Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
jfmoods : Relèvement [concours]
 Publié le 23/12/19  -  18 commentaires  -  989 caractères  -  410 lectures    Autres textes du même auteur

"[...] cuver le vin noir et mauvais de la nuit..." (Luciole)


Relèvement [concours]



Ce texte est une participation au concours n°28 : Un vide vertical... de toutes les couleurs
(informations sur ce concours).





Un vide vertical dit tout arbre abattu.
Enchaîné à mon lit, je vaque à cette affaire :
Dormir. Sur l'horizon ployé, quelqu'un rameute
Des loups, des loups, des loups, interminablement...

Certaine fièvre monte, là, au roulement
Des tambours. Un haro encourage la meute
Qu'une noce de sang – bientôt – va satisfaire.
Dans la plaine affolée s'épuise une battue.

« Spectre de l'insomnie, fantôme qui me leurre
(Prompt à ravir, étreindre, tordre, écerveler),
Livreras-tu aux crocs ton innocente proie ? »

Mais un gallinacé de la chair que l'on broie
Révoque l'hallali ; ô cri échevelé,
Poussé vers ce matin de toutes les couleurs !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   placebo   
4/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime bien. Les phrases qui débordent des vers et les rimes en miroir m'évoquent une poésie en prose assez réussie.
C'est riche et ça se relit avec plaisir.
Bonne continuation,
placebo

   Queribus   
9/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien apprécié la forme de ce sonnet sans rimes mais soumis aux autres contraintes d'un concours. Le tout fait preuve d'une belle écriture habilement conduite sur un sujet préétabli.

Toutefois, le contenu m'apparait un peu tiré par les cheveux et j'avoue que j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour en saisir à peu près le sens mais il est vrai que l'exercice proposé n'est pas des plus faciles et l'on sent le carcan sur les épaules du poète.

Bravo quand même pour l'effort d'écriture que ce poème a dû susciter. Tout le monde n'en ferait pas autant.

Bien à vous.

   Alfin   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↑
La consigne du concours est mal utilisée, le premier et le dernier vers tombent à plat sans lien avec le reste.
Si l'on sort complètement de la consigne et que l'on efface les deux phrases en question alors nous entrons dans un poème à la forme travaillée (un peu trop généreuse en ponctuation), mais qui tient la route, mais ne nous offre pas un final digne.

pour la forme, la rimes est subtile car invisible au premier abord. Bravo pour l'originalité

Pourtant la poésie est bien présente, selon moi la contrainte a tué un poème qui aurait eu du corps en dehors.
Au plaisir de vous lire,

Alfin

   LenineBosquet   
28/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Un(e) auteur(e) citant Luciole en incipit a déjà toute mon attention. En effet, j'apprécie particulièrement les poèmes de ce dernier et regrette beaucoup de ne plus le lire dans ces parages.
L'utilisation fort habile des rimes en miroirs, invisibles au premier abord, et le respect des règles de la poésie classique malgré tout me font penser à un autre auteur du site qui a lui aussi tout mon intérêt.
Le thème de la gueule de la bois est un de mes favoris.
Le narrateur est l'arbre abattu, je trouve cela bien vu.
Édit : je ne sais pourquoi j'ai parlé de gueule de bois, ça doit être le vin de l'incipit... Il s'agit d'insomnie bien sûr. Cordialement.

   Corto   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On prend plaisir à lire ce poème, une fois, deux fois avec un grand point d'interrogation, puis avec un sourire de début de compréhension.

On sent la maîtrise et le travail poétique, apparaissent en leur temps les rimes en miroir.

Une aventure tumultueuse/ténébreuse qui se finit avec le "gallinacé".
Il y a ici humour et virtuosité.

J'ai bien aimé.

Merci à l'auteur.

