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Poésie contemporaine
jackplacid : Mirage d'amour
 Publié le 17/10/19  -  11 commentaires  -  613 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

Un vieil homme resté célibataire se souvient du grand amour de ses vingt ans qu’on lui a interdit d’épouser...


Mirage d'amour



Je ne sais, je ne sens,
Je ne vois plus ton corps
Arraché de mes bras
Qui jadis t’enlaçaient,
Te serraient contre moi.

Ce souvenir lointain,
Cette vapeur de toi
Flotte dans le passé.

Nuage merveilleux
Des jeunesses enfouies
Sous les grêlons du temps
Fracassant ma mémoire.

Mon cœur a-t-il battu ?

De peur ? d’amour ? d’espoir ?

Ai-je jamais vécu ?
Toi seule peux le savoir !

Tu es déjà si loin
Derrière les horizons

Où ma raison
Ne sait,
Ne sent,
Ne voit.


 
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   Anje   
28/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Contemporain.
Je ne trouve pas ici de recherche de rime et je verrais plutôt ce poème dans la catégorie libre. Il y a bien une mélodie mais pas un rythme qui me rappelle le classique.
Une résurgence comme un ruisseau qui renaît au jour après des années enfoui. A-t-il jamais été seulement une petite flaque en surface ? Il ne sait plus et demande à la terre de le sauver de ses questionnements. Mais la terre tourne et danse avec le soleil, il ne lui reste plus qu'à descendre à la mer emportant ses alluvions, ses regrets de n'avoir pas été puissant fleuve.
J'aime bien la "vapeur de toi" mais ne flotte-t-elle pas dans le présent ? Elle ferait de plus un joli écho en "an" entre les "sens" de la première strophe et "temps" de la troisième.
Anje en EL

   FANTIN   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau poème d'intense regret, à l'émotion sincère et forte. Les images qui expriment souffrance et nostalgie d'un bonheur enfui et volé,opposent présent et passé. Elles sont simples mais très évocatrices: vapeur, nuage, grêlons, horizons... Avec le temps le ciel a changé radicalement de visage et la réalité ancienne s'est muée en mirage d'une lancinante et douloureuse beauté. Un texte poignant et profond.

   Corto   
30/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème évoque cet amour qui n'a pas abouti.
Malheureusement il faut vraiment avoir recours à l'exergue pour le comprendre.

C'est le cas dès la première strophe où "Je ne vois plus ton corps Arraché de mes bras" n'est pas accessible sans l'explication préalable.

Ainsi tout le reste du poème peut s'appliquer à un amour interrompu pour quelque raison que ce soit "Tu es déjà si loin Derrière les horizons".

On a donc le sentiment de passer à côté du contenu réel.

Pourquoi donc l'auteur n'a-t-il pas pris le temps de convertir l'exergue en poésie, qui aurait trouvé sa place en début du texte ?

A vous relire.

   ANIMAL   
3/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau poème servi par de magnifiques images.

"Ce souvenir lointain,
Cette vapeur de toi"

"Des jeunesses enfouies
Sous les grêlons du temps"

De tels vers ne peuvent qu'emporter vers les souvenirs de cet homme privé de l'amour de sa vie. N'était-ce qu'une illusion, un rêve ? se demande-t-il au crépuscule de ses jours.

La nostalgie nous accompagne tout au long de ce poème. Ne reste que le regret de ce qui ne fut pas, alors que l'âge fragmente le passé.

La fragile délicatesse de ces vers laisse imaginer un homme au regard plein de tristesse avec, peut-être, une larme qui perle et glisse sur une peau parcheminée par l'âge.

Joli voyage dans le labyrinthe des souvenirs.

   Provencao   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Ce souvenir lointain,
Cette vapeur de toi
Flotte dans le passé."

Ce mirage presque libre reflète bien l' histoire de votre vie....en un contenu de votre mémoire qui semble par instant se cristalliser dans une "vapeur de toi" ou "flotter dans le passé"....


J' ai bien aimé cette vision intime et particulière de cette jeunesse interdite.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour jackplacid
" non, je n'ai rien oublié... " disait cette chanson ; vos vers disent la même chose, mais leur son vole-t-il jusqu'à la source de ces tendres tourments ?
Mais ces moments, ce parfum, ces mots échangés résonnent toujours dans la mémoire de celui qui n'eut pas le droit d'aimer...
NB ce souvenir lointain, bien que devenu flou, hante encore et pour toujours la mémoire du héros, si bien évoqué à la 3e strophe !
Même si ce corps étreint a dû changer avec le temps, à moins de le croiser un jour à nouveau, errera éternellement dans la beauté du temps jadis...

   Anonyme   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a mille raisons d'être attristé par un amour enfui.
L'exergue nous renseigne sur celles qui en sont la cause ; et c'est bienvenu car le texte lui-même n'en fait pas allusion.

