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Poésie contemporaine
JeanLauret : Lettre à l'absente
 Publié le 28/11/13  -  7 commentaires  -  2362 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

Un homme en proie à la solitude et aux regrets.


Lettre à l'absente



Quand il sera trop tard pour les mots de toujours,
Quand le temps médité aura raison de tout,
Les vents troublés d'automne et le flot des remous
Envahiront l'espace en emportant l'amour.

Je vais sur les chemins, tourmenté de péchés,
Abolir les tourments d'une vie malgré moi.
Chaque fleur, chaque rêve n'aura d'éclat de voix,
Que celui du silence que tu m'auras laissé.

Absence irrésolue des matins sans plaisir,
Les orées de ton corps sont si chères à mon cœur
Que le souffle violent des assauts de la peur
Ne saura s'effacer sans éviter le pire.

De souvenirs pétris en regrets éternels,
Le sang des doux frissons, rouge de mille joies,
Coule tel un ruisseau dans le creux de mes doigts,
En un sirop musqué qui sucré me rappelle

Que la pièce de nuit, emplie du doux parfum
Des sens affriolés dont tu m'as tant bercé,
Évoque en moi les cris des ébats éveillés,
Les mots et les silences qui pour moi ne font qu'un.

Tu n'es plus là ma belle pour attiser le feu.
Tu manques au son de vie, aux couleurs du printemps,
Et je rêve éveillé, mais souvent en dormant,
Aux passions éternelles, aux sourires amoureux.


Évoquant le lointain, des impressions diffuses
Envahissent mon âme...

Il ne sera pas dit qu'au plus profond de moi
L'essentiel de ma vie court avant tout vers toi.
Que ton ombre élégante épanouie de foi,
Raffinée et charnelle jusqu'au bout de tes doigts,
Hante ma déraison de tourments éphémères.

Je vois dans la beauté de tes yeux maculés
L'antre des sentiments dont tu m'as fait l'écho.
L'odeur de tes onguents aux fragrances de mots
Rappelle en moi la vie que tu n'as pas donnée.

Ma détresse, chérie, est trop lourde à porter.
Apparais à cet homme au visage flétri
De regrets éternels et d'espoirs en sursis
Avant qu'il ne devienne l'ombre du possédé.

Cette attente me tue, lentement, me déroute.
Je meurs d'avoir étreint, trop sans doute
Et qu'importe...

Tu n'es plus là ma belle, la route est au hasard.
Mon salut reste vain si nos voix s'emprisonnent.
Elles se croiseront un jour en Te Deum,
Pour mieux se chuchoter mais il sera trop tard.


 
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   Robot   
15/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup de belles expressions dans cette forme d'ode pleine de sentiments exprimés avec retenue. J'avoue avoir été ému par ce poème, pas seulement par les sensations qu'il retient mais aussi par la beauté de sa rédaction. Une petite interrogation: A la 3ème strophe, avez vous voulu vraiment écrire violant ou faut-il lire violent ? Parmi la foison de textes sur les absents probablement suscités par novembre, celui-ci me semble ressortir.

   Anonyme   
28/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
De très belles images ornent ce poème. Elles décrivent de façon raffinée la peine et la détresse engendrées par l'absence.
" Tu manques au son de vie, aux couleurs du printemps, ".

En premier lieu j'ai pensé à une disparition. Puis, les derniers vers m'ont fait penser à une séparation :" Elles se croiseront un jour en Te Deum,
Pour mieux se chuchoter mais il sera trop tard."
Les raisons, ici, ne sont pas essentielles. Ce qui l'est c'est ce bel écrit.

   David   
28/11/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour JeanLauret,

Pour le thème, c'est un écrit d'adieu qui en dit plus sur la douleur de celui qui reste que sur les qualités de celle qui part. C'est le cas aussi du "demain, dès l'aube" de Hugo, c'est sa douleur qu'il met en scène mais il ne la présentera pas frontalement, il y aura ce fameux emploi du futur pour parler du deuil. Ici, le deuil est explicitement le thème, c'est une histoire triste, mais si je peux prendre les mots d'Hugo pour conjurer mes "idées noires", le poème d'ici n'ouvre pas les mêmes portes.

Il manque une "mise en scène", une façon de mêler un lecteur au poème. Je crois que ça se trouve plutôt dans les "souvenirs périphériques", comme ce qu'on voit du coin des yeux, sans le fixer, ça peut être un souvenir anodin qui change de perspective au moment du deuil, qui peut ainsi cristalliser l'émotion en des propos moins narratifs, moins centrés sur le cœur de ce qui blesse tout en le révélant d'une meilleure façon, à mon goût.

Il y a des petits défauts pour les vers, la rime de début "amour/toujours", il y aura aussi "toi/moi", sont assez convenues et font "bluettes", ou mots de "flirt", ce qui dénote dans le contexte.
C'est dommage de voir cette répétition :

"Je vais sur les chemins, tourmenté de péchés,
Abolir les tourments d'une vie malgré moi."

