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Queribus
18/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Un poème "néo-classique" plutôt réussi dans sa forme. Quelques expressions ou vers m'ont cependant paru un peu maladroits: "se trouve un pont que rien ne peut "branler", "où feuilles choient mais tronc ne s'étonne", "son œil est vif mais ne montre d'effroi","c'est trop dit-elle et j'en prendrai le blâme",... ; ils donnent à l'ensemble un aspect un peu rétro et affecté. Plus de simplicité aurait rendu le texte plus directement compréhensible et plus au gout du jour. Bien à vous. |
Lebarde
26/9/2019
a aimé ce texte
Pas
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Le sujet est original ( se faire abandonner par son ombre), mais que la formulation, la syntaxe, l'expression, rendent le propos confus, peu poétique et très difficile à lire!!
La ponctuation trop présente contribue par ailleurs à hacher le texte et à lui enlever toute fluidité. Les vers ont bien tous leur dix syllabes mais pas de césure donc pas de rythme. Le maintien en néo-classique doit être sérieusement examiné. Désolé vous pouviez certainement faire beaucoup mieux. En EL Lebarde |
Corto
8/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Voici un thème amusant, où l'homme et son ombre parlementent comme on s'y attend peu.
On comprend le sens du second vers mais est-il joli pour autant ?? On est content pour lui car "Son bois est ferme". Ainsi donc en automne l'homme progresse et l'écho joue son rôle (belle image même si audacieuse). L'ombre semble poltronne "L'ombre s'avance, et recule, et se pâme". Tant pis pour elle puisqu'enfin l'homme est "libre en son voyage". En relecture on se prend à une certaine complicité avec cette histoire un peu farfelue. Une imagination séduisante même si elle ne nous entraîne pas jusqu'à l'horizon. Merci à l'auteur. NB: pour l'exergue et sa "relation pédagogique" il faudra développer autrement... |
Davide
8/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour JJund,
L'usage des décasyllabes, d'une strophe unique et des rimes suivies rapproche ce poème de la fable, sans parler de l'absence régulière des "pas" dans les négations (vers 4 et 8 par exemple). Le découpage 4/6 syllabes est bien respecté, se lisant sans difficultés, donnant toutefois un effet de lancinance sur la fin. Sur la forme, les cassures (rejets/contre-rejets) m'ont semblé très contrariantes, en particulier dans le dialogue, qui selon moi, aurait dû s'affranchir de la contrainte formelle du vers régulier. Mais d'une manière générale, en raison de ces "cassures", ce poème donne l'impression d'avoir plutôt mal épousé sa forme. Et puis, beaucoup de "mais" qui n'apportent rien, ainsi que de nombreuses formulations hasardeuses : "Où feuilles choient" (pourquoi pas : "Les feuilles choient" ?), "au bout de l'horizon" (?), "interrompt-elle l'homme" (?) etc. En revanche, l'idée m'a beaucoup plu, cette ombre qui prend peur dans la traversée d'un cours d'eau, et qui s'arrête, mélange originalité et poésie. Puis une très belle fin, qui achève une narration convaincante et attrayante : "Fardeau perdu ; mais libre en son voyage, Il continue, seul maître d'équipage." Selon moi, les vers d'une fable doivent être limpides, légers, coulants. Surtout, il faut que l'auteur(e) oublie - ou presque - l'usage des rejets et contre-rejets ! Pour l'ensemble, je dirai avoir assez bien aimé, car il y a une belle idée et quelques belles images/beaux vers. Merci du partage, Davide |
ANIMAL
8/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème étrange autant dans son contenu que dans sa forme mais ne manquant pas de charme. Il y a en tout cas un vrai rythme.