Heureusement que les temps ont changé ; et que les parents ne s'octroient plus le droit de véto sur une union. Et même s'ils en avaient l'intention...

La nostalgie est bien rendue.

   Davide   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour jackplacid,

Une confidence pleine de mélancolie, d'amour et de "caresses".

Il y a cette belle entame : "Je ne sais, je ne sens, / Je ne vois..." qu'un écho nous fait réentendre en conclusion, comme une boucle qui se referme, scellant à jamais la détresse du narrateur.

Mais l'adjonction "ton corps" à cette énumération a quelque chose de bizarre, d'un peu prosaïque en fait, en particulier pour l'image du vers 2 : "Je ne vois plus ton corps".
Au vers 3, "Arraché à mes bras" (malgré le hiatus) m'aurait paru plus joli que "Arraché de mes bras".

La deuxième strophe me plaît davantage, je la trouve plus légère et plus ouatée que la première, plus évocatrice en somme.

La troisième strophe exacerbe la douleur dans le "fracas" des "grêlons du temps". D'ailleurs, le mot "enfouies" me rappelle ici son paronyme "enfuies" ; un jeu de mot très à propos.

Les monostiques (vers seuls) et les distiques (strophes de deux vers) m'évoquent musicalement le halètement d'un chagrin profond, mais qui semble comme intériorisé. Les mots se perdent dans la tristesse, dans un lieu où même la raison "ne sait, ne sent, ne voit". Très belle dernière strophe, toute concise.

J'ai bien aimé l'emploi des hexasyllabes - habilement mis en mal dans la dernière strophe - mais les vers "Toi seule peux le savoir !" et "Derrière les horizons" comptent 7 syllabes, une de trop. Mais c'est peut-être volontaire (?)

Un poème assez simple, un peu trop sans doute, mais les strophes 2, 3 ainsi que la dernière nous offrent de bien belles images. Et l'ensemble est touchant.

Merci du partage,

Davide

   troupi   
17/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il parait qu'on n'oublie jamais ses premières amours, j'aurais tendance à croire que c'est vrai et ce touchant poème nous le confirme.

Qu'importe la durée le souvenir est là et ne s'efface pas.

La blessure fermée n'est qu'une cicatrice avec le temps et c'est très bien exprimé dans ce tercet.
"Ce souvenir lointain,
Cette vapeur de toi
Flotte dans le passé."

"Ai-je jamais vécu ?
Toi seule peux le savoir !" ces deux vers me posent question, vu qu'ils sont séparés depuis si longtemps comment peut-elle savoir s'il a vécu et lui comment ne le sait-il pas ? quelque chose m'échappe.

   Donaldo75   
18/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jackplacid,

J'ai beaucoup aimé ce poème. Il est rythmé, avec ses vers courts et impactants. Ici, pas d'effets de style inutiles, de chichis emberlificotés pour raconter l'émotion. Le lecteur arrive à destination à chaque fois. L'émotion est instantanée.

Pas facile mais réussi.

Bravo !

   jfmoods   
25/10/2019
L'Aimée n'existe plus que par cette violence qui vous l'a dérobée (vers 2-3 : "ton corps / Arraché de mes bras"), ne subsiste que par le fantasme, par le film - obsessionnellement rembobiné - du paradis perdu (imparfait de l'habitude des vers 4-5 : "mes bras [...] t’enlaçaient , / Te serraient", rime : "moi"/ "toi").

La double lecture du participe passé du vers 10 ("enfouies" / enfuies) suggère une perte à la fois spatiale et temporelle.

À présent dépourvue de consistance (démonstratif du vers 6 : "Ce souvenir lointain", métaphore des vers 11-12 : "les grêlons du temps / Fracassant ma mémoire", constat amer du vers 17 : "Tu es déjà si loin"), la femme se trouve suspendue dans l'atmosphère, présence céleste (vers 7 : "Cette vapeur", vers 8 : "flotte", vers 9 : "Nuage merveilleux") à la fois inaccessible et omnisciente (vers 16 : "Toi seule peux le savoir").

Il est tout aussi impossible au locuteur de se recréer une véritable image de l'Aimée que de retrouver l'état d'esprit qui fut le sien à l'époque (question fermées des vers 13 à 15). La rime "battu" / "vécu" met en exergue ce douloureux questionnement.

D'abord composé en mètre régulier (hexasyllabes), le poème capote insensiblement vers l'impair dans les distiques (6/7, 6/7) avant de se déliter tout à fait dans le quatrain final (4/2/2/2). La construction ternaire de l'entame, retrouvée à la chute, manifeste l'impuissance irréductible du locuteur.

C'est l'histoire d'un homme fantomatique qui poursuivra, jusqu'au seuil de la mort, une femme fantomatique (titre : "Mirage d'amour", rime des vers 18-19 : "horizons" / "raison").

Merci pour ce partage !


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