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inconnu1
25/9/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Merci pour votre poème. Bien entendu, ce n'est pas un poème classique car il y a trop de règles que vous ne respectez pas pour qu'il soit considéré comme un poème classique. Mais là n'est pas le principal problème. Je trouve que votre poème donne une vision trop convenue de la maladie d'Alzheimer. Des patients atteints de maladie d'Alzheimer, j'en ai soigné plusieurs milliers dans ma vie de neurologue spécialiste des maladies neurodégénératives et je vous assure ce n'est pas du tout comme cela qu'ils se vivent. Vous avez la vision d'une personne qui ne voit que la partie émergée de l'iceberg mais qui n'est qu'une petite partie de la réalité. Je ne vous en veux pas, vous n'êtes pas le premier, mais finalement, il y a déjà eu sans doute beaucoup trop de poèmes qui reprennent les mêmes images de la maladie d'Alzheimer, c'est la raison pour laquelle je n'y adhère pas vraiment. Bien à vous |
papipoete
26/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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classique
Comme devant un écran tout blanc, où passaient des ombres furtives, le vieux monsieur entendait des phrases jolies, qu'une petite fille lui disait ; mais la pellicule voilée déraillait et un meli-melo telle pelote de fil tournait dans sa tête... Un éclair parfois jaillissait en lui, et le film en techni-color repartait avant qu'à nouveau la salle de son âme replonge dans l'obscurité... NB un jour ou l'autre quand on approche de la " sortie ", notre esprit se mettra aux " abonnés absents ", et la faucheuse nous prendra dans ses bras. L'on voudrait qu'il en soit ainsi, malheureusement à tout âge, le Diable qui dîne dans le crâne peut s'y installer tôt, bien trop tôt et l'on meurt un peu plus chaque jour, et l'on oublie, et l'on ne sait plus, et l'on répand tant de tristesse... les 5e et 6e vers sont si vrais, et si touchants... je rends visite tantôt à une amie, qui pourrait être l'héroïne de votre poème ; c'est dur ! techniquement, ceci n'est point versification " classique " ; vers inégaux, rimes fausses et non alternées, etc... voici plutôt des vers libres que je lis cependant avec grand plaisir ! papipoète |
Lebarde
27/9/2021
a aimé ce texte
Pas
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Dommage d'avoir "oublié" les règles de base de la prosodie classique, ce qui d'emblée disqualifie le poème et indispose le lecteur.
Pêle-mêle: - nombreux vers bancals, souvent provoqués par de multiple e non élidés, - non respect de l'alternance féminine/masculine des rimes, - des rimes incorrectes ( par ex: bras/papa, murs/armure, lui/nuit....) - césures aléatoires à l'hémistiche altérant le rythme du texte. Comme le thème abordé, très à la mode ces temps derniers, n'apporte pas d'argumentation très nouvelle, par ailleurs assez maladroite, je reste circonspect. Peut-être qu'avec une révision profonde, ce poème pourrait trouver sa place en libre ou en contemporain. J'encourage l'auteur(e) à se remettre au travail car rien est perdu pour celui ou celle qui veut apprendre et progresser. A bientôt je suis sûr. En EL Lebarde |
poldutor
30/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
La maladie d'Alzheimer, ce fléau lié à la prolongation de la vie. La victime est enfermée dans son moi...elle voit mais les images n'atteignent pas son cerveau ! J'ai le souvenir d'un ingénieur chimiste de grand capacité qui en était frappé, il souriait à tout le monde, ne reconnaissant personne... Son visage me hante après bien des années. Du point de vue technique cette poésie ne me semble pas "classique" mais de plus calés que moi en décideront. J'aime l'évocation de cet emprisonnement : "Ses souvenirs toujours cognaient contre les murs Et son esprit était prisonnier d'une armure. A jamais son passé se refusait à lui," Le dernier vers est le plus terrible : "Et la brume revenait pour obscurcir le ciel." |
Miguel
6/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est toujours un peu dommage, à mon sens, de rester dans l'approximation quand on choisit de versifier. Le charme du vers est sans cesse rompu par les écarts. Toutefois pour le contenu nous avons ici de belles images, des ambiances si bien recréées qu'on croirait les vivre, et une tonalité du désespoir, une impression de naufrage, qui ne peut que toucher le coeur.
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Provencao
6/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour et bienvenue JefdeChambly
J'ai bien aimé le "naufrage" délivré au sein de votre description sur la manière dont les pensées, les souvenirs donnent forme et sens à la réalité de l'amnésie, au temps et à l'espace ... Et j'ai aimé ' Et la brume revenait pour obscurcir le ciel. " ou vous vous êtes attaché essentiellement à ce qui touche et relève de la maladie . Au plaisir de vous lire Cordialement |
Proseuse
6/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour JefdeChambly
C'est toujours compliqué de voir un proche s'éloigner de nous alors qu'on a qu'une envie c'est qu'il reste tout près ! ses souvenirs peu à peu s'effacent jusqu'à vivre dans ce brouillard que personne ne peut dissiper ! Vous avez bien dit cette "mémoire volatile" ! le sujet n'est pas simple et je pense ne peut s'exprimer que dans le flou ... qui reste visiblement le quotidien du malade en ce qui concerne la forme du poème, je n'ai pas d'avis, ( je n'écris qu'en poésie libre ) des experts en plus classique sauront sans doute plus vous en dire ! Merci pour le partage |
Vincente
6/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un regard tendre, cœur de l'intention, habille de ses vers soignés comme tentant de prendre et donner soin à travers l'effacement erratique, progressif, du "vieil homme" atteint de la maladie d'Alzeimer.