Mais globalement c'est assez fluide avec une versification métrée de façon actuelle, à un petit détail prêt dans une rupture des strophes, et il y a même une diérèse :

"Que ton ombre élégante épanou-ie de foi"

Je ne pense que ce soit une rupture de rythme et ça ne peut être lu ainsi que par une personne ayant un peu de culture en versification. Auparavant, il y a même le fameux passi-on mais sans l'appel à cette diérèse disparue justement :

"Aux passions éternelles, aux sourires amoureux."

C'est dommage de garder le poème dans cet entre-deux, un lecteur "classique" tiquera et un autre plus actuel y perdra le rythme suivant le vers. Je me demande si ce n'est pas céder à une "mode" des diérèses, mais ce qui après tout serait un choix.

   Anonyme   
28/11/2013
Bonsoir JeanLauret. A la première lecture j'ai songé à un deuil mais le quatrain final n'allant pas dans ce sens, c'est sans doute d'une séparation qu'il est ici question... Tout d'abord je trouve que c'est un peu longuet pour évoquer un tel sujet. A mon humble avis, un poème sous forme de sonnet ou une courte suite de quatrains aurait donné plus de poids à ce désespoir qui s'étale quand même sur une dizaine de... strophes à tel point qu'on finit par se lasser...
Pour ce qui est de la forme, c'est une "alexandrinade" contemporaine où tout ou presque étant permis, je m'abstiendrai de critiquer quoi que ce soit ! Je constate simplement que la lecture d'un tel poème est malaisée car on n'arrive pas à trouver le bon rythme comme en néo ou en classique. Pas de prosélytisme de ma part mais je suis convaincu qu'une métrique mieux respectée aurait donné plus de valeur à ces vers.
Je ne mettrai pas d'appréciation car elle serait faussée par mon côté classique qui va à l'encontre de ce que d'autres apprécient ...
Au plaisir de vous lire.

   pieralun   
30/11/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Jean Lauret

Il y a dans tes vers une incontestable fluidité. La lecture coule sans effort et les sonorités sont jolies. C'est un talent de faire cela, c'est de l'habileté à la versification.

En revanche, et la je parle uniquement en mon nom et avec mon propre ressenti, cela ne constitue pas un poème.
Il ne suffit pas d'inclure le champ lexical: automne, vents, fleurs, chemin; amour, toujours, tourments......e.t.c, d'évoquer la souffrance, la douleur, l'absence, la peur, le coeur.....e.t.e
Je ne vais pas reprendre l'intégralité du poème.
Vos intentions sont bonnes, mais la recherche de la versification étouffe votre propos. Vous voulez faire du beau, du poétique en utilisant, malgré vous certainement, des poncifs, des images rebattues, un champ lexical approprié tel que vous les avez lus dans bien des poèmes.
Mais l'intégralité des éléments utilisés dans une recette de cuisine ne fait pas forcément un bon plat.
La poésie, c'est l'émotion du lecteur qui vous lit .
La poésie, c'est la beauté des mots télé qu'elle est ressentie: le mot "absence" peut être sublime ou d'une banalité confondante suivant le contexte dans lequel il est utilisé.
La poésie, c'est la traduction de l'évocation par le lecteur, et non pas celle que veut imposer l'auteur.
Vos intentions sont bonnes, je le répète , et vous avez une certaine habileté, mais le carcan que vous imposez à vos vers ne doit pas être perceptible, votre recherche du beau ne doit pas être imposée à votre écriture, mais naître de votre écriture.
Vous avez du talent,à vous de savoir l'utiliser.

   Anonyme   
30/11/2013
Je suis désolé de ne pouvoir commenter votre texte qui comme toute composition sur le thème du deuil m'inspire respect et compassion. Toutes les maladresses quant elles existent sont touchantes et je n'ai pas le cœur de ternir par une critique dérisoire une souffrance exprimée sincèrement.

   Anonyme   
27/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Ce qui me paraît étrange dans votre écrit, ce mélange de futur et de de présent, il m'a dérouté, "quand il sera trop tard - quand tu m'auras laissé" , "je vais sur les chemins".

Comment comprendre cette "Lettre à l'absente", et d'ailleurs de quel ordre est cette "absente", je n'arrive pas là, non plus, à le déterminer.

C'est un écrit qui s'éternise sur des regrets qui hélas ne m'apporte aucun ressenti, même après plusieurs relectures, les mots sont ici présents par leur consistance mais par tout à fait dans l'émotivité.

" De souvenirs pétris en regrets éternels,
Le sang des doux frissons, rouge de mille joies,
Coule tel un ruisseau dans le creux de mes doigts,
En un sirop musqué qui sucré me rappelle "

Cette strophe-ci en est l'exemple.

Est-ce peut-être un peu trop personnel pour que puisse prendre par à cet empêchement.


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