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Poésie libre
Jocelyn : Résilience
 Publié le 26/02/20  -  9 commentaires  -  332 caractères  -  198 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque résilience et résignation se confondent.


Résilience



La part de la fortune prêtée au brasier

Encore un peu et leurs dogues se gaveront
De nos intestins tournés vers le ciel
Et le temps insensible à l’absence des oiseaux
N’y changera rien

Le son du cor dévale les montagnes

Seul un miracle nous rendra
La monnaie de notre sueur


 
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   hersen   
17/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voici un texte que j'aime beaucoup.

sur ces quelques vers, il faut se pencher et les laisser nous dire...

Et le tableau, pour abstrait qu'il soit, n'est pas gai. Mais voilà : le titre nous indique bien une attitude difficile à définir.
la résignation laisse courir le son du cor de la montagne, la résilience... nous y habitue... et on fait avec.

Le mot miracle ici me parle moins, même s'il évoque bien le pessimisme. et s'il avait lieu, nous ne serions jamais que des miraculés, ce qui ne développe pas le sens des responsabilités... que de toute façon, nous n'avons pas eues.

D'emblée, le vers :
le son du cor dévale la montagne
m'a beaucoup plu, il a une évocation très claire de la vitesse à laquelle les changements climatiques déboulent.

Et le temps insensible à l'absence des oiseaux

frappe aussi très fort; Il dit tout ce que nous avons déjà admis de perdre, sans combattre. Sans rien changer à nos vies;

Même si je relève ces vers, j'en ai aimé l'ensemble. Il y a une cohérence dans cette façon de dire, un ton, qui illustrent parfaitement le sujet.

merci de cette lecture !

   Donaldo75   
17/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je trouve l’exergue prometteur. Le poème va dans le sens de la promesse, avec ses images fortes et presque surréalistes. Il y a de l’ordre du religieux dans la tonalité de l’ensemble. Mon seul bémol est la longueur du poème – j’ai coutume de dire qu’il n’y a pas besoin d’en faire des lignes pour impacter la lecture mais là c’est abrupt quand même – que j’aurais souhaité plus importante. Lors de mes premières lectures, j’ai ressenti une sorte de frustration équivalente à celle – je suppose, - des visiteurs d’un musée d’art moderne devant une toile minimaliste comme celles de Mark Rothko. Mais ce n’est pas bien grave, juste le souhait d’un lecteur qui a aimé ce qu’il a lu.

Bravo !

   Anonyme   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jocelyn,

C'est court, cela donne une forme d'urgence au message, "le son du cor dévale les montagnes" est très percutant. Entre résignation et résilience la fin laisse la place à l'espoir, le titre se mêle donc ingénieusement au ton du texte.

J'ai aimé

Merci pour le partage

   Provencao   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" La part de la fortune prêtée au brasier "

Beau vers qui à mon sens prend tout son intérêt au cœur même du mot résilience, où se jouent des enjeux indéfinissables .


Ces enjeux relèvent, et vous l'écrivez très bien de " ce temps insensible.." dans lequel le monde tourne avec ces images mentales tolérées ou ajournées...comme " Le son du cor dévale les montagnes".


Bel espoir en guise de miroir à la résilience avec ces vers plus que délicieux: "Seul un miracle nous rendra
La monnaie de notre sueur"


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Jocelyn
Entre les montagnes, résonne le cor d'un Roland de notre temps, un S.O.S. jeté à la mer de la brume qui noie les pensées du héros...
NB quelques lignes aussi mélancoliques que la couleur du ciel d'aujourd'hui, pour dire le peu d'espoir qui pourrait sauver l'esprit des hommes, peut-être qu'un miracle...
l'image " le son du cor dévale les montagnes ", peut illustrer bien des idées ( marche ou déferlement... )

   Zeste   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour,

Comment vous dire ? J’ai lu et lu et relu. En vérité, j’ai scruté les coins et les recoins de cette admirable toile car en réalité c’est un magnifique tableau de l’apocalypse annoncée.
Et les mots, quels mots ! Percutants, non pas rugueux mais justes, qui touchent là où cela fait le plus mal ; la conscience de la soumission béate…
Le son du cor dévalant la montagne, quelle image sonore !!!
Cette magnifique phrase résonnera longtemps dans mon esprit, je ne dis qu’elle me hantera car je suis comme un peu comme tout le monde. Quand résilience et résignation se confondent…

   Vincente   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La résonnance en écho de l'exergue et des vers de la déchirure évoquée plongent le lecteur dans une terrible constatation. En effet le narrateur, à la fois âme de ces mots et regard surplombant, "avoue" ne plus compter que sur "un miracle" pour sauver ce qu'il reste de vie là où "cela" s'est passé.
"Cela" est un territoire dévasté, l'on imagine, l'on comprend, aux hommes abîmés, encore plus qu'à la terre meurtrie. Si l'auteur parle de "fortune", de "Et le temps insensible à l'absence des oiseaux" (très beau vers), du "son du cor qui dévale la montagne" (superbe image avec en plus l'homophonie sous-jacente de cor/corps) et de "monnaie", c'est d'abord pour signifier un cadre au lieu à l'humanité choquée. Ce choc que l'homme n'en finit pas d'absorber, ne trouverait d'échappatoire que dans la "résignation" ; le moral est bas, il semble tellement dur d'imaginer la reconstruction… Mais "Le temps[/i]" essoufflerait jusqu'à la rancœur même, le poète "réussi" à envisager une résignation ainsi, une sorte de solution "à la pyrrhus"...

Le poème est fort, si chargé qu'en quelques mots sa terrible pesanteur plombe l'espérance même du renouveau.
Aucun élément ne renseigne le lecteur pour nommer l'endroit et l'événement évoqué, en ce sens l'auteur universalise l'advenue, chacun y reconnaîtra la dévastation qu'il a connu ou subi, ou même ressenti par "procuration", par "empathie". Colonisation, guerre, esclavagisme, endoctrinement, surexploitation, etc… L'homme est plein de ressources... , parfois vers l'au-delà d'un idéal, mais aussi parfois vers l'en deçà d'une aberration… !

Alors on pourra regretter que le poète ne lance pas le moindre mot d'espérance au travers ou après ces vers "résignés", mais j'y lis l'authenticité d'un cri dans l'instant du contrecoup mental. L'espoir c'est pour l'après, quand le, les, poèmes auront produit leur œuvre de reconstruction des pensées.

   Luz   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Jocelyn,

J'ai lu beaucoup de fois pour m'imprégner.
C'est là un poème qui sonne fort, il n'a pas besoin d'être long ; un vers de plus n'apporterait rien. C'est d'ailleurs souvent un piège, on voudrait que le poème soit un peu plus étoffé pour "faire sérieux", mais il ne faut surtout pas.
Tout est dit, la planète brûle (je traduis ainsi l'intention de ce poème-cri).
Bravo !

Luz

   BlaseSaintLuc   
28/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ah, mais de quel brasier parle t'on ? Celui de la gare de Lyon ?

Oh poète,à quel roi parle tu ?
À quel pouvoir, de quel chenil viennent les dogues, les connais tu ?
Est-ce Roland ou bien les Maures qui sonnent du cor dans la montagne ?

La force que contient ce poème, et là quelque part, dans l'ombre d'une plume.


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