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Donaldo75
5/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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(Lu et commenté en EL)
Bonjour, Les alexandrins sont corrects si on considère que ce n'est pas du classique ou du néo-classique stricto-sensu (c'est-à-dire en se débarrassant de la diérèse, par exemple), avec des formules bien tournées, un style un peu à l'ancienne, du genre "Achille Talon" quand il vanne son voisin "Hilarion Lefuneste". Cette référence n'est pas anodine, parce qu'elle fixe l'ambition de ce poème, dans la lignée des tirades versifiées dignes des échanges entre lettrés, quand ces derniers ne se supportent pas mais ne peuvent régler leur différent sur un champ de tir ou un ring de boxe. Lu à voix haute, les sonorités ne sont pas toutes heureuses, ce qui va bien avec le thème; par exemple, le vers suivant: "Comme une de ces grotesques caricatures, Qui grossissent le vice avec subtilité." avec ces "gr" fort disgracieux. Il faut, je le répète, aimer le style. Le champ lexical étant adapté au propos, la forme maitrisée, les alexandrins bien rythmés, ce poème est plutôt réussi. |
Queribus
14/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Votre poème a été classé en catégorie classique mais il comporte un certaine nombre d'erreurs à ce titre: -figure(rime féminin singulier ne rime pas avec caricatures (rime féminin pluriel), - inimitée (rime féminin singulier) ne rime pas avec curiosité (rime masculin singulier) -vos césures ne sont pas toujours placées au bon endroit: votre surprenant sou-rire de fatuité, comme une de ces gro-tesques caricatures- -le vers 12 compte 13 syllabes (cap-ti-euse), de même le vers 16 (cu-ri-o-si-té) Votre poème aurait dû être classé dans la catégorie néo-classique où les "fautes "précitées auraient été acceptées. Le fonds est très habilement conduit avec une continuité d'une rigoureuse logique et des mots et des expressions bien choisis quoique très XVII me siècle avec un petit côté précieux.. Le tout me semble très intéressant hormis l'erreur de classement |
papipoete
25/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Jon,
Je ne sais pas si un peintre dans la réalité, choisît un jour de " croquer " une femme dont la laideur faisait sa particularité ( ou un homme bien sûr ) ? Votre poème est écrit de belle manière, mais je reste circonspect quand au sujet ! NB cette reine qui demandait à son miroir de la rendre belle au risque de le briser en mille morceaux ; cette petite ride là et cette rougeur qui hier n'existait pas ; ce nez, ah ce nez ! je peine à croire que même en rêve, moche ou laide, dame puisse se contempler et s'extasier sur sa " monstruosité " ! Je songe à " éléphant-man " qui souffrait tant sous cette cagoule ! Sublime laideur me laisse songeur ! Il n'en reste pas moins que la beauté de l'âme ne peut sur une toile se peindre, elle remplirait entièrement l'espace, chez mère Thérésa ou l'abbé Pierre par exemple ... |
TheDreamer
25/9/2017
a aimé ce texte
Un peu
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J'apprécie le thème de votre poème. Il a le mérite de l'originalité. Reste que certains sujets peuvent être casse-gueule et réclament une réelle dextérité pour s'en sortir avec les honneurs. Sur ce thème le poète symboliste Albert Samain avait écrit "Le portrait" et "La laide" dans sa "suite d'esquisses" extraite de son recueil "Les souvenirs". Je pense aussi au poème "La beauté" de Charles Baudelaire dans le chapitre "Spleen & Idéal" des Fleurs du Mal.
Décrire un visage n'est pas un thème facile en poésie. Loin s'en faut. Je l'ai fait dans un sonnet Peletier intitulé de même :"Le portrait". Votre poème est de style contemporain. La répétition des rimes me gêne à l'oreille, elle me semble alourdir le propos, même si la laideur à quelque chose de "lourd", ce choix me parait fragile. Le choix des rimes aux mètres inégaux me plait davantage, car, comme la laideur rompt l'harmonie des traits, le déséquilibre d'un vers à l'autre brise la régularité du vers. J'ai aimé un peu... |
Anonyme
25/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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L'idée est originale ; à l'inverse des peintres qui s'emploient à immortaliser la beauté, ici : " Rendons hommage à votre monstruosité ".
