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Anje
28/2/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Néo-classique.
Huit octosylabes (quoique que le derniers vers semblent compter sept), c'est très court et il faut que l'image soit puissamment peinte pour être lue. Je ne trouve pas que ce soit le cas. Les deux derniers vers ne sont pas clairs. Le tonnerre... s'arrache ? Et, finalement, plus rien n'est clair dans ma lecture. La rime feu/amorphe me paraît douteuse. Je ne suis pas convaincu mais l'exercice du minimini est difficile. |
Gemini
2/3/2019
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Un titre-jeu de mots, pas très convaincant (d’autant que l’Orne étant citée, il peut se lire de deux façons).
La volonté de concision oblige, à mon sens, à une exactitude parfaite dans le choix des mots, et je doute que le dernier soit de cette veine. J'ai même du mal à croire qu'il soit poétique (heureusement que l'oiseau n'était pas un rapace sinon on aurait eu droit à "il se casse" !). Des rimes improbables (feu/amorphe), métrique pas tenue (7 syllabes dernier vers), hiatus (v1, v8). Les quatrains auraient pu être découpés en distiques puisque les phrases (2vers) sont courtes. Je ne sais pas si vous avez tiré "arrache" d'"amourache" ou l'inverse, mais franchement, ce dernier vers, on dirait une grosse tache. |
Eki
2/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belles séquences émotionnelles avec la rencontre de vos mots...
Le texte est présenté comme une mise en scène subtile : rencontre sur les bords de l'Orne et ce titre "L'ornement"...sans retenue, j'ai eu l'envie d'aller vers ce chemin offert. Des vers imagés, délicats : Le ciel tord le soleil amorphe, Et je tombe avant de fleurir. Perles de rosées à mon cou, L’oiseau de flammes s’amourache Des vers féminins certainement...il y a une préciosité dans les mots choisis qui donnent beaucoup de charme à votre écrit. Et, au-delà, de ce que j'ai vu, ressenti...le tonnerre signe avec violence sa jalousie...et s'arrache. Je comprends mieux le choix de ce verbe qui m'avait un peu contrariée à la première lecture. Eki toute ornée de poésie repart... |
Corto
6/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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C'est court, c'est frais et évocateur.
Bien sûr on aurait apprécié que les images soient un peu plus développées, avec pourquoi pas un début d'intrigue. Ce vers "Et je tombe avant de fleurir" est particulièrement sensible. A vous relire bientôt ? |
senglar
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Jon,
Une émotion traverse ces quelques vers et électrise le lecteur ; mais elle reste figée comme un éclair qui n'atteindrait pas la terre et on a du mal à la visualiser. Dans une certaine mesure trop brut de décoffrage, il faudra utiliser la taloche à l'avenir et un sable tamisé trois fois. lol. Senglar |
papipoete
23/3/2019
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour Jon
Bravo d'oser écrire si court, et dire en 8 vers la mésaventure d'une fleur ; mais le second quatrain se termine par un rébus... La Belle qui était tout en beauté, subit un coup de foudre mortel, qui l'envoie au sol ; je vois bien le tableau, mais le " il s'arrache " ? Je n'ai peut-être pas l'esprit assez vif, mais il me semble manquer un petit " je ne sais quoi " ! Les 7 pieds du vers final empêche le néo-classique ( malgré hiatus, et fausses rimes " feu/amorphe " ) |
Vincente
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Tant de sobriété dans l'élocution et dans l'évocation, jusqu'au nombre de mots, l'exercice fait penser à une tentative proche des haïkus.
Il me semble qu'il faudra rester dans l'émotion pure, je dirais même nue pour apprécier ce poème, sur ce plan je le trouve assez attachant. Le problème c'est que la concision peut aussi laisser penser qu'un "message" peut sourdre de cette construction "économe". Une délicatesse d'aspect qui serait justifiée par un sens ; pour ma part, j'ai besoin de cela. Alors si vous n'avez eu l'intention de nous instiller un sens particulier, ne tenez pas compte de ce que je tente de vous écrire ci-après. J'ai cherché sous les métaphores le chemin d'une volonté. La branche de feu, celle de l'arbre en contre-jour devant le soleil. L'oiseau froid, le petit volatil posé dans le froid de l'hiver. "Le ciel tord le soleil amorphe," jolie image du soleil qui n'arrive pas à s'imposer. "Et je tombe avant de fleurir." Oh le très beau vers ! Etc... sur les trois vers suivants. Et enfin ce dernier vers disharmonieux "La rivière, et il s’arrache.". Là je vous avoue que la chute a été fatale pour moi. L'émotion, la belle teneur ambiante a subi un retour brut à la terre. Désolé mais ça m'a tout casé ! |
Anonyme
23/3/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Peut-être n'ai-je pas su percevoir leur sens, mais aucune des images de ce texte ne m'a séduit, ni fait entrevoir '' cette rencontre ".
" L’oiseau froid "(?) " Le ciel tord le soleil amorphe " je ne visualise pas. L'oiseau " s'arrache " ne me semble pas tellement poétique... A vous lire une prochaine fois. |
Donaldo75
24/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Jon,
J'ai bien aimé ce poème. L'oiseau m'a fait penser à Stravinsky et son oiseau de feu, je ne sais pas expliquer pourquoi. Le dernier vers est décalé et pourtant il frappe fort. C'est court mais impactant. Bravo Donaldo |
jfmoods
24/3/2019
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À la lecture du poème, deux choses attirent immanquablement l'attention. Il y a d'abord cette rime approximative du vers 3. Elle est consonantique (f) alors qu'elle devrait être vocalique (eu). Cela crée une cassure dans le jeu croisé des rimes masculines et féminines et laisse deviner un point de fuite. Il y a ensuite cette chute en heptasyllabe qui vient remplacer l'octosyllabe de rigueur sur l'ensemble des deux quatrains. Il y aurait donc deux événements dans ce poème.
Le champ lexical dominant est celui de la nature ("branche", "L’oiseau" × 2, "ciel", "soleil", "Perles de rosée", "tonnerre", "rivière"), comme pouvait le suggérer l'entête ("sur les bords de l’Orne..."). L'autre champ lexical, moins abondant, est celui de la violence ("tord", "fend tout à coup", "s’arrache"). Le poème débute par une construction plutôt paradoxale qui met en avant la complexité d'une situation ("Collé à la branche de feu, / L’oiseau froid"). Les antithèses ("froid" / "de flammes", "tomber" / "fleurir") signalent cependant un bouleversement et la double personnification formant gradation ("L’oiseau [...] semble me sourire", "L’oiseau [...] s’amourache") marque l'entame d'une complicité inattendue qui pourrait bien être celle du locuteur / de la locutrice ("me", "je", "mon cou") avec l'être désiré (entête : "une rencontre"). Au feu du dehors, devenu soudain moribond ("Le ciel tord le soleil amorphe"), se substitue, hégémonique, celui du dedans, celui du coeur ("L’oiseau de flammes s’amourache") distribuant sa chaleur torride ("Perles de rosée à mon cou"). Nous nous trouvons face à un bouleversement profond de la perception du monde. Au fil des deux derniers vers, les quatre éléments entrent en symbiose : l'air et le feu ("tonnerre") touchent l'eau ("La rivière") et le phénix s'envole, quitte la terre, lourd sol métaphorique ("s'arrache"), pour rejoindre l'azur. On ne manquera pas de noter la majuscule du titre et le lien entretenu avec le cadre spatial, devenu écrin de l'histoire intime ("L’Ornement" / "l’Orne"). Merci pour ce partage ! |