|
|
Gemini
29/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Je m'attendais à voir paraître au dernier quatrain la môme du huitième dans le HLM de Renaud, mais on découvre une rage froide enfouie dans l'unique refuge qui protège encore le narrateur de la société (symbolisée par ses voisins).
Qu'opposer à l'infâme entourage baignant dans sa fange qui nous touche quotidiennement, sinon l’échappatoire de l’esprit, fut-il désespéré ? En attendant la fin. Les cloisons empêchent la vue mais pas les idées. Et comment vivre dans un système dont on s’exclut ? La seule façon d’exister dans l'invivable est parfois de mourir. Voisins, la perspective de ma mort est ma façon de vous haïr ! (J'ai vu en bateau, des gens cherchant à se noyer pour ne plus souffrir du mal de mer). C’est ce que j’ai lu dans ce dernier quatrain qui comprend deux fois le mot "mort" (ainsi que "l’inévitable écueil" et "m’élimine") : en somme, du gris des autres quatrains, et de l’exergue, on passe au noir profond (comme celui de l’encre des lignes du destin ?) J’espère ne pas m’être trompé (j’avoue avoir eu du mal avec "les pages" et le "feuillet" que j'ai vu comme ceux du Grand Livre de la vie). Il y a peut-être d’autres lectures possibles... Pour la prosodie, on a une recherche de rimes, une alternance à l’intérieur des quatrains, la métrique est parfois défaillante ; mais on est bien dans la catégorie. Dans l’écrit, au v2, il me semble que les "Pierrots" ne prennent pas la majuscule, au v13 j’ai buté sur "anares" ; selon moi une faute de frappe pour anars et, au vers suivant, je trouve que ce "au bout de quelques ans" sonne mal (« au bout de quelque temps » aurait mieux passé ou « presque en un rien de temps »). Enfin, pour le style, bravo. On sent du caractère derrière la plume. Le registre des "pognes" n'est pas choquant. Même si le réquisitoire général reste classique : hypocrisie, vanité, cupidité, les images sont originales et aussi acerbes que l’exaspération du narrateur. Belle composition pour moi, malgré le manque de clarté du final dont je préfère endosser la responsabilité. |
Cyrill
7/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
De toute évidence un locuteur misanthrope, derrière ces vers, chérit sa solitude, mais est-il satisfait pour autant ? À lire le dernier quatrain, rien n’est certain. Le voisinage est décrit avec une certaine morgue, nous est décrit un assemblage de personnalités disparates comme il est fréquent dans les immeubles. À l’image du logement, le poème m’a semblé un peu fourre-tout, assemblant des vers au petit bonheur. Parfois je leur trouve un certain cachet, bien que ça me reste peu accessible ( 2e quatrain ), parfois moins.
J’en reviens au dernier quatrain dont la formulation me paraît hermétique, je lui accorde néanmoins une certaine grâce. |
Provencao
17/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour jeanphi,
"Au cortège des mœurs, je préfère l'ombre fine Qu'extirpe d'entre mes pages l'inévitable écueil ; Qu'à jamais l'angle mort du feuillet m'élimine Et que ma mort imprime ma présence à leur seuil." j'aime bien cette ombre fine sans voix... n’eût-elle d’écho que dans l"inévitable écueil ou cette solitude est originelle, et il ne pourrait s’agir du je qui, bon gré mal gré, ne peut ni être, ni être ce et celui qu'il est sans les autres… Au plaisir de vous lire cordialement |
papipoete
17/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
bonjour jeanphi
Un peu tarabiscoté ce texte, pour dire que les voisins d'en haut, d'en bas et d'à côté ne sont pas les amis du héros. Ils ne semblent pourtant pas faire de bruit, seulement bomber le torse, se croire superman, mais couiner pour un rat qui déboule dans l'escalier... NB on ne peut pas plaire à tout le monde - t'as vu à quoi y r'semble ? heureusement, nous sommes protégés par nos paravants-cloison ! la métrique m'apparait quelque peu fantaisiste, et justifie la façon contemporaine. |