Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
jeremiahjohnson : L'animal
 Publié le 06/03/13  -  8 commentaires  -  1715 caractères  -  155 lectures    Autres textes du même auteur

Amoureux, surveille la bête qui est en toi.


L'animal



Si je me laisse aller à être
Un vieux garçon comme je fus
Tu en seras blessée peut-être
C’est pourquoi je suis à l’affût

De l’animal qui se tapit
Sournoisement sous le tapis

Je cacherai l’énergumène
Le petit monstre inesthétique
Plein de boutons et dont l’haleine
Ne le rend pas très sympathique

Mon animal qui se tapit
Grotesquement sous le tapis

Soyons courtois, fins et polis
Qu’entre nous les bonnes manières
D’un bel amour fassent le lit
Et qu’on recouvre de poussière

Cet animal qui se tapit
Odieusement sous le tapis

Douceur tact et délicatesse
Seront d’usage désormais
La condition de nos caresses
Et foin des grognements qu’émet

Cet animal qui se tapit
Trop bruyamment sous le tapis

En damoiseau et damoiselle
Civilisés dans nos ébats
N’écoutons pas s’il nous appelle
Et laissons s’ébrouer là-bas

Cet animal qui se tapit
Malaisément sous le tapis

Prenons le mieux de nos personnes
Empaquetons comme un cadeau
Ces joliesses qui façonnent
Et asseyons-nous sur le dos

De l’animal qui se tapit
Moelleusement sous le tapis

Nous n’avons pas quitté les grottes
Pour nous comporter comme des ours
Faisons-lui savoir s’il gigote
D’un bon coup de pied dans les bourses

Vil animal qui se tapit
Honteusement sous le tapis

Si toutefois il t’amusait
De voir son numéro d’affreux
Nous pourrions l’apprivoiser
Ça le rendrait moins malheureux

Pauvre animal qui se tapit
Si tristement sous le tapis


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   funambule   
6/3/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a quelque chose de littéraire dans la (relative) complexité des tournures et dans le même temps un rythme et des sonorités qui font de ce texte une vraie chanson. L'auteur revisite avec brio et subtilité ce "cochon qui sommeille en nous" et son amusement à le faire est joyeusement communicatif.

Les (uniques) octains, barrés par le leitmotiv évolutif confèrent un élan indéniable à l'ensemble; je pense que pour le genre et l'intention la structure est idéale, qu'il était inutile de chercher des complications.

Cet envoi est donc à mes yeux (et mes oreilles pleines d'imagination) une très belle surprise, un plaisir à ne bouder sous aucun prétexte... à entendre urgemment dans la mise en musique qu'il mérite.

   brabant   
9/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Jérémiah fils de John,
:)

J'ai bien aimé la progression taquine de votre chanson où l'on devine comiquement que la belle voudrait bien échapper à l'ennui conventionnel et trop bien élevé, languissant, programmé de l'amour courtois pour s'ébattre avec la Bête en de vraies carapates homériques.

Un humour sous-jacent bienvenu accompagne habilement le texte léger jusqu'au bout à l'aune de sa promesse initiale. Heureusement divertissant donc aux jeux de l'amour désempesé.

Léger et habile.

Merci :)

   Aurelia   
6/3/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sujet original auquel on ne s'attend pas :)
Les rimes coulent de source sans être non plus attendues.
Très belle chanson qui m'a faite rire avec "Je cacherai l’énergumène
Le petit monstre inesthétique Plein de boutons et dont l’haleine Ne le rend pas très sympathique" et "Nous n’avons pas quitté les grottes Pour nous comporter comme des ours Faisons-lui savoir s’il gigote D’un bon coup de pied dans les bourses", qui sont vraiment très bien trouvés!
J'ai moins aimé la rime tapit/tapis, mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup apprécier le texte.
Simple curiosité, quel genre de musique mettriez-vous sur cette chanson?

   Vincent   
6/3/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il est d'autant plus facile à revenir en nous cet animal

Que nous sommes des animaux n'est ce pas...

Même les femmes

Et que nous faisons tout pour le refouler cet animal

Et quand on laisse la bête bondir...

J'ai beaucoup aimé notre mise en scène à nous pauvres humains

   Anonyme   
6/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Le sujet est atypique et il est traité ici avec humour.
Pour tout dire, je l'ai lu plusieurs fois et je me suis vue me dandiner sur ma chaise.
J'ai bien aimé.

   jeremiahjohnson   
7/3/2013
Cette chanson est veuve de toute musique. L'auteur n'est pas musicien et l'a écrite sans mélodie en tête. C'est donc un simple texte, lorgnant vers la musique sans trop savoir quoi lui demander. Il appartient à qui aura l'envie et le talent de le faire danser (ou autre). Avis aux amateurs...

   Raoul   
8/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Comme dirait L. Lantoine c'est de la chanson pas chantée dont le refrain narquois progressif nous signale que c'est une aubade (sourire).
Agréable et finement troussé, ça ne tombe pas dans les ornières poète-pouet, c'est plaisant, souriant et ça surf non nonchalamment sur l'air du porcin qui sommeillerait en chaque homme (en cette journée de la femme ;-)!!).
Seul minuscule - & étrange - bémol, sur le "pas très sympathique" qui ne sonne pas à mes oreilles dans le même registre que le reste (sais pas trop pourquoi)
Souriant de plus en plus durant la progression de la lecture; j'ai bien aimé.

   David   
10/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour jeremiahjohnson,

Je les trouve très bien amenés, ces refrains presque identiques entre les strophes, ça coule de source dans les propos, très naturellement. Bon, objectivement, c'est quand même "juste" une sérénade ; je veux dire que la forme me semblerait plus élaborée que le fond. Mais ce n'est pas un défaut en soi, au contraire, ça participerait d'une "distance", d'un humour et d'une auto-dérision, qui se voit aussi un peu dans le "coup de pied dans les bourses" final. Bref, c'est moins "idiot" que ça pourrait en avoir l'air :)


Oniris Copyright © 2007-2023