Un texte sur l'abus des constructions, et surtout celles qui remplacent la vue sur la nature par celle des balcons des voisins, avec barbecues, étendoirs et décorations diverses.
Je compatis.

La forme est rapide, sèche, nerveuse pour ne pas dire énervée.

J’ai bien aimé ce poème. Il a du rythme – je sais, les vers courts ça aide en la matière mais tout le monde ne réussit pas à donner du rythme de cette façon – et les images arrivent vite à la lecture sans que j’aie à me prendre la tête avec des explications psychanalitico-branlantes. C’est en cela que la chanson est un format pas si facile car il faut allier musicalité, rythme et poésie, le tout sans compliquer la sauce tout en essayant de ne pas tomer dans l’excès inverse. Et là, j’ai tout ce que j’aime lire en poésie et en chanson. Alors, plutôt que me gratter l’occiput à essayer de couper les cheveux en mille-vingt-quatre dans une tentative foireuse de minimiser la qualité de ce texte, je dis bravo ! continue ô ttoi poète(sse), va vole cours et fais-moi rêver !

Tout est là pour une chanson : le rythme s’attrape facilement, je n’ai pas trop de mal à fredonner quelque chose qui ressemble à une mélodie simple en lisant des vers efficaces.
Autant sur leur forme que sur le fond : ils sont courts, et les rimes en -age age reviennent sur 3 quatrains ( début, milieu, fin ) pour un équilibre parfait entre l’avant et l’après. Même l’exergue est un modèle de cet équilibre.
La concision permet d’entrer de suite dans le vif et la tristesse du sujet, qui est tristesse partagée, croyez-en mon commentaire tout ému !

Il ne manque plus que la musique et l'interprétation de ces paroles toutes simples mais compréhensibles et efficaces avec une poésie présente . Que demander de plus? Ca me plait
Boutet

Un poème sur l'artificialisation des sols, je pense à la chanson de M. le Forestier "comme un arbre dans la ville".
Un poème simple, clair et juste sur une situation qui ne tend pas vraiment à s'améliorer malgré certaines prises de conscience.
Je partage votre tristesse face au carnage.

Le narrateur s'insurge contre ceux qui lui ont volé son paysage.
Parvenir à ressortir des vers poétiques et des images sur un thème comme celui-ci est une belle réussite.
Le rythme de métrique 6 en quatrain est bien adapté à cette nostalgie teintée d'amertume.

Bonjour,

Je lis une version inhibée de la chanson L'hymne de nos campagnes du groupe Tryo.
Aux vues des qualités de l'auteur, j'aurais voulu en entendre un peu plus. Pudique sobriété est ce texte plein de résignation.
Le comité de lutte alternatif Stop Béton a déjà gagné de beaux combats depuis 2019 (Chantier de la Chartreuse à Liège définitivement interrompu, Bois l'Évêque en sursis, ...)
Cheer up !

bonjour Jemabi
" Si vous aviez vu, comment c'était avant... que le béton ne prenne possession des lieux ! "
Et un jour, à force de passer là-devant, on se surprend à songer " y'avait quoi déjà, là ? " Et l'on s'habitue au nouveau paysage, qui semble être ici depuis tout le temps !
NB vous passez en revue, tout ce qui fut " votre paysage ", et ses aspects idylliques ( il y eut surement un vice, un hic, un bruit, des odeurs, vous faisant pester )
Me souvenir de la maison de mes parents ; quand un des voisins accueillit poules et un paon, quand notre rivière " Vallière" n'embaumait pas et charriait divers détritus , et ses rats énormes !!!
Depuis quelques années ( alors que mes parents ne sont plus ) en croiraient-ils leur odorat, auprès de cette onde limpide ; leurs yeux devant des pêcheurs à la truite, des hérons à l'affut ?
Le principal n'est pas d'avoir des photos, mais des souvenirs plein la tête...
j'aime bien tous les quatrains gais, alors que les autres...
Dans la 5e strophe, son 3e vers me heurte ( troqué EN ) plutôt " contre ";
Il me semble voir des hexasyllabes pointant bien du " six "
Mais le poème est bien agréable pourtant !

Bonsoir Jemabi

Du poète inspiré par la nature grâce à laquelle "coulait ma sève habile" dixit le poète, jusqu'à ce qu'on imagine être des bâtisses grisâtres - le "carnage" -, et là il n'a plus que ses "yeux pour pleurer".

Le " mariage entre l'herbe et la plume ": encore une allusion à l'inspiration ? On évite les fleurs et les arbres pour une fois ! l'herbe on peut s'y allonger remarque, et rester "immobile et tranquille", et écrire.

"Palmiers", "peau salée", je vous vois au bord de la mer.

( Je suis de votre vision Jemabi, et à mesure que les décennies passent, le béton est de plus en plus présent et de manière de plus en plus laide - J'ai vu passer une info : il me semble qu'en l'espace de 5 ans la Chine à utilisé autant de béton que les USA durant tout le 20éme siécle.. )

- J'ai pas l'impression qu'il soit possible de vous prendre en défaut sur la métrique. Aussi, ce poème se laisse lire tranquillement et témoigne d'une vraie poésie chez l'auteur, rien que pour son mal de coeur, sont mal à l'autre ; l'autre ? la nature ! une personne à part entière pour l'artiste.

Pour conclure sur une note moins positive je trouve que le dernier vers est un peu tristounet, mais bon c'est une question de ressenti personnel.

Un thème cher au poète, exploité correctement, quoique pas de manière révolutionnaire. Je ne manquerai pas de lire votre prochaine publication avec interêt. A bientôt !

Si l'on peut volontiers adhérer au fond de ce poème, artificialisatioon abusive, atteinte au vivant, je ne suis pas convaincu par l'expression globale:
des expressions curieuses :"ma sève habile", rime forcée,
"entre l'herbe et la plume"?, "Leurs engins ont troqué
Mon âme en désespoir" on n'est pas loin du barbarisme, trois dernières strophes où le pathos se fait peu discret...
Au total un texte plutôt bien rythmé mais qui me laisse insatisfait.

on ressent bien la perte d'un cadre idyllique ou la vie d'avant s’écoulait dans l'harmonie.
ils sont venus armées sonnent la fin du rêve.
Il reste un espoir la fin des travaux pour peut être un nouvel équilibre.