Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
joconda : Panorama
 Publié le 25/11/08  -  5 commentaires  -  1457 caractères  -  27 lectures    Autres textes du même auteur

Une épine dans le cœur.


Panorama



Le règne de l'ordre
se termine au seuil de ma porte
L'orgueil des citadins
coule dans les égouts
de Paris à Berlin

Un peu plus bas que ma braguette
des milliers d'employés
font briller leurs boutons de manchettes
sous l'œil avisé des cadres supérieurs
Et tout ce bel argent
qu'ils ont gagné
s'entasse dans les coffres
du roi des cafards

Des cigognes en voie d'extinction
laissent tomber des bébés morts-nés
sur un centre de recherche de l'armée
en signe de reconnaissance

J'ai une vue imprenable sur la rue
et deux mois de loyer en retard
Au loin
un faucon nostalgique
survole les cultures transgénétiques
Un groupe de vrais cons
appelés aussi pigeons
mangent dans la main du sénateur
le blé adultéré
C'est touchant
mais je regarde ailleurs
cherchant le ciel à travers la couche épaisse
de la crasse urbaine
J'aperçois des signaux de fumée
ce n'est pas mon frère indien
mais de joyeux nuages toxiques
qui sortent des usines

Je me sers un verre
et je bois à la santé des condamnés
que des criminels ont jugés
je bois aux acrobates de l'échelle sociale
que des millions de dominés applaudissent
je bois au Soleil qui rit
loin des villes

loin de toi
loin de moi




MAURICE ARMAND


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   David   
26/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Joconda,

J'ai bien aimé l'espèce de violente lassitude qui se dégage. La fin m'a fait un drôle d'effet, le "toi" et "moi" serait plus rapprochés que le "panorama" ne s'égayerait pas pour autant. Ils regarderaient ailleurs, sans doute.

   Doumia   
26/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Super !! Franchement ton poème aurait pu être sinistre tant ce que tu dénonces est tristement réel. Tu as choisi le ton qu'il fallait je crois. Il y a quelques phrases bien trouvées et très amusantes, le tout est bien tourné.
Merci pour l'humour
Doumia

   beth   
2/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai bien aimé cette épine dans le cœur et dès la première strophe avec la métaphore de l’orgueil citadin coulant dans les égouts.
Le prosaïsme parlant des images ou des données: vue panoramique en deçà de la braguette / 2 mois de loyer en retard
Tout est dit dans ces lignes du ressenti sur le Social.
Joconda publie pour son petit frère…peut être publie-t-il ici en son nom maintenant ?
Merci pour ces vers libres.

   Ashanon   
2/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Très intéressant.
Mais je voudrais savoir, puisque le règne de l'ordre se termine au seuil de la porte de l'auteur, est-ce en sortant ou en entrant ?
J'adore les cigognes et leurs bébés morts-nés.
Les deux mois de loyer impayés, les acrobates de l'échelle sociale : quelles images ! tout un symbole !
Bravo.

   Anonyme   
5/1/2017
 a aimé ce texte 
Pas
"Une épine dans le cœur" dit l'incipit, est-ce pour cela qu'il se dégage de votre écrit autant d’amertume.

Que de noirceur, c'est sinistre, ce texte. Certaines phrases sont plus que déplaisantes, je n'aime pas leur formulation :

- " un peu plus bas que ma braguette " !! quel en est l'intérêt
- " laissent tomber des bébés morts-nés " quelle horreur !
- " Un groupe de vrais cons " pourquoi, parce qu'ils existent des faux cons" de toute façon on est toujours le con de quelqu'un

Je comprends ce que vous voulez exprimer, c'est la manière dont vous le faites qui ne me convient pas, elle est trop caricaturale, trop dans l'excès, cela heurte plus que cela interpelle. Un langage plus mesuré est plus persuasif, davantage entendu, compris.

Cet écrit m'a quelque peu horripilé, il se veut donneur de leçon, il a aussi un petit côté "méprisant". Franchement je n'ai pas aimé l'ensemble de cet écrit.


Oniris Copyright © 2007-2023