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Poésie libre
Jocelyn : Fragment
 Publié le 01/02/20  -  8 commentaires  -  495 caractères  -  158 lectures    Autres textes du même auteur

La nuit pèse presque autant que le jour.


Fragment



Le ciel revêtait son voile de fadeur
Une fois de plus
Des regards happés par les fissures
Et un relent de soufre à fleur de sens

Comme il fixait le mur où était inscrite sa vie
Son fils sur le grabat
Au comble de râles dans la poitrine
Lorgnait la mort

L’espérance de vie dans un comprimé d’aspirine
Où quelques grammes de prière colmatent
L’existence a comme un goût de moisi

Une nuit de plus où personne ne dormira


 
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   Corto   
23/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Qu'il est lourd ce "fragment" ! Lourd comme une agonie.

Les descriptions qui se concluent par "L’existence a comme un goût de moisi" sont originales et désespérées.

Le final sonne comme une évidence dans un drame qui n'en finit pas "Une nuit de plus où personne ne dormira".

Ce "fragment" est bien ce qu'il annonce, on ne saura rien de l'avant, rien du pendant, et peu de l'après pourtant inéluctable.

L'ambiance est bien rendue, même si elle aurait tendance à faire fuir.

Merci pour ce partage.

   Stephane   
24/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un poème puissant dotés d'images très subjectives. L'ambiance sombre, sobre, efficace, un peu comme un "fragment", d'où le titre.

Une belle écriture, vraiment.

Stéphane

   papipoete   
1/2/2020
bonjour Jocelyn
un fragment tel une pièce de puzzle ; sans cette pièce l'ensemble est désaccordé, la vie est en sursis...
NB un tableau mystérieux autour duquel rôde la mort... il suffirait de presque rien pour qu'elle fauche ce fis sur son grabat : on priera encore , on ne dormira pas cette nuit encore.
Je n'ose donner une note, car l'ensemble est troublant ; dans son histoire et sa rédaction.

   Vincente   
1/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans l'atmosphère exténuée de la chambre du grand malade, le poème désabusé tente de faire le relais, une sorte de liaison entre la vie encore retenue et la mort sous-jacente. L'on imagine que la pudeur et la volonté de sublimer les instants terribles a fait naître ce langage figuré, défigurant la finitude qui n'avance même pas masquée. Les images sont si réalistes que le lecteur ne pourra les perdre des yeux, ni y soustraire son cœur.
La scène se déclare douloureuse, bien que celle-ci soit comme atténuée par les "sens" déjà saturés, débordés, des personnages, mais elle afflige d'autant plus le "spectateur" quand il comprend qu'il s'agit d'un père au chevet de son fils mourant. Le temps est à l'envers, le sens atteint l'absurde.
L'évocation est d'une grande intensité émotionnelle.

Quant à la forme, je dirais que je trouve la première strophe excellente. La deuxième bien tenue, forte, même si j'aurais plutôt écrit le deuxième vers ainsi : "Au comble des râles de sa poitrine". Et la troisième un peu maladroite dans la formulation alors que l'idée signifiée est pleine de force ; c'est en fait son deuxième vers qui pêche, d'abord dans son enchaînement au premier car l'on comprend que les "grammes de prière" sont dans le "comprimé d'aspirine", et puis dans son "colmate" qui bute sur un vide…
Le dernier vers pérennise à dessein la douleur infinie avec beaucoup de justesse.

Il manque pour moi donc vraiment très peu de choses dans la forme pour que l'évocation porte l'expression dans toute son ampleur.

   Donaldo75   
1/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Jocelyn,

Pour être honnête, je n’ai pas compris grand-chose à ce poème hermétique à souhait mais je l’ai bien aimé, je ne sais pas expliquer pourquoi dans le détail. Alors, rédiger un commentaire composé va être compliqué ; je pourrais passer à la dissertation, prendre comme thème « l’hermétisme dans la poésie moderne » mais je serais tenté par le poster en forum et déclencher un raz de marée dont je n’ai pas envie. Finalement, je laisse ces quelques mots, un témoignage de mon impression de lecture basée sur l’ambiance, l’atmosphère, la tonalité du poème, comme un morceau de musique concrète dont la mélodie n’est pas la qualité première mais qui doit beaucoup à sa picturalité, à son flux sonore.

Je m’en vais écouter du Philip Glass ; ça va me détendre les neurones.

   hersen   
1/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est difficile de commenter ce texte, ce poème, car tout y est dit en si peu de mots qu'il n'a pas besoin des miens par-dessus le marché !

Un poème qui frappe, qui marque, qui laisse des traces.

tout n'est qu'évocation. Et pourtant, les images que l'on y lit prennent une très grande réalité.

Un très grand bravo !

   Luz   
2/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai eu beaucoup de difficultés à comprendre, et je n'ai compris qu'à peu près. Peut-être que la ponctuation m'aurait aidé. En tout cas la poésie est bien présente dans ce texte court et percutant (et triste).

   Anonyme   
3/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Jocelyn
Adepte du court, je trouve votre fragment réussi dans ce format.
Les mots sont percutants et l'évocation puissante.
On ne tergiverse pas, c'est brut, âpre comme une insomnie.
Le texte fonctionne et ne laisse pas indifférent.
Merci pour ce fragment.


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