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Poésie en prose
Jemabi : L'esprit du cadre
 Publié le 06/02/25  -  5 commentaires  -  954 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur

Des fragments de nous-mêmes.


L'esprit du cadre



Un bleu verdâtre. Ajoutez-y un peu d’or. Les points vert clair représentent le terrain de jeu, le jaune en pointillé les champs sauvages. Un marron, marron. Un violet, violet. Brun violet, les yeux de ma sœur, si beaux et si doux. La lumière dorée illumine ses cheveux tandis que le paysage semble se reposer à ses côtés. Matin silencieux ou après-midi désert, jour d'avril ou de juin, loin des rumeurs de guerre. Soudain, l’effet naturaliste s'interrompt, la ligne d’horizon disparaît dans le vent et la couleur plonge dans un noir aveuglant. Capturez l'atmosphère de nuit profonde. Tracez ensuite le contour d'une silhouette dont la pénombre a révélé l'existence. Dessinez l’inconnu.
Mais comment se souvenir d'un visage dans l'obscurité ? Autant dessiner des vers luisants privés de leur luminescence, ou peindre des primevères incolores.
Pensez simplement à moi. Tentez de définir qui j'étais, cette nuit où ma mémoire s’est estompée.


 
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   papipoete   
6/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Jemabi
Comment tracer les contours d'une silhouette dans le noir ?
D'après de ce que mes yeux dans la lumière, montrent de ce personnage, prenez crayons fusains et gomme, et imaginez-moi !
NB par moments, je crois entendre des lignes du " Dormeur du Val ", que tout le monde pourrait dessiner, tant il nous semble familier !
pardon de me citer encore une fois, désormais avec " plus qu'un oeil " mais, alors que celui-ci tout le jour, est dans le noir, le soir venu quand fermant mes paupières, à la rencontre du sommeil, mon orbite à moitié morte, se met soudainement en lumière !
je pourrais presque voir clair, et dessiner des vers luisants, et peindre des primevères colorées...
j'ai bien aimé vous lire à travers cet évanescent tableau.

   Celia1993   
6/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

Tout comme Papipoète, je trouve le début très rimbaldien et en effet les images ne sont pas sans rappeler l'homme aux semelles de vent du moins jusqu'à "rumeurs de guerre".

Je trouve que la suite en revanche ne tient pas les promesses de l'incipit. A partir de « Soudain, l’effet naturaliste s’interrompt etc. » on change de registre pour passer en coulisse où l’on nous explique l’envers du décor et comment en user. « Capturez, Tracez, Dessinez » sont des injonctions qui n’ont pas leur place ici, ne demandez pas au lecteur/lectrice quoi que ce soit pour monter un décor plutôt qu’un autre. Enfin, l’injonction finale (Tentez de définir etc.) est tout aussi inutile.

Il me semble qu’il eût été préférable de continuer sur la veine de départ qui sollicite l’imaginaire plutôt que de mener ce poème sur une voie de garage peu engageante pour celui/celle qui a commencé le voyage avec vous. Dommage…

   Provencao   
7/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour Jemabi,

"Tentez de définir qui j'étais, cette nuit où..."

Grâce au pouvoir de la rêverie, du trouble, vous auriez pu nous permettre de nous approprier l'atmosphère de nuit...avec toutes ses émotions.

A mon sens, votre poésie se voulait inspirante, peut-être aurait-il été intéressant de nous inviter à ce trésor de notre imaginaire...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cyrill   
7/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut Jemabi,
Un disparu, ou mort. Il ne reste de lui qu'un cadre, figé, qui contient ce qu’autrui verra ou imaginera de lui.
Lui, devient ce cadre. Le locuteur invite donc le lecteur/observateur dans la peinture de sa mémoire à lui. Sur fond ou horizon de guerre, il prie l’autre d'étoffer le souvenir, pour ne pas disparaître tout à fait. La sœur me semble être un guide de précision pour le lecteur qui se fait peintre.
J’apprécie cette tentative « de définir qui j'étais, cette nuit où ma mémoire s’est estompée ». J'aime beaucoup cette idée et ces derniers mots.
Les injonctions ne me gênent pas vraiment, comme je l’ai lu plus haut en commentaires. Je les considère comme une invite, pas plus.
Un bémol pour : « Autant dessiner des vers luisants privés de leur luminescence, ou peindre des primevères incolores ». La phrase n'est pas dans le ton, je la bifferais volontiers.
Au plaisir !

   Cristale   
7/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Jemabi,
Cette prose a quelque chose d'indéfinissable, d'envoûtant. Je l'ai lue hier sans pouvoir exprimer le ressenti de ma lecture. Alors je reviens sur ces lignes évanescentes, musicales, et ces images hypnotiques, pour le plaisir des couleurs chatoyantes et du mystère du "être et non-être" qui m'ont fascinée sans explications plausibles.

"Autant dessiner des vers luisants privés de leur luminescence"
Excellent, comme une petite bulle dans du cristal fraîchement poli. La petite touche qui m'a amusée et sortie de ma rêverie...

Voilà, c'est ainsi.
Merci Jemabi.


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