|
|
Cyrill
1/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Salut Jemabi
Un poème de l’ordinaire et du quotidien qui met en avant les amitiés de comptoir, amitiés populaires aussi. Pudeur en est le maître-mot : « On rit plus fort que nos soucis. », on pale du temps qu’il fait plutôt que de ses chagrins perso. Et d’ailleurs, comme en contrepoint, c’est « le gel [ qui ] parle avec accent grave », dedans c’est chaud, comme le dit l’astucieux incipit. Parenthèse hors du temps et hors de la maison/raison, le bar du coin a encore de beaux jours devant lui. Pas de rendez-vous, pas de promesses, c’est simplement l’occasion qui fait les larrons. Un peu de chaleur, c’est aussi simple que ça, malgré ce « Les amis, c'est parfois difficile à suivre » qui sonne la fin de l’échappée. La bienveillance et la tendresse qui émanent de ce poème sont tenues de bout en bout, avec de jolies formules, qui font mouche. Poignée de main, et à la revoyure ! |
Dameer
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Hello Jemabi,
Un style d'écriture très original, très travaillé, avec des phrases éclatées en kaléidoscopes d'images, phrases qui parfois défient la logique du sens : "Des clients jusqu'au bar, il y a la nuit." Parmi mes préférées : "elle repeignait ses cernes d'un reste de chabada" qui allie lassitude et tentative de gaieté. Ou encore : "ils remplissent de verve les petites cases grises" : je comprends qu'ils doivent faire ensemble les mots croisés du journal ! Le ton général se veut enjoué, chaleureux, même si on sent poindre une sorte de nostalgie avec l'évocation du froid de canard et "des rhumes aux couleurs d'enfance". Il est vrai que le bar est un monde réservé aux adultes, inaccessible aux enfants ! |
Boutet
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Des petits bars ou cafés chaleureux où se refait le monde autour
de l'apéro ( à consommer avec modération, lol ) il y en avait plein à mon adolescence. L'âge m'ayant écarté de ces endroits, je ne sais pas s'ils ont perduré. Ce joli poème m'a replongé un instant dans le temps des copains. Que sont-ils devenus tous ces amis d'un soir, ces rencontres autour du zinc où l'on était tous plus ou moins amoureux de la patronne. Mais il fallait rentrer et cet instant un peu magique prenait fin jusqu'à la fois suivante où le même rituel se répétait. |
Provencao
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Jemabi,
D'une chaleur aux contours arrondis, naît un poème. Pourvu que discutent entre les lignes, de la pluie dissoute, du mot surprise ou l’incongruité du fil qui se dénoue. E t le décalage rendu fait alors surgir, dans l’interstice du vrai et des copains, le singulier, ce miroir nourri de notes épinglées et de l'Amitié qu’est la poésie. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
1/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
bonjour Jemabi
Le rendez-vous des amis au comptoir d'un bar, où ils oublient leur triste sort ; qu'il fait froid dehors, qu'on les regarde en biais. Ici, c'est le contraire ; il fait chaud dans le bistrot et dans les yeux de la patronne, qui leur sourit et épingle leur note... à payer quand ils pourront ! Et ça parle de tout de rien, on refait le monde mais le jour ne dure que 24 heures ; il faut bien se dire " salut ! " et souhaiter se revoir, à l'occas' c'est-à-dire, demain ! NB un tableau touchant de ce monde, qui s'attarde devant des verres, ont tant à dire alors que dans leur vie, on ne les écoute guère. Toulouse Lautrec put manier ses pinceaux, à lire vos lignes " dehors, le gel parle avec accent grave... " est mon passage préféré. Une vision qui m'intimide, mais je sais qu'un jour, tous ces potes se diront Adieu ; et la solitude s'invitera autour d'un verre d'eau. |
Catelena
2/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Il y a comme un sentiment d'incomplétude dans l'ambiance de ce chaud et froid. Un chaud auquel il manque la chaleur du vrai partage. Car il n'y a rien qui sonne profond dans ces retrouvailles de bar.
Je me trompe peut-être, mais le ton du locuteur est désabusé. Pas seulement lorsque il faut quitter le nid douillet du bar pour retrouver « dehors, le gel (qui) parle avec accent grave », mais peut-être aussi parce qu'il a conscience de la poudre que l'on se jette aux yeux afin de croire en ces relations superficielles en diable qui sortent les « … Nicolas, Jérôme et les autres » d'un banal et gris quotidien. En tout les cas, la scène est vivante grâce aux tournures stylées qui l'habillent : « les miroirs se nourrissent de notes épinglées au comptoir. La patronne (…), heureuse comme si elle repeignait ses cernes d'un reste de chabada ». La poésie est bien là. Merci pour le partage, Jemabi. Cat |
Cristale
2/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Happée par la clarté et l'aisance de l'écriture je me suis laissée embarquer dans ce dedans-dehors et ses effets contrastants.
L'ambiance colorée et musicale ferait une jolie toile peinte, une chanson aussi, pourquoi pas ? Une oeuvre poétique que j'ai lue comme une prose. J'aime bien. |