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EtienneNorvins
3/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Je sens un décalage entre le titre, qui m'a attiré, et le poème, qui, très généreux sans doute dans son dessein, reste un peu trop 'appliqué'.
Je crois comprendre entre les lignes l'indignation de l'auteur.e et son appel à un sursaut, mais tout reste très 'vague'. Qui sont ces coeurs 'les plus affables' ? Pourquoi mettre toute l'humanité dans un même sac criminel (vers 7-8) ? Qui est cet accusé ? Quels sont ces 'dogmes moraux' ? Bref, à mon sens, le poème gagnerait à être plus net. [en EL] |
Eki
4/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ce temps des loups me rappelle un livre de Jean Teulé que j'ai lu : "Mangez le si vous voulez"...drame atroce de Hautefaye...
Votre poème : même effroi où s'unissent barbarie et hérésie et laissent libre cours à la folie d'une meute débridée de tous codes moraux. On scelle des barreaux pour les bourreaux... Les mots bien choisis dépeignent une atmosphère pesante, nous tombons dans cet engrenage fatal où se terminent le calvaire, l'enfer, la triste fin d'une pauvre victime... |
Lebarde
11/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Décidément la poésie classique se rebiffe et de quelle manière...magnifiquement!
Aujourd'hui, c'est avec un sujet sans fin, de toutes les époques qui accapare une fois de plus l'actualité du moment, en évoquant et dénonçant avec une finesse et une remarquable lucidité: " Des pitres ont cherché querelle à la raison. Quand vengeance fait loi, pas un juge ne blâme L'engrenage fatal, avant-goût de poison." qui, sûrs de leurs bons droits rejettent les responsabilités sur d'autres boucs émissaires et ne voient d'autres solutions pour imposer leurs " horribles fables", et ce, "sans qu'un juge ne blâme ", d'envoyer "Ses bourreaux (qui ) ont promis d'en finir en beauté". Mon commentaire, bien ridicule ne fait que lamentablement plagier ce que vous avez écrit et dénoncé avec tellement de subtilité et de vérité. Je retiens particulièrement le dernier quatrain qui résume avec une accablante justesse, l'impuissance de l'humanité à combattre ses éternels démons, en enfermant en vain, derrière des barreaux à la fois, gardiens et prisonniers et en massacrant au delà de la raison jusqu'à son extermination. "Au milieu du chaos que le néant appelle, Succombent à grand train tous les dogmes moraux. De cette obscénité naîtra la nuit cruelle, Sitôt qu'on y prend part, on scelle des barreaux." Effroyable et insoluble situation! Des propos bien noirs et déprimants! N'y aurait il pas une touche d'optimisme à espérer? Comme vous je n'y crois plus guère... Merci pour ce superbe poème, dense, puissant, profondément réfléchi dont l'écriture et la poèsie malgré la noirceur et la difficulté du sujet forcent l'admiration. Un travail d'une somptueuse maitrise, dont l'auteur(e) peut s'enorgueillir . Bravo. En EL Lebarde |
papipoete
21/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Jemabi
Tu as tué, je vais te tuer On t'a tué, on me tuera... Les doigts accusateurs ne laissèrent aucune chance, à celui que la rumeur accusa ; loin des prétoires la sentence est rendue, sans avocat ni présomption d'innocence... C'est lui ; ce sont eux ! - de quoi les accuse-t-on au fait ? - on ne sait ni ne veut le savoir ; vengeance un point c'est tout ! NB peut-être m'éloignai-je du thème versifié, mais je crois voir qu'il ne s'agit pas de bluette où petit agneau joue avec un papillon. Je vois des voisins se haïr parce que... depuis des générations Je vois un peuple revendiquer une terre promise, même contre sang d'enfants innocents... Je vois une star ayant dit des choses... on doit le bannir Le règne des loups, ceux qui faisaient peur au Petit Chaperon Rouge, ou du Chasseur de prime sans foi ni loi. Jeanne d'Arc put témoigner de ce que peut être l'accusation, et son verdict posé d'entrée ! La 3e strophe est ma préférée dans ces lignes terrifiantes. Techniquement, je vois cette rime " qui tue " enflamme/blâme à la prononciation " pointue " contre " basse " qui fit sûrement choir la forme classique... |
Robot
21/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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- D'abord: je voudrais louer la qualité de l'écriture.
- Ensuite: je dois regretter l'imprécision liée au sujet. - Conclusion: je découvre une belle rédaction mais je ne sais pas trop quels sont les pitres querelleurs, les juges qui ne blâment pas, les coeurs affables détournés, les bourreaux. L'impression que "tout le monde" est mis dans un même sac bien ficelé sans qu'on sache qui sont ces coupables et ces complices, ces vengeurs et ces suiveurs. Un amalgame qui juge sévèrement des uns et des autres, les initiateurs et les observateurs comme si dans ce mélange sans nuance il n'y avait plus d''honnêtes personnes, sauf peut-être le narrateur. |
Provencao
21/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Jemabi,
"Le vent a détourné les cœurs les plus affables, Il les a rendus vils, soumis au plus offrant. L'humanité réduite à ses horribles fables Voit son crime accompli, signé d'un geste franc" J'aime bien ce langage, ambivalent qui sert autant à écrire qu’à s’écrier, à exprimer, qu’à dévoiler. C’est un coupe-coupe qui défriche les broussailles serrées des vexactions et l'abîme des mots. Et son babbil acéré donne accent à ceux qui ne l’ont jamais eue : "Au milieu du chaos que le néant appelle, Succombent à grand train tous les dogmes moraux. De cette obscénité naîtra la nuit cruelle, Sitôt qu'on y prend part, on scelle des barreaux." Au plaisir de vous lire Cordialement |
hersen
22/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Voilà un bien noir poème.
Mais on pourrait dire après l'avoir lu que nous n'avons pas besoin des loups comme image; l'Homme est un Homme pour l'Homme, et ça fait beaucoup de dégâts. Le parti-pris de rester dans la noirceur va bien à ce poème, pas une once d'espoir. Un haro, quel qu'en soit l'objet, est une folie, un Amok intellectuel, qui fait le lit de l'acceptation implicite des plus noires actions. J'aime que ce poème n'offre pas d'espoir (non pas qu'il n'y en ait pas un peu, peut-être) car rester dans la noirceur renforce considérablement l'idée. Enfin, j'ai aimé que l'écriture coule de source (mon dieu, mais de quelles sources ?), elle ne se laisse désolidarisée du sujet qu'en seconde lecture, pour moi, quand je peux alors profiter pleinement de ces vers, paradoxalement, sans heurts. Merci pour la lecture ! |