quand vous écrivez ce très beau vers : « J’arrache de ma peau tes ongles qui reviennent » on se demande pourquoi l’absence est si douloureuse si l’absente est figurée par des ongles, qui ont bien une connotation négative… ? (Si cela s’adressait à l’absence et non à l’absente, ce serait à mon avis plus compréhensible.)
Les petites faiblesses, à mon sens, qui peuvent bien être des originalités ou des trouvailles pour d’autres lecteurs : « Tous ces lambeaux de vie que nous fumions à deux » « J’arrache peu à peu tous les fils de la trame Qui tenait jusqu’alors les poutres de ma vie ».
Poésie contemporaine… on a déjà, dans quelques forums, essayé de définir… en fait ça ne veut pas dire grand-chose, mais j’imagine que la différence pourrait se faire dans le thème aussi bien que dans l’écriture. Si la poésie contemporaine se définit par des manques qui l’empêchent d’être classique ou néo, alors je me pose des questions. Votre texte n’a pas grand-chose de contemporain : alexandrins, rimes…thème de toutes les époques. Ce n’est pas une remarque négative, car votre art de la versification me semble très élaboré, c’est juste une question. Eternelle question…
Bien cordialement.

   Raoul   
13/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup. C'est, sous ses airs d'apparente simplicité, très fin et sensible, élégant sans être affecté ou maniéré. Répétitif juste assez au début pour s'ancrer, c'est une entame qui accroche. Si j'avais un bémol à émettre ce serait sur la "poutre" que je trouve maladroite et pataude, pas à la hauteur de l'ensemble du poème.

   tanagra   
14/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
"Ton absence est précise" j'apprécie la trouvaille qui rehausse ce poème basé sur un thème éternel. Je trouve en effet que cette formule lapidaire retranscrit bien la douleur évoquée par l'auteur.

   Anonyme   
17/2/2015
L'amour, la mort, l'absence: des thèmes un peu trop rebattus et cela rend un peu triste beaucoup de poésies que l'on rencontre ici. Il est difficile d'y mettre de l'originalité. Certaines images sont curieuses, le texte est fort cependant.
Allez libérez-vous de ce thème là.

   jfmoods   
18/2/2015
Se séparer de l'être aimé représente un combat titanesque contre soi-même, contre ce que le temps a patiemment, puissamment tissé, sédimenté en un faisceau d'habitudes douces. La tonalité épique à l'oeuvre dans le poème marque les strates d'un combat impitoyable avec le souvenir, combat qui n'en est, ici, qu'à son stade intermédiaire (locution adverbiale : « peu à peu », adjectif indéfini pluriel : « quelques », adverbe : « lentement », comparaison : « comme un oiseau qu'on plume », expression figurant l'effilochement : « lambeaux de vie »). L'anaphore (« J'arrache ») et l'hyperbole (« tous » x 2) tentent, évidemment, d'entériner une certaine détermination du locuteur dans le processus de l'oubli. Cependant, l'impuissance à extirper est prégnante. Le superlatif (« Au plus noir de mes nuits ») manifeste l'imprégnation forte de l'autre dans les profondeurs de l'inconscient. De la même manière, le jeu antithétique (« soleil » / « lune ») avalise la durée, le caractère épuisant d'une lutte incessante, sans merci. L'assimilation implicite de l'absence de l'autre au sang du locuteur souligne avec force le vampirisme subi. Avec sa négation catégorique, le vers 6 (« Et mes yeux éreintés ne te voient plus venir ») signale une véritable situation de guérilla, un travail de sape exercé par ce temps passé ensemble et sans cesse labouré par la mémoire. Suite interminable d'embuscades que confirme, peu après, le verbe réduplicatif (« reviennent »). La mise en apposition (« ma peau tes ongles ») matérialise la vigueur d'une sensualité perdue, de laquelle le locuteur se trouve encore infiniment dépendant, dont il est, pour l'instant, inapte à se défaire. Venons-en au passage clé du poème...

« J'arrache peu à peu quelques fils de la trame
Qui tenaient jusqu'alors les poutres de ma vie »

C'est l'accord au pluriel (« tenaient ») qui surprend en premier lieu. Ce n'est pas la trame elle-même qui tenait, mais bien quelques fils, ce qui rend plus déroutante encore la perspective par le jeu de la disproportion accentuée des forces en présence. À vrai dire, deux thématiques s'entrelacent ici : celle du tissu (« fil », « trame ») qui recouvre, habille et celle des fondations de l'être (métaphore : « les poutres de ma vie »). Les fils décrits ici, peu nombreux, sont cependant fortement arrimés, comme cadenassés à la structure de bois. Le combat vers un moi libéré, réinvesti, se confirme d'une dureté effroyable comme l'attestent la gradation hyperbolique construite sur une accumulation de verbes pronominaux (« je me meurs, je me noie, je me damne »), les métonymies (« mon âme », « Mon coeur ») et la négation catégorique (« ne... plus... ni... ni... »).

Merci pour ce partage !

   Robot   
20/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai goûté l'écriture, mais c'est aussi le thème et le fond traité dans ce récit qui me l'on fait apprécié pleinement.
Certes l'anaphore peut paraître lancinante, mais ici je ne la trouve pas pesante et estime que son retour dans les deux derniers quatrains soulignent bien l'ambiance de regret qui enveloppe ce poème.


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