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Poésie contemporaine
Johannes : Le soleil
 Publié le 23/08/16  -  14 commentaires  -  512 caractères  -  336 lectures    Autres textes du même auteur

De la misère secrète des dictateurs.


Le soleil



Omniprésent, sans concurrent,
imité inlassablement
par un peuple de minuscules
grains de sable fin qui l'adulent
(jaunes et ronds comme leur maître,
mais de piètres diamètres) :
il domine tout, dans ce monde
sans son, sans fraîcheur et sans onde,
sans corbeau, sans autre présage
que de son règne sans partage,
sans un arbre dont la couronne
ferait de l'ombre à sa personne.

Le soleil d'or, grand dictateur,
s'ennuie à mort dans les déserts.


 
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   dom1   
9/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pourquoi une mise entre parenthèse de certains mots ? Dommage, l'ensemble est bien pensé et bien monté. Dictateur ? Sans soleil, pas de vie. Même dans les déserts, le serpent survit grâce à lui.

   Brume   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Johannes,

Pour moi un poème court doit être percutant pour justement compenser sa brièveté. Ce qui n'est malheureusement pas le cas ici.
Votre poème ne m'a pas emporté, et pourtant que j'aime le soleil!
Je ne demande pas de l'originalité mais au moins donnez de l'intensité à la simplicité.
Quand au fond: un dictateur ne s' ennuie pas sinon il ne serait pas dictateur. Le soleil a le pouvoir de vie et de mort.

   MissNeko   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je l ai lu plusieurs fois pour m imprégner de la prosodie.
Certains vers manquent de légèreté. Mais l ensemble se laisse lire agréablement

   Robot   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le soleil dictateur, j’aurais aimé que son omnipotence soit plus marquée. Par exemple que son absence la nuit soit montrée comme un caprice par lequel il fait également démonstration de despote en rendant le désert glacial.
La mise entre parenthèse n’est pas très heureuse en poésie.

   papipoete   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Johannes,
En quelques lignes, vous parlez du soleil qui règne sans partage sur l'immensité sableuse, et s'ennuierait à mourir ?
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre vision, car ce dieu brûlant est très " occupé " !
Il s'évertue à assécher les rivières et oasis, il transforme en croûte la terre jardinée obstinément, il met le feu à la savane, il rôtit le marcheur humain ou animal égaré, il fabrique des mirages au-delà d'un chemin épuisant, et bien de la vie anime son sablonneux territoire ! Vautours, vipère des sables, scorpions et autres animaux de sinistre compagnie !
Non, le soleil ne s'ennuie pas vraiment :
NB au 10e vers, la formule " que de / son règne " ne me semble pas appropriée

   Anonyme   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'idée du soleil assimilé à un grand dictateur (même au second degré) me gêne.
Le soleil est source de vie et nécessaire.
" Omniprésent ", c'est, la plupart du temps, ce qu'on espère...
Un dictateur est dangereux, nuisible et néfaste.

   Vincendix   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le soleil présenté dans ce texte me semble « terre à terre », ce n’est pas l’astre qui qui peut se permettre de dicter sa loi car il nous maintient en vie.
Je crois deviner les intentions de l’auteur avec cette allégorie, les dictateurs se prennent pour des soleils, avec un droit de lumière ou d’ombre et même de vie ou de mort, notamment celui qui règne sur un pays peuplé de «jaunes », mais aussi celui qui joue les tsars et un autre intriguant « ottomanichéen ».

   Anonyme   
23/8/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonsoir,

je n'ai accroché ni sur le fond ni sur la forme, avec mes excuses les plus humbles !

Vous partez sur un sujet assez universel (c'est peu de le dire) avec le soleil, et je trouve dommage que l'universalité soit la seule chose que l'on retrouve réellement dans votre poème.

Une oeuvre courte, où l'uniformité fait perdre l'essence même du sujet (la chaleur, la dévastation, les brûlures, mais aussi la vie et la terre) au profit d'un joli travail sur les rimes, certes, mais où personnellement j'ai du mal à me retrouver. Les évocations choisies ne me parlent pas.

Le vers qui clôture la longue première strophe me semble assez maladroite (dans le fond et dans la forme)

Du coup, la coupure justement me rend perplexe.
La rime déplacée en interne, soit, mais pourquoi ne pas continuer dans une strophe rimée ? (je suis curieuse, mes excuses)
Et puis, pourquoi clôturer sur moins fort que la strophe ouvrant ?
D'ailleurs, j'aurais bien vu la clôture ouvrir... enfin ça n'engage que moi.
Parce qu'en l'état, c'est comme si vous cherchiez au soleil une excuse pour être ce qu'il est, mais en emphase au début du poème, ça change un peu l'impact...

Toujours est-il qu'au niveau des images et de la musicalité (ex vers 3 où la coupure se comprend mais casse le rythme), je ne suis pas convaincue ! D'ailleurs je ne ressors aucune image "forte" au sens où je l'entends en poésie (à vpa si vous voulez) de l'ensemble.

Tout est histoire de goûts, je suppose.

Une prochaine fois, j'espère.

Bonne continuation.

   Alcirion   
24/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Sur le fond, le texte n'est pas très original et manque sans doute d'images ou de métaphores vraiment prenantes.

La forme par contre m'a beaucoup plu, il y a des idées pour l'agencement, les rejets et le jeu de sonorités est très réussi.