Une fois qu'on s'est habitué aux tournures parfois surprenantes, le fil de l'histoire se déroule harmonieusement. Le texte est très agréable à lire à voix haute, ce que j'ai fait en seconde lecture. Sa forme compacte ne m'a pas gênée. Le thème, pour sa part, peut en effet évoquer un mentor et son élève, celui-ci se décourageant et abandonnant sa formation en cours de route, estimant qu'il en sait assez pour se débrouiller seul. La métaphore est jolie. Je préfère m'imaginer une histoire plus fantastique, avec une vraie ombre qui prend vie et s'émancipe, et en point d'orgue la symbolique du franchissement du pont : une séparation pour le meilleur ou pour le pire. L'une ou l'autre des lectures donne vie et profondeur à ce poème hors norme qui mérite qu'on s'y arrête. |
papipoete
8/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonsoir JJund
Un homme chemine à bon pas, mais son ombre qui traîne derrière lui, le ralentit tant qu'il décide de l'abandonner... NB un sujet dont je ne crois pas qu'il fut versifié ici ; je le trouve très original et le phrasé des vers est si désuet, qu'on le lit avec plaisir ! Seul bémol pour moi, à la seconde ligne, " branler " me surprend non point par analogie au sens " cru " du mot, mais " ébranler " m'eut davantage convenu ! ( " est un pont que rien ne peut ébranler " ) Des hiatus mais autorisés n'empêchent pas de lire ici un bon " néo-classique " ! Très original, je confirme ! |
fried
9/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'homme arrive de pied ferme comme le pont et avec un bruit qui donne la parole aux rochers. C'est très originale.
Suit son son ombre hésitante en retrait. Je pense à une simple description de cette scène et effectivement l'ombre pourrait disparaitre selon l'inclinaison du terrain et du soleil. Le poète y vois autre chose et imagine que l'ombre s'adresse à l'homme et le tutoie pour marquer la métaphore. Bravo |
Donaldo75
10/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour JJund,
J'ai trouvé ce poème propre, bien tourné. La lecture de l'exergue m'a un peu influencé dans ma première lecture et j'avoue ne pas avoir trop cherché le second sens, la relation à la pédagogie. Quoi qu'il en soit, le sens premier reste exprimé de manière poétique, dans le sillage d'une fable ou d'un conte, ce qui a rendu ma lecture plaisante. Merci pour le partage. Bravo ! Donaldo |
jfmoods
11/10/2019
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Ce poème de 22 vers en alexandrins est à rimes suivies, pauvres, suffisantes et riches, majoritairement masculines et consonantiques.
À l'entame du texte, un effet d'attente est ménagé par l'antéposition du complément de temps ("Dans le lointain"), de la participiale ("perdu dans la vallée") et du verbe ("Se trouve"). Le pont, figure centrale du récit, présente une belle solidité ("que rien ne peut branler", "Son bois est ferme"). Son assimilation à l'arbre - matériau noble dont il est issu - renforce cette impression de stabilité ("le tronc ne s'étonne"). Il n'y a, a priori, aucun danger à l'emprunter pour passer de l'autre côté. Cependant, le lecteur est bien vite dérouté par la tournure fantastique que prend le poème. D'un côté, un homme calme et déterminé ("Son pas est lent mais certain à la fois ; / Son œil est vif mais ne montre d'effroi") ; de l'autre, son ombre, inquiète, taraudée par le doute ("Hésite encor", "s'avance, et recule, et se pâme"). Le divorce a lieu, le pont faisant office de juge de paix. Fin de l'histoire. L'interprétation fantastique est insatisfaisante pour rendre compte du poème. Insatisfaisante si elle n'est pas relayée par une seconde lecture, métaphorique celle-là. L'ombre représente l'homme dans sa forme la plus inconsistante, pâle copie d'un original : l'élève pour le professeur... ou plutôt le disciple pour le maître. Le maître, dont l'existence est constituée d'une longue suite d'épreuves, traverse le pont. Sa présence transfigure le décor qui l'entoure ("partout son écho / Donne aux rochers une bouche, et des mots"). Le disciple pressent que la solidité du pont doit se confondre avec la solidité de celui qui le traverse. Il s'éprouve alors dans sa fragilité face à l'épreuve qui l'attend. Malgré la réponse encourageante du maître à sa question ("Guère beaucoup. Tu seras tôt partie."), il recule devant l'obstacle, exonérant alors son mentor de toute responsabilité ("j'en prendrai le blâme"). Le maître n'a pas le loisir de discuter : d'autres épreuves l'attendent. Voici donc le disciple laissé seul, "à la merci du pont" : encalminage sans le moindre espoir d'un vent favorable. Échouage définitif. Il ne deviendra jamais un maître. Le maître, à présent délivré de sa charge de guide ("Fardeau perdu"), poursuit sa route. Pour lui, le combat ne s'achèvera qu'au seuil de la mort ("disparaît, au bout de l'horizon"). Merci pour ce partage ! |