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Anonyme
15/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Intéressante, me dis-je, l'équation sexe = mort (puisque le tableau est un nu) que semble poser votre poème ; pas inédite, loin de là, mais abordée sous un angle insolite.
En fait, si j'y repense, c'est le vieil ennemi Temps dont on reparle, qui mène chacun à sa fin. Ce qui me surprend, c'est que son pouvoir destructeur est affirmé lors d'un événement qu'en général on associe au contraire à la floraison de la vie et de la jeunesse. La fin d'une ère certes, mais pour que se déploie le corps en pleine force, vivant, prêt à transmettre la vie (j'imagine que la fête de la veille avait pour but de célébrer les premières règles de la jeune fille). Mais non, dès l'enfance close c'est la retraite qui sonne, « elle » ne passera pas la nuit. Le sang qui s'est écoulé était une blessure mortelle. Et ce n'est pas, ou pas seulement, l'adolescente qui ressent cela, mais « en coulisses » l'opinion publique. Je trouve votre poème expressif, à la fois révélateur et mystérieux. De la force dans ces vers en forme de constat, sans affect, d'où suinte par là même l'angoisse. Bref, flippant et réussi. À noter que je m'obstine à lire elle est assise sur son lit qui l'avale comme une soupe. ce qui reflète sans doute mes propres obsessions, d'autant qu'il me semble que le lit est une soupe et qu'il consomme « elle ». Le lit est le lieu où se rassemble un bouillon de culture qui va absorber les forces vives de la jeune fille, comme un vampire. Votre poème a de sacrés échos en moi ! |
Miguel
24/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quel étrange texte ! D'habitude ce style ne me séduit guère, mais il y a ici une série d'inventions qui font mouche. On est surpris à chaque instant, sans que le poème tombe dans l'hermétisme coutumier. Je ne saurais trop dire pourquoi, mais j'aime. Sans doute ce texte a-t-il le fameux "je -ne-sais-quoi" dont parle Boileau, cet élément non-analysable qui fait ressentir de la poésie.
Miguel, en EL |
Donaldo75
24/10/2022
a aimé ce texte
Bien
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Je ne suis pas allé voir le tableau de Munch dont parle l’exergue mais j’ai bien lu le poème ; je craignais que l’exercice de style – je vois un tableau donc je rédige un poème – ne se voit trop et finalement inhibe la poésie mais quelle agréable surprise car même si ça se voit bien la poésie est quand même présente via les images utilisées et les mots dérivés. Le dernier tercet exprime bien cette dichotomie entre rédaction / vision et poésie / perception.
Oui, j’ai bien aimé. |
Eskisse
31/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jemabi,
L'angoisse suscitée par tableau est bien rendue par chaque tercet qui comprend une trouvaille, un éveil du lecteur: " cela lui donne froid de grandir" ou " son lit qui l'avale comme une loupe" ou " tous les visages ont claqué la porte du sourire" etc. Il y a là la problématique de l'identité à travers la dépossession de soi : " son corps l'a prise pour une autre" et " elle se quitte par petits bouts" J'aime beaucoup aussi " son regard envahit le silence". C'est une très bonne mise en mots du tableau. |
Lotier
31/10/2022
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Poème assez déroutant ; c'est souvent le cas avec des poésies issues de tableaux, ce sont des mots, des images qui ne se trouvent pas dans le tableau, parce que l'artiste peintre a suggéré des choses, alimentées par l'observateur. Par exemple, ce tableau me suggère le frisson, mais pas du tout en lien avec le fait de grandir. Il interroge sur la nudité et le regard, mais je n'y vois nul dégoût d'elle-même, ni le regard d'elle-même. Par contre je suis fasciné par l'ombre de la jeune fille, monstrueuse. Ici, nulle mention.
Donc j'aime assez votre interprétation justement parce qu'elle est loin de la mienne et qu'elle donne une part de vous. |
Raoul
31/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Ha oui !!! J'aime beaucoup. Rien n'est limpide, et tout est en sensations. Les images, nées dans les marges d'une autre image, éclairent tout en interprétant, imprévisibles. On est là aux confins d'un imaginaire ; sensible. Ça me fait penser à du H. Michaux sous substances, explorant (non pas sa jambe cassée) mais la nomenclature de ses perceptions. Très fort. Merci pour cette lecture infiniment poétique et percutante. |
Pouet
31/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Saut,
je ne connaissais pas ce tableau de Munch, la présente illustration poétique est ma foi fort intéressante. Ce n'est pas forcément l'idée que je me fais de cette représentation et c'est heureux, cette pluralité des regards, cette croisée de l'impalpable en relief. J'aime bien le rendu des mots - cette texture - une coulée, un fondu, un peu dans un absurde dénuement, un hermétisme entrouvert. Demeure quelque chose de l'engloutissement que je ne retrouve pas gravé, mais que je subodore, comme une aspiration dans l'inspiration, une rafle de la vision, une attente intemporelle. Quelque chose de flottant. De vague. Finalement très précis... |
Quistero
1/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Vos idées sont dans un désordre apparent et j'apprécie hautement puisqu'elles ouvrent sur des chemins que seul je n'aurais pas empruntés, ni même imaginés, des chemins jalonnés de cairns faits sans mesure mais d'émotions. Merci.
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Provencao
2/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jemabi,
"Son regard envahit le silence à la manière d'une parole de ventriloque. Déjà lasse de son odeur, elle pense que son corps l'a prise pour une autre." Très bien pensée cette invitation au caprice de ce qui ne s'expose pas ni se dévoile... A nous très certainement d'avoir accès à la Vérité...au-delà de ce qui peut s'envisager..... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Jemabi
3/11/2022
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saintsorlin
3/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jemabi,
moi non plus, je ne suis pas allé voir le tableau qui vous a inspirée. Votre texte a de la profondeur et de la sensibilité. Cette remise en question de l'existence est valable après tous les changements dans une vie. Mais la barque continue son chemin. J'ai bien aimé les images. "ce qui ne tue pas rend plus fort" alors cette enfant trouvera sa place, j'en suis sûr. |