" Seulement, je suis fasciné, quand la Nature Introduit du sublime dans l’étrangeté." Une réflexion qui mérite de s'y attarder. Le propos reste acide de façon élégante " Et de votre laideur ainsi inimitée, Naîtra une extraordinaire créature " |
FABIO
25/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je suis pas fan du thème mais je lui reconnais de l'audace .
J'aime beaucoup par contre le style d'écriture qui nous fait entrer dans une conversation . Une écriture soignée, musicale et aérée qui détend mes neurones. Merci |
jfmoods
26/9/2017
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Ce poème est composé de quatre quatrains à rimes croisées, suffisantes et riches, majoritairement féminines.
Je n'aurais pas mis de virgule à la fin des vers 9 et 14 et mis un point en fin de vers 15. J'aurais mis une virgule à l'hémistiche du vers 13. L'alexandrin de rigueur déborde sur le 13 syllabes aux vers 1, 12 et 16. Au vers 1, je propose l'alternative suivante... Votre sourire étrange de fatuité ... , au vers 12... Le parfum capiteux de la célébrité. ... , et à la chute... Toile de feu ! Exquise curiosité ! L'oxymore du titre ("Sublime laideur") prend tout son sens par la présence de deux éléments qui structurent la progression du poème et justifient le projet d'immortaliser le modèle. Le premier élément est la radicalité de la laideur (hyperboles : "Enlaidit outrageusement", "grotesques caricatures", paradoxe : "du sublime dans l’étrangeté", diérèse : "monstruosité", complément de manière : "outre mesure"), une radicalité qui va rendre le portrait unique (adverbe de manière : "votre laideur ainsi inimitée"). Le second élément est le fait que la femme assume sans aucun complexe cette laideur, revendique même l'image que le tableau va révéler au monde (groupe nominal élargi : "sourire de fatuité", complément de manière : "avec subtilité", futurs avalisant un comblement : "vous savourerez", "le charme triomphera", promesse de renommée : "célébrité"). Merci pour ce partage ! |
Ioledane
26/9/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Le ton est donné dès le titre en oxymore. L'idée est sympathique, mais son traitement me laisse mitigée.
Tout d'abord, le rythme, ou plutôt son absence : des vers de douze syllabes (du moins je crois, je n'ai pas tout compté) sans césure ne créent pas de tempo, ne donnent pas de souffle à ce poème. C'est ce qui me dérange le plus. Ensuite, les tournures me semblent souvent un peu maladroites, forcées. C'est le cas en particulier de "outre mesure" qui ne paraît être là que pour la rime. Enfin, le premier quatrain me paraît vraiment trop appuyé, entre "outrageusement", "grotesques", "caricatures", "grossissent" - je ne vois pas là de subtilité. Heureusement cela s'allège un peu par la suite. Sinon, j'ai bien aimé le déroulé entier sur deux rimes, pas si facile. Mais dans l'ensemble je n'ai pas été très convaincue. |
Robot
26/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une laideur promotionnelle en quelque sorte.
Mais une petite réserve ? Le choix d'une femme ! Toujours, ça fait tilt chez moi et je me dis pourquoi n'avoir pas choisi un homme laid ? Je pense que si votre artiste avait choisi de décrire la laideur d'un homme, (ou sa beauté d'ailleurs) le texte aurait gagné en symbolique et en force. Je ne suis pas certain qu'il aurait dit d'un visage d'homme ce qu'il a vu dans celui de cette femme. Notamment dans le premier quatrain. |
jhc
28/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Jon,
fatuité, captieuse, curiosité... sans césures... je l'aurais bien vu en néo-classique. mais je ne suis pas encore très familiarisé avec les catégories. J'ai bien aimé l'originalité et le caractère paradoxal. L'impression générale est mitigée, principalement parce que je n'ai pas perçu le rythme. |
Anonyme
2/10/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Voilà un titre qui m'a interpellé "Sublime laideur",
cela en dit long, sur les mots à venir. Les mots sont appuyés comme pour bien nous faire saisir à quel point "la laideur" domine, je vous cite : "Rendons hommage à votre monstruosité", vous n'y êtes pas aller avec le dos de la cuillère ... C'est sans complaisance, aucune, mais c'est efficace. J'aime vraiment votre poème, c'est fort bien écrit, c'est fluide, rythmé, très subtilement amené d'un bout à l'autre. Je me suis bien facilement représenté ce tableau, et comme vous le dites si bien : " Faisant de l’œuvre une exquise curiosité. " C'est là tout le paradoxe de la nature humaine. |