   Anonyme   
24/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

J'avoue ne pas avoir été très sensible à ce poème, certes travaillé dans son expression.
Un poème sur l'insomnie, terrassée par le coq matinal.
"Les loups" m'ont fait penser aux moutons que l'insomniaque compterait.
Le premier vers n'est pas très harmonieux, à mes oreilles. La suite, même avec quelques hiatus bien plus musicale.
Les rimes ABCD-DCBA sont élégantes, la rime "leurre- couleurs" moins évidente.
La cohérence entre les vers n'est pas vraiment évidente. Ou l'arbre -abattu- serait ce narrateur en recherche de sommeil ?

Merci du partage,
Éclaircie

   Vincente   
24/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas réussi à relier les "éléments" de ce poème, entre eux ou même à une intention globale.
Je vois un premier vers qui se tient, une invitation à réflexion ou à évocation. Je vois l'insomniaque qui convoque le sommeil mais souffre de ses dévoiements. Je vois une chasse à courre métaphorique, mais dont la meute serait composée de loups. Je devine "l'innocente proie" en le dormeur éveillé, et arrive ce "gallinacé" qui me perd d'autant plus définitivement que le dernier vers m'enfonce d'un dernier contrepied.

En poésie, il est possible de "faire" beaucoup de "choses" à l'écriture, mais à la lecture, on a les mots comme seul soutien… à ressentir, voire à comprendre, voire à adhérer. Désolé mais ce texte m'a pas mal déboussolé, je ne sais plus ce que je devrais savoir ou comprendre…


EDIT : après avoir lu le commentaire de hersen, judicieux à mes yeux et j'imagine plaisant pour l'auteur, je le trouve intéressant ce poème, inspiré même... Je ne change pas mon évaluation car elle émane de ma première impression où j'avais déjà un peu "trop" dû creuser pour relier toutes ces convocations "échevelées".

   hersen   
24/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"arbre abattu" "enchaîné à mon lit", un parallèle qui dit bien le propos : dormir.
Mais il y faut une application, cela ne se fait pas tout seul. le narrateur, donc, "vaque" à dormir. Oxymore excellent, parce que si surprenante, mais surtout disant bien l'application, l'effort, de ce qui devrait se faire ...sans effort !
Seulement voilà, le narrateur n'est pas tout seul dans sa tête et tout un monde se forge, autour et contre lui. La lutte le tient éveillé en le torturant (ravir, étreindre, tordre, et pour finir, rien moins qu'écerveler)

Mais mais mais, le narrateur dort, en plein cauchemar sur sa plaine affolée, puisqu'un coq, à son heure à lui, et un coq bien vivant, puisqu'il est de ceux que l'on broie, bien en chair, donc, le réveille !

Un plus, vraiment, pour ce "cri échevelé" : l'image est géniale, on voit le dormeur se réveiller en sursaut, les cheveux en bataille, un ô d'yeux écarquillés et de bouche ouverte.

Quelle nuit éreintante pour aboutir à un matin de toutes les couleurs !



merci de cette lecture.

   Lebarde   
24/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Vous me faites découvrir une sonnet de forme inhabituelle que je n’aurais trouvé sans l’aide de certains commentaires.
Oui pourquoi pas mais en dehors de l’originalité qu’est ce que cela apporte à la poésie, pour moi pas grand chose sinon un peu de «dérangement »dans ma « routine » poétique.

Quelques beaux vers:
«  Dans la plaine affolée s’épuise une battue »

D’autres moins à cause de césure mal placée ou des répétitions pesantes:
« Dormir. Sur l’horizon ployé, quelqu’un rameute
Des loups, des loups, des loups, interminablement. »

Non je garde sur ce poème un goût bizarre que plusieurs lectures n’arrivent pas à chasser.

Désolé

Lebarde qui reste sur sa faim.

   Davide   
24/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Dans ce sonnet, la chasse devient la métaphore de "la chasse au sommeil" pour le narrateur insomniaque. La battue qui se déroule dans sa tête - avant l'aube - ne fait pas dans la demi-mesure, composant avec le vocabulaire chasseur : "rameute", "loups", "roulement des tambours", "haro", "meute", "sang", "battue", "crocs", "proie", "gallinacé", "chair", "hallali"...

Je m'interroge encore quant à la signification du titre et de cet arbre abattu (vers 1) : une métaphore du narrateur allongé dans son lit, sans doute.

