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Poésie libre
jeanphi : Morsure de l'incompétence
 Publié le 07/06/23  -  8 commentaires  -  740 caractères  -  306 lectures    Autres textes du même auteur

Une tentative maladroite de me faire excuser mes maladresses.


Morsure de l'incompétence



Quelque chose du genre perte,
Déchet de l'envie périmée,
Monceau d'idéaux décharnés,
Rébus de la souffrance en vrac,
Moiteur du délire fracassé,
Émotions absconses et cruelles,
Aux nerfs de la prison qui craque.

Volonté ciselée du besoin,
Espoir tari et qui chancelle,
Pris au piège entre deux destins,
Syndiqué de la plume et de l'aile.

Eux, à l'abri du temps aux voûtes impénétrables ;
Moi, ignorant naïf, m'efforce à rester stable.

Silhouette de brume, pieuvre à encre trop noire,
À la pâle lueur du monde sur son orgueil,
Tranche des lettres désapprises que tordent mes miroirs,
Le plus triste en la vie est qu'elle survit au deuil.


 
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   Cyrill   
7/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bjr Jeanphi,

Même si le ton est loin d’être joyeux, j’ai senti une dérision de bon aloi venant d’un narrateur-poète déplorant avec éloquence maladresses sur maladresses.
j’ai souri au vers « Syndiqué de la plume et de l’aile ». Ah ! le poète va débrayer, me dis-je. Ou choisir entre la plume pour écrire et l’aile pour s’envoler. Ou les deux. Ou aucun des deux puisqu’il se sent pris au piège.
Les « Eux » renvoient peut-être aux poètes estampillés, en regard d’un petit « Moi » qui surnage. Le ton devient trop plaintif, mais le dernier quatrain rattrape ce moment ‘Calimero’.
Vraiment réussi ce quatrain. Il coule comme l’encre noire de la pieuvre, il y a du liant, je crois voir dans le miroir de l’eau la torsion de trop belles cursives. Le prix à payer étant de vivre, m’enseigne le dernier vers.

Un bémol pour le premier, quelque chose du genre assez maladroit peut-être. Mais c’était annoncé !
Merci pour le partage.

   Myndie   
7/6/2023
Bonjour Jeanphi,
Quand j'ai vu le titre de votre poème, j'ai cru à un troisième texte vampirisant ! Mais (comme le craint Fanny) combien sommes-nous donc sur le site ? Je plaisante bien entendu.

Plus sérieusement, j'ai trouvé votre poème très émouvant. Dédier ses vers à ses maladresses, il fallait y penser. Maladroite peut-être pas mais à coup sûr cette initiative d'une simplicité naturelle et d'une sincérité sans apprêt vous honore.

Je n'ai pas très envie de pointer ce qui sonne bien et ce qui sonne moins bien. Je préfère relever ce qui personnellement m'a plu(en dehors bien sûr de l'émotion suscitée) :
-la « volonté ciselée du besoin » d'abord,
-« Syndiqué de la plume et de l'aile », ça j'adore et en plus, ça m'évoque le fameux « Poètes, vos papiers » de Ferré,
- « Eux, à l'abri du temps aux voûtes impénétrables ;
Moi, ignorant naïf, m'efforce à rester stable. », les deux vers qui me touchent le plus,
et j'aime beaucoup enfin le dernier quatrain.

Mais voyez-vous, si j'étais vous, au lieu de déplorer vos maladresses et de présenter des excuses, je les assumerais crânement car elles finiront, je n'en doute pas, par s'estomper à force de sérieux et de persévérance.
Votre présence ici en est le gage le plus sûr.

Parole de Myndie !

   senglar   
7/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour jeanphi,


Quand l' incompétence devient créatrice elle donne de superbes vers :
'' Volonté ciselée du besoin''
'' Syndiqué de la plume et de l'aile''
''Le plus triste en la vie est qu'elle survit au deuil''
… et la modestie n'est plus de mise.

La première strophe décoche et fait mouches, la deuxième est fil-de-fériste, la troisième est religieuse. Pour la quatrième j'ai séché sur l'encre de la pieuvre et j'ai ainsi pu transe' apercevoir ma véritable image en ces miroirs tordants.

De sourire mon cœur s'est emballé aux crocs de cette ''morsure'' : 1. brutale aux contrepoints de derviche 2. immatérielle 3. gymnaste aux agrès absents 4. existentielle sartrio-camusienne.... qui a pour tout dire une vraie gueule d'atmosphère. J'ai pris un bain, j'ai failli boire la tasse et j'ai dansé avec les nuages.

Psychédélique !

C'est grave Docteur ?

   Provencao   
7/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Jeanphi,

La problématique de cette morsure de l'incompétence en quête de mémoire se manifeste naturellement dans son empreinte sémiotique .

Toute écriture tient de l'aptitude de son auteur à trouver dans un jargon sa force poétique. Celle que vous nous proposez repose sur une tranche de lettres desapprises dans un désir de brouille avec le champ littéraire et de requête d’autarcie dans l'univers littéraire.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Marite   
7/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"C'est en forgeant qu'on devient forgeron" ... c'est l'expression qui me vient à l'esprit en terminant la lecture de vos vers. Vous avez raison de décrire ainsi vos soucis d'écriture et ma foi, si la première strophe m'a un peu désorientére les suivantes m'ont séduite par le choix minutieux des mots traduisant avec justesse la perplexité de votre ressenti. En conclusion, je dirais que vous avez déjà beaucoup "forgé" et le meilleur est à venir, n'en doutez surtout pas.

   papipoete   
8/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour jeanphi
" j'suis un gars ben ordinaire... " put coller sa musique sur vos vers ; et Charlebois roulant les R, chanter cette complainte que l'auteur confesse.
Lui, à qui rien ne réussit quand " eux " sont à l'abri du temps.
NB sûr que la première strophe en met une bonne couche, façon " grand blond avec une chaussure noire "
L'ultime partie avec ses assonances, enfonce le clou comme si la note n'était pas assez salée.
L'auteur, s'il est le héros de ce psaume, ne vit pas ces lignes espéré-je ? à moins d'un gros blues qui vint inspirer sa plume ?

   Dimou   
10/6/2023
Modéré : Texte sous forme d'une réécriture où prime l'exercice de style moqueur, trop éloigné de ce qui peut être considéré comme un commentaire.
Vous êtes invité à ouvrir un nouvel onglet pour déposer un commentaire traitant plus directement du texte.

   BlaseSaintLuc   
12/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je trouve le texte réussi , dans le sens ou le but qu'il se donne (qui est des plus ardus) est plus qu'atteint.


L'auteur décrit à la perfection et avec un joli style un rien détaché, voir ironique , ses états d'âme devant son écriture et le spleen qu'elle porte.


Et évidement de l'être , une forme d'existentialisme


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