J'ai senti, par le bonheur de l'écriture, une émotion à la fois forte et douce. Pathos repoussé, acceptation tacite et interrogations non cachées, autant de tentatives d'absorber une douleur non oubliée elle, sans espoir pourtant de la dissiper, de la conjurer. "Envie de parler", envie d'en parler en un geste transitionnel, quelques mots pour mettre "en vie" à nouveau quelques images jolies à la source du passé. La démarche est sincère, les mots sont authentiques, l'évocation respectable, l'écriture agréable ; cela m'a suffit, mais c'est déjà beaucoup et tellement, pour oublier le thème si commun de nos jours. Mais comment éviter d'en parler alors que l'agression gagne tant de proches autour de nous ? Comment outrepasser la difficulté de ne pas nier cela, peut-être à la manière de ce poème en racontant l'envie de partager, ne pas se refermer depuis la très simple "envie d'en parler". Parmi les "options" de langage, je pense à ces deux remarques. Je ne suis pas sûr qu'il soit bien utile de formuler en préambule spécifiquement la maladie d'Alzheimer, cela coule de source, d'autant qu'aussi d'autres formes progressives de sénilité peuvent présenter des manifestations assez similaires. En l'indiquant, l'on place le lecteur dans l'espérance d'une expressivité originale sur un sujet très habituel : gageure ! Alors que le propos n'est pas celui directement de la façon dont ses effets peuvent être ressentis, mais plutôt l'expression d'une volonté de partager sur ce cas-ci vécu par ce narrateur-là et retranscrit par cette plume-ci ; sujet personnel à la hauteur spécifique de celui qui regarde et "empathise" son sujet : il y a à mon sens une tentative de survivance momentanée, comme un geste "prédestinataire" substituant ces mots aux oublis évoqués et gommant ainsi leurs pics délétères. J'aurais écrit plus sobrement : "Une envie d'en parler, simplement…". Il y a dans les vers 4 à 8 une saccade de quatre "qui", si rapprochés (un par vers) et si nombreux dans ce texte court, que cela enlève une partie, dans ce passage, de la légèreté de l'écriture par ailleurs bien agréable. |
Raoul
6/10/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Thème difficile. J'aime bien l'approche qui en est faite, la trace perdue le décousu des sensations - stimuli - qui ne prennent à rien de tangible ou d'exprimable. Le style est fluide, je n'ai pas senti le poids des rimes, sensible à leur simplicité. En revanche, je trouve extrêmement dommageable le choix de l'imparfait. Pour moi le présent de l'indicatif s'impose puisque, justement, c'est une maladie où le passé s'efface. De plus, ça aurait permis de jouer avec des concordances - en deuxième partie de texte - temporelles qui aurait nuancé et enrichi le propos. Pour moi, le poème manque d'expressivité et de perspectives. |
Virou64
6/10/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Vous avez visiblement eu pour ambition d'écrire des alexandrins avec une césure bien nette à l'hémistiche. Mais le respect, à géométrie très variable, de la règle d'élision des e , complique énormément la tâche du lecteur (que je suis) quand il essaye de s'imprégner du rythme de vos vers.
Dans: Le vieil homm' regardait ... ...le fantôm' d'un espoir Un' pensée si fragil'... Mais qui était ell' donc... Les e sont (à tort) élidés, mais dans: ...cette petite ils ne le sont pas (et là, c'est correct). Les Oniriens plus experts pourront infirmer mes propos s'ils sont erronés. Difficile de s'y retrouver et c'est dommage car, une fois fait cet effort de comprendre quels e vous avez voulu élider, une fois le rythme des vers apprivoisé, apparait un texte empreint d'une belle sensibilité dans lequel on ressent enfin toute l'empathie de l'auteur pour le vieil homme malade. Pour résumer, j'ai aimé le fond mais j'aurais aimé que la forme me permette d'y accéder plus facilement. |
Gaspard
13/10/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Tellement ressassée, la maladie de notre siècle, la rançon du grand âge! Des images, une problématique si souvent portées à l'écran! Vous parlez d'un vieux film muet, mais ce film ne parle plus, il faut chercher d'autres images pour susciter une nouvelle émotion! L'on retrouve le vieil homme et la mer, le vieil homme sans souvenirs , le vieil homme étranger à sa propre existence, soit, and so what ? Une impression de déjà vu: il est si difficile de mettre encore des mots sur ces maux et pourtant tout est histoire de mots ! Certains font mouche et vont droit au coeur, d'autres affadissent le propos, qui devient compassionnel, ennuyeux dans tous les sens du terme. Comme souvent," ce n'est pas les bons sentiments qui font la bonne littérature..."
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