A vous relire

   archibald   
26/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte court avec de bonnes idées. J’aime bien la fausse rime du dernier vers qui surprend et donne un sel supplémentaire au poème.
Je partage les avis concernant les parenthèses : supprime-les, ça fonctionne très bien sans. D’accord aussi avec le nota bene de Papipoète.
Je profite de ce poème pour mentionner deux points récurrents dans les textes que je lis sur Oniris :
Bon nombre de commentateurs ont une approche moraliste de leur analyse : le soleil est gentil, il est source de vie, c’est quand même mieux quand il fait beau, etc. Or, comparer le soleil à un dictateur, ce n’est pas prétendre dire la Vérité ; c’est une idée métaphorique et décalée qui vise à dire une certaine vérité d'une certaine manière, et c’est pour cela que c’est de la littérature. En plus, moi, je préfère la pluie.
Je sais bien que les quelques mots en exergue du poème sont un passage obligé. Néanmoins, il donnent souvent d’emblée les clefs du texte et ne favorisent pas la libre interprétation du lecteur. Comment donc présenter son texte sans en livrer une explication préalable ? La question est ouverte…

   Noran   
31/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Merci pour votre texte, qui m'inspire :

Et cette Lune,
Une céleste célibataire,
Brille l'âme infortune
Loin d'un dictat nucléaire.

Parlez moi de la Lune Johannes car j'aime passionnément votre soleil !
L'approche à la fois poétique et politique me semble fonctionner parfaitement, j'aurais même apprécié que vous insistiez plus sur sa régence sans frein.

Je rejoins par ailleurs Archibald, je suis de plus en plus surpris des commentaires que je lis parfois, je lis pêle mêle : des dogmes, des partis pris, des jugements relevant plus de l'affect que de l'argumentation.
Que l'on accroche ou pas avec un texte, soit, mais je ne suis pas certain qu'un commentaire ai vocation, lors de sa lecture, à offrir quelques vérités de comptoirs banales et bancales comme :

"un dictateur ne s' ennuie pas sinon il ne serait pas dictateur".

Pardonnes moi Brume mais cela m'a fais juste bondir, tout en m'inspirant quelques vers, comme quoi la nuance dans la vie...
Je ne cherche pas à provoquer un débat qui n'a d'ailleurs pas sa place ici mais simplement à rappeler à chacun que la Poésie se ressent au delà des vérités connues, qu'elle est le fer de lance de l'inconnue, qu'elle doit soumettre les confins en se jouant de l'infini. Son travail n'est pas de rendre le réel, pour cela il y a les romans.

   Pussicat   
3/9/2016
Pour la construction, le parti pris d'écrire un douzain en une seule phrase est osé, comme est périlleux d'assimiler le soleil à un dictateur.
Un distique au sens ambiguë ferme le texte.

"Omniprésent, sans concurrent,
imité inlassablement" / l'effet de reflet, je suppose

"par un peuple de minuscules
grains de sable fin qui l'adulent" / je ne saisis pas l'adulation que portent des grains de sable pour le soleil-dictateur... à moinsse qu'un sens caché vienne se glisser derrière "peuple"... (?)

"(jaunes et ronds comme leur maître,
mais de piètres diamètres)" : / les parenthèses ne me semblent pas utiles ; une virgule, peut-être, après "... l'adulent..." aurait suffit.

Je comprends l'intention de l'auteur de jouer sur le son "ètre" dans ces vers 5 et 6, "mais" leur répétition alourdit le vers :
"maître / mais / piètres / diamètres" ( où le lecteur retrouve les sons "mai" et "ètre" ), cela fait beaucoup pour :

" (jaunes et ronds comme leur rmaître,
mais de piètres diamètres) :"

"il domine tout," / un point aurait été le bien venu, ou, à tout le moins, un point d'exclamation (!)
Sinon, à quoi sert la virgule après "tout" : "il domine tout... ?"

Je lis un exercice de style - un douzain en une seule phrase, Edit : suivi / d'un distique pour final - seulement la ponctuation pose problème. Présences de parenthèses, de virgule et de deux-points sans objet.

L'utilisation de la locution 'personne" pour évoquer "l'étoile centrale du système solaire" est plutôt moyenne, comme si cela ne convenait pas au rôle de dictateur que vous lui conférez...

Puis, le distique final :
"Le soleil d'or, grand dictateur,
s'ennuie à mort dans les déserts."

Un dictateur qui "s'ennuie à mort" est étrange... non ?
Un dictateur a tous les pouvoirs, fait ce que bon lui semble.
D'un geste, d'une parole, il peut retirer la vie comme l'ignorer...

Je ne comprends pas ce dernier vers qui conclue un texte un peu trop vite écrit, pas très bien construit et ambiguë par le thème choisi :
Le soleil, source de vie, devient ici dictateur et tend vers une obscurité étrange.

Je ne lis aucune présence des bienfaits de "l'étoile centrale du système solaire" que certains ont érigé en dieu.

Tout votre texte tend vers le côté sombre du soleil : ambiguë, c'est ce que je retiens.
À bientôt de vous lire.

   FABIO   
9/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
sympa cette vision du soleil qui s'ennuie.
c'est bien écris et surtout on dirait une petite comptine.

   bolderire   
12/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
"Le soleil d'or, grand dictateur,
s'ennuie à mort dans les déserts." J' aime bien!
L'idée microcosme; macrocosme me plaît également, bravo!


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