Cette plongée dans l'irrationnel d'un paradis artificiel n'est pas un appel au secours, c'est un vécu angoissant bien montré par la rédaction de ce texte qui sonne juste, comme si un ami qui tombe nous exprimait son ressenti tout au long d'une chute qu'il sait fatale.
Pas de pathos dans les métaphores, presque de la lucidité effrayante. Seul le 5ème vers est dissonant dans sa construction et devrait être revu.

La métaphore est excellente.
Le titre est fort bien trouvé ( la neige étant une des nombreuses appellations de la drogue).
" Je skie hors piste et je me paume
Enseveli sous l'avalanche
Qu'inévitablement déclenche
L'abominable neige des hommes." Ce quatrain définit admirablement cette descente aux enfers.

On est d'abord déconcerté par le jeu de mots du titre (car un jeu de mots fait toujours un peu calembour et le thème ne s'y prête pas) mais inséré dans le texte il se révèle excellent. Cette métaphore filée où la notion de plaisir épouse celle de la destruction est frappante. La première personne oblige le lecteur à une plus grande implication. Sur ce thème des ravages de la drogue, je recommande à ceux qui ne le connaîtraient pas le film "Requiem for a dream", un terrible chef d'oeuvre.

Bonjour JackPlacid,


Quand chante un Bigfoot au petit pied prisonnier d'un wagon sans cloison... Une vie qui déraille pour avoir trop humé la cocaïne, le nez percé par la neige.

Blizzard et vanité des légendes...

Du danger du hors piste ou l'abominable dit.

Plus que jamais d'actualité !


Des jeux de mots un peu faciles voire répétés (Titre, v.2, v.12, v.18, v.28) mais l'entreprise est sympathique. Je n'évalue pas, ce camé est déjà mort (lol) et puis je lui laisse sa plume pour équilibrer son âme :)

Brabant

Le thème de cette poésie, avec ses quiproquos agréables à démasquer me parait intéressant. Mais je trouve insuffisante la recherche d'une certaine euphonie dans l'écriture, regrettant que l'auteur ne soigne pas assez sa versification alors qu'il démontre en plusieurs endroits qu'il est tout à fait capable de donner satisfaction. Il était facile d'écrire "Je suis sur la mauvaise pente
Je vais tomber dans la descente" au lieu de " Je vais tomber dans cette descente". Et que dire du vers "Tu m'aide un peu sur l'remonte pente" ,il fallait écrire :"su'l'remont' pente" pour que ça passe. D'une manière générale il faut rappeler que les poésies sont faites pour être dites à haute voix; on doit corriger son poème en le passant par le "gueuloir"disait Flaubert.
Mais c'est BIEN tout de même.

Très bien tricoté; sauf à mon avis l'inutile répétition de la 3eme-6eme strophe ( je veux dire que seule la chute suffit; elle aurait même plus de force ). L'avant dernier vers continue de me gêner dans l'énonciation - et en même temps je trouve utile un dernier sursaut sur "inévitablement" avant l'explication finale .
Je pense au film "MORE" de Barbet Schroder : plaisir et douleur jusqu'au bout .