Mais voilà, je trouve ce parti pris bien mal défendu dans ce poème : les images y sont difficilement intelligibles, avec un vrai défaut de clarté narrative, d'autant plus que les vers manquent de fluidité et de musicalité (notamment à cause des nombreux rejets).
En passant, je me suis demandé le pourquoi de cette disposition des rimes en miroir (ABCD DCBA EFG GFE), inattendue dans un sonnet...

Intéressant, c'est sûr, beaucoup même, mais une expression trop alambiquée...

   STEPHANIE90   
26/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

un étrange sonnet contemporain qui prend ses aises comme tout bon cauchemar qui se respecte. Des rimes en miroirs d'une strophe à l'autre. J'aime beaucoup le ton narratif haché de votre poésie et notamment le 4ème vers avec cette énonciation répétitive rappelant fort judicieusement la vision du cauchemar qui revient toujours en boucle :
"Dormir. Sur l'horizon ployé, quelqu'un rameute
Des loups, des loups, des loups, interminablement..."

C'est écrit de façon moderne et c'est pour moi bien écrit.

Par contre, le premier vers est assez "improbable". Pour le coup, je ne vois aucun rapport entre cet arbre et la suite de l'ensemble du poème.

Merci pour cette lecture, et au plaisir d'une prochaine à venir,
Stéphanie90

   Lariviere   
31/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'aime beaucoup ce poème. C'est un sonnet, sans en être un au sens Sorguelien du terme, mais c'est un sonnet qui sonne bien.


En plus la forme inhabituelle et ses belles rimes en ABCD-DCBA (comme dirait un vendeur de hi-fi de la FNAC...) sur la construction des quatrains est très plaisante, car elle change un peu de l'éternelle cuisine de rimes embrassées, "abba abba", comme le disait le célèbre marsupilami et même parfois, Jean Pierre Coffe, avec raison...

Bref, j'ai trouvé ca particulièrement réussi ici, car en plus le traitement est moderne jusqu'au bout des ongles ; les tercets sont construits d'une façon audacieuse et c'est toute une gageure avec tout cet arsenal d'artifices et tous ses "échafaudages" (point-virgule à l' hémistiche, parenthèse, accents circonflexe, etc...) d'arriver ainsi à un résultat aussi abouti.

Sur le fond, sinon, j'ai bien aimé le traitement et le récit de cette insomnie-battue pour homme-loup pris dans dans la meute et la tourmente, avant que le chant ou le cri du coq ne viennent enfin crever ce "sommeil de la raison qui engendre les monstres", comme le disait si justement Goya.

A ce propos le tercet final, pourrait intéresser alchimiste et symboliste, amateur de sens caché au delà de l’image au sens "propre"...;)

"Mais un gallinacé de la chair que l'on broie
Révoque l'hallali ; ô cri échevelé,
Poussé vers ce matin de toutes les couleurs !"

J'avoue que je trouve même un petit coté Rimbaldien, dans cette métaphore assez curieuse qui ne dit pas son nom, mais qui pourrait tirer quelques vers du nez assez malicieux au sens véritable du texte, tout en respectant "sur la forme" les contraintes du concours...

En conclusion, j'ai bien aimé ma lecture de ce beau poème tout en audace.

Encore merci à l'auteur et bonne chance pour le concours !

ps : je constate que "Luciole" est rentré au panthéon zonirien... ;)

   Michel64   
30/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
L'insomnie et ses pensées sombres puis la libération au chant du coq. Bonne idée de poème.
Les rimes en miroir entre les deux quatrains puis entre les deux tercets, pourquoi pas, c'est original.
Mais l'ensemble de m'a pas emporté. Le premier vers me semble juste posé là pour la contrainte du concours, sans lien évident avec la suite.

J'ai bien aimé "Des loups, des loups, des loups, interminablement..." qui montre bien le côté lancinant de ses rêves/cauchemar plus ou moins éveillé (ou fiévreux). De même pour "Dans la plaine affolée s'épuise une battue."
Pourquoi les parenthèses au dixième vers ?

