|
|
Eskisse
3/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Je trouve ce poème franchement réussi. Je ne sais trop dire pourquoi. Il nous plonge dans une nature enchanteresse, à la lisière du merveilleux ou du merveilleux celtique et cet amour ancien a des airs de magie.
Une nature bénéfique qui forme un écrin teinté de surnaturel pour le couple: "Les mimiques d'artiste de la faune nourrissaient nos ébats dans le sentier sauvage où nous restions émus." Je trouve l'ensemble très doux et les images sont originales de "sans perdre tes mots de licorne" à " otage de nos niches toxiques" . J'aime beaucoup aussi "recouverts d'une même lyre" qui répond au chant des mandragore. Une forêt emplie d'échos pour dire subtilement l'amour. |
Anonyme
15/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Jemabi,
Un hymne à l’amour et à la nature avec un lexique un peu fantastique très bien choisi (mandragore, antienne, licorne, faune). Un travail poétique qui se passe très bien de rimes parce que la musique des mots est très belle et se suffit à elle-même. Pour faire ma pinailleuse, il y a juste cette « niche toxique » que je n’aime pas beaucoup, je ne sais si c’est l’image ou la sonorité, mais ça n’entache pas cette jolie prose. Difficile d’extraire une perle du collier, mais j’aime particulièrement : « Les mimiques d'artiste de la faune nourrissaient nos ébats dans le sentier sauvage où nous restions émus. » Merci pour la promenade enchanteresse et gratuite. Anna Milton |
papipoete
15/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
bonjour Jemabi
Je me souviens... Dame Nature nous accueillait sur la mousse de ses bois, pour nos tendres ébats avant qu'elle ne soit aux abois. Et nous étions tantôt épiés, ou alors admirateurs de tout le peuple de la forêt. Voudrais-tu ne jamais tirer un trait sur ce théâtre là ? Hélas, l'incendie dévastateur s'en est chargé ; il ne reste plus rien... NB qu'il est doux de retourner sur le champ de nos pacifiques batailles d'amour, où le seul ennemi était le temps qui passe ; il se fait tard, nous devons rentrer ; mais demain, promis juré je t'attendrai ! Mais hélas, soit les engins de chantier, ou ces énormes tracteurs sont passés par là, d'où on ne reconnait rien ! Et pire, comme dans ce poème, un sinistre naturel ou criminel a tout gommé, ne laissant que carcasses et cendres... Un texte aux lignes fort poétiques, que ces vers libres font chanter dans les branches... d'avant. Moi, c'est le contraire ; à la place de nid d'amour, les ruines d'une vieille demeure, se dresse désormais une splendide demeure... les pierres d'origine parlent-elles quand la nature s'endort ? |
Cyrill
15/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Jemabi,
Quand le regret habille de merveilleux les souvenirs d’amours bucoliques, c’est que le temps a fait son œuvre d’embellissement du passé. Ce texte me fait revivre avec le narrateur ces instants magiques, en mots d’enchanteur, en poésie. Et ressentir aussi la meurtrissure évoquée au final, qui sonne la « fin de promenade ». Je note le très beau quatrain : « Sans perdre tes mots de licorne, en mâle avantage je me glissais au vent des branches et des feuillages. » Merci pour cette lecture. |
Lotier
16/10/2022
|
À « dans le sentier sauvage » … je me suis évadé sur « Le petit chemin » de Mireille (et Jean Nohain). Je suis revenu au « Chant de mandragore », l'herbe aux pendus qui revigore, en me rendant compte que j'avais raté les ébats !
« je m'invente ermite pour nous revoir », je suppose qu'il y a des bars plus opportuns, pour se retrouver, que des ermitages, mais bon, il s'agit sans doute de la symbolique de l'ermite qui trouve l'illumination et voyage dans le temps. « Sauras-tu sacrifier tes heures d'artifice », comment traduire ? « Arrête de te maquiller » ? La fin : après le temps passé, le souvenir… l'incendie. Changement de registre. L'impression globale ne perce pas mon vieux cuir. Peut-être cela vient-il aussi de la découpe en ligne, découpe quasi grammaticale, je n'y discerne pas d'intention poétique. |
Donaldo75
16/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Jemabi,
J’ai beaucoup aimé ce poème ; je lui trouve tous les attraits du libre, avec cette composition d’images, de musicalité, de tonalité qui est magnifiée par le découpage comme dans une partition et la progression du message. A cet égard, ce quatrain est une bonne illustration : « Les mimiques d'artiste de la faune nourrissaient nos ébats dans le sentier sauvage où nous restions émus. » Les images allégoriques ne pèsent pas des tonnes bien au contraire et le message est clair, poétique en diable et presque pictural. Et les suivants confirment ces envolées poétiques, jusqu’au dernier qui sonnent comme un point d’orgue à cette poésie. Bravo ! |