|
|
Lebarde
7/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Une réflexion désabusée et sans concession sur la vie qui, quoiqu'on fasse ("En m'entendant gémir l'enfer s'est imposé") se dégrade insidieusement et finit toujours mal.
Les dés seraient donc jetés et pipés dès la naissance au point que le(la) narrateur (trice) après avoir essayé de lutter et de tenter certaines compromissions,("J'ai quitté l'infini pour un morceau de pain"), finit par baisser les bras et laisser tomber, vaincu. ("La sueur sur mon front aura coulé en vain"). A quoi bon! C'est du moins ce que j'ai compris en première lecture de ce sujet sombre mais tellement bien écrit, avec beaucoup de dignité, de sobriété et de poésie. J'aime beaucoup l'écriture et le ton de ce poème dont les images métaphoriques recherchées, sans être pompeuses ou absconses, peuvent séduire et je l'ai été en particulier par la première strophe. Sur la forme, je regretterai: - l'absence de ponctuation qui, en plus d'être partiellement fautive en classique, peut altérer la bonne compréhension, (un point ou une virgule ici ou là, et notamment à la fin des vers 1 et 5 faciliterait la lecture), - le e non élidé (" éparpillée/vivante"). Des broutilles qui ne m'empêchent pas d'apprécier ce magnifique poème, mais dommage quand même, d'autant qu'il aurait été facile d'y remédier. J'en tiens compte à regret, dans ma notation. Merci du partage. En EL Lebarde |
Gemini
12/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Pas de ponctuation. Quelques fautes de prosodie : v1, v7.
Dans cette agonie intime, monologue de mourant, on lit les derniers mots d'un condamné qui considère son maigre avenir avec une certaine lucidité, mettant le doigt parfois sur ses défauts : "âme ..vivante/Qui défend son héros..." et constatant l'inéluctable avec philosophie : "La sueur sur mon front aura coulé en vain"... "et que vienne l'abîme". On pense à Ronsard écrivant : Je n’ai plus que les os. Du titre "Rictus", au ton général plus cynique que désabusé, on finit naturellement avec l’enfer en point de mire. Les bons vivants ne font pas tous de bons mourants. En tout cas, malgré le "en m’entendant gémir" final, l’ensemble n’est pas plaintif. Je trouve le propos sobre, un peu froid, mais franc (en accord avec l’idée que j’ai d’un moribond qui n’a plus rien à calculer). J’aime bien en cela les deux premiers vers, qui illustrent bien l’irruption brutale de certaines maladies sur des vies jusqu’alors prospères. Certaines images ne me sont pas venues : V5 : "Du hasard d’être né subsiste une épouvante" (il me semble que subsiste n’est pas le bon mot) V13,14 :"Le supplice remplit ma carcasse d'estime" / "Sur ma langue pendue un rêve s'est brisé". Mais j’avoue n’être pas doué pour déchiffrer les images. L’ellipse de l’article avant "soubresauts" v6 passe mal. À noter que pour cette rime avec diphtongue, la consonne d’appui n'était pas nécessaire. Même sans ponctuation, et même si la progression est perceptible, il m’a semblé que les phrases étaient courtes, donnant l’idée de lire une liste de pensées, donc peu développées (point de vue seulement). Sans effet sur mon sentiment général, ayant trouvé ce texte plutôt bon. |
papipoete
26/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
bonjour Jemabi
Octobre rose pour qui se surveille, octobre gris pour qui périt... Je n'ai pas demandé à vivre, et si aujourd'hui je me meure, je souris à la mort d'une horrible grimace... un rictus ! - vas-y la Faucheuse, prends-moi mais ne t'attarde pas ! NB un texte sombre, quand blasé de la vie ; écrasé de tuiles ; n'ayant rien connu de beau ; il est temps de fermer le livre-réquiem de mon passage sur Terre... Un corps supplicié, qu'une " âme éparpillée vivante " habite encore, fait parler plus noir que Soulage, si noir ! Un texte quelque peu alambiqué, dont le sujet bien sûr est concret pourtant. Son héros eût mérité de mourir de crise cardiaque, lui épargnant ce supplice qui n'en finît pas... la dernière strophe, bien noire, a ma préférence et le 3e vers du début " sur ce corps... " concernant la forme ( ne sachant si " contemporain " fut de Vous, proposé ? ) je vois des alexandrins néo-classiques ( le hiatus du 12e vers " coulé/en " est permis dans cette forme ) sans faute la non-ponctuation peut être aussi la raison du " contemporain " |