Le "gallinacé de la chair que l'on broie", ne m'a pas trop plu non plus. Désolé.
J'aurais préféré "Poussé dans ce matin...." dans ce denier vers qui, lui par contre, intègre bien la deuxième contrainte.

Je suis donc très mitigé par rapport à l'ensemble.

Une prochaine fois, j'en suis sûr.

Michel64

   Cristale   
30/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Au diable les rimes bien alignées, au Styx l'alternance guindée des masculines/féminines, on se mélange et on enfante plein de petits hiatus qui courent partout partout entre les pieds des alexandrins et dodécasyllabes et voilà comment on obtient le "sonnet nouveau".

Bah, pourquoi pas ?

Mallarmé écrivait "Je suis hanté. L’Azur! l’Azur! l’Azur! l’Azur!"

Notre insomniaque Onirien(ne) écrit "Des loups, des loups, des loups, interminablement..."

Le célèbre poète a joué également avec de nombreux rejets dans son poème "L'azur".
L'effet obtenu avec les rejets dans le texte présent "Relèvement" ne me déplaît pas, bien au contraire.

Quand même, accordez-moi le droit de râler un peu (un tout petit peu pour finir l'année) sur les rimes en miroir, un agencement qui me ravit mais....un petit mot finissant par "attu" ou"battu" au vers 8, pour un effet vraiment miroir avec le vers 1, m'aurait donné envie d'embrasser l'auteur(e) alors que là, ce "uE" en finale me tue ;), on a un peu le même couac avec les tercets, ce sera la raison de mon curseur pointé vers le sud.

Vive 2020 et l'ère du "sonnet nouveau" :)

Cristale
qui s'en va jeter au feu tous ses traités de prosodie...

   Lulu   
2/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé ce poème, bien que je n'aime pas du tout le thème, mais la façon de le traiter m'a touchée au point de voir des images qui m'ont plu et surtout d'entendre une voix posée du locuteur que j'ai trouvée belle, notamment au niveau du quatrième vers où elle semble apparaître.

Je n'ai pas du tout saisi la nécessité des guillemets et des parenthèses au niveau du premier tercet. Le locuteur dit déjà "je" dans le premier quatrain, c'est donc lui que l'on suit dans son regard, ses sentiments et tout ce qui est livré là peut être entendu comme des pensées dites à voix hautes, comme dans nombre de poèmes, alors pourquoi ces guillemets, finalement ? L'adresse au fantôme ne me semble pas les justifier. Enfin, me semblent-ils parfaitement inutiles. De même, les parenthèses ne mettent pas en valeur le texte, je trouve. En tout cas, dans un poème, tout comme c'est le cas ici. C'est dommage, car le texte est intéressant, mais on peut être freinés par ce genre de détails qui appellent la réflexion…

Merci de votre participation originale et bonne continuation.

   plumette   
2/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
j'entre dans ce poème avec des interrogations de sens qui sont un peu une entrave.

Le titre d'abord et puis le premier vers qui ne semble pas relié au reste.

mais le poème "décolle" vraiment avec cette affaire à laquelle il faut vaquer. Vaquer à dormir, un verbe d'action pour un projet d'immobilité !

et puis le dormeur est assailli de pensées qui prennent des formes étranges, une sorte de course poursuite pleines de figures effrayantes.

un peu de mal avec la dernière strophe cependant, dont le sens m'échappe à nouveau.

   jfmoods   
12/1/2020

   AlexisGarcia   
22/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le choix des rimes en miroir évoque les sensations paradoxales de l'état de demi-songes du petit matin. Le "cri échevelé" du coq vaut à lui seul le détour : belle synesthésie horizontale de l'oreiller résistant à l'abysse. La ponctuation et les enchaînements ont fait l'objet d'un gros travail et démontre une belle maîtrise de la pensée écrivante. La brutalité d'un rejet est tout à fait de saison. La fin est ouverte : à chacun d'interpréter ce qui se passe exactement. Peut-être est-ce le coq que l'on finit par trucider ?


Oniris Copyright © 2007-2023