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papipoete
3/1/2018
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bonjour Joss
elle ne porte ni bracelet électronique ni boulet au bout d'une chaîne, mais son " geôlier " la tient à sa merci, puisqu'il est en elle, et lorsqu'elle n'en peut plus, elle ouvre la voie de sa chair et le misérable geôlier la libère ... le temps d'un shoot . NB texte glaçant et glacial que cette histoire " au bord de l'écume de ses draps sales et froissés " . |
Anonyme
3/1/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'addiction à la drogue, assimilée à un "geôlier " est une idée intéressante.
" L'insistante aiguille bien ancrée Dans la chair de poule de sa mémoire junky " entame qui ne permet aucun doute sur le fond. Les hallucinations engendrées par le manque sont décrites par des images expressives. Et puis, vient l'assouvissement " Au bord de la nuit Son misérable geôlier La libère Enfin Et ramène son corps cassé, Au bord de l'écume De ses draps sales et froissés " J'ai apprécié cette manière, sans concessions, de traiter le sujet. |
sourdes
3/1/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Joss,
vous avez su rendre l'atmosphère du trou noir, du "swing cosmique", pour quelqu'un d'aspiré dans une forme de déchéance, selon mon point de vue, sans pour autant que vous en donniez un. Le geôlier est-il la substance injectée, la personne elle-même qui s'encamisole chimiquement, ou un être chamanique malfaisant pour le coup? La qualité de votre écriture permet de rester dans la lecture, sans ressentir de gêne, c'est sans doute votre tour de force. Parfois j'ai eu envie d'arrêter mais vous savez ramener à la lecture et à la curiosité du final. Votre regard est froid, loin des "paradis artificiels" ou des expériences transcendantales de l'intoxication à la mescaline. Une sorte de poétisation objective, descriptive d'un corps qui semble inhabité. La structure irrégulière du poème est évidemment adaptée à votre propos et je note que les deux derniers vers de chacune des strophes ont la faculté d'entrainer le lecteur loin de ses bases, uniquement par leur force poétique. Une première strophe d'exposition qui donne le ton avec deux derniers vers qui sentent le souffre. La deuxième strophe campe le personnage et les deux derniers vers renvoient à la montée des images. La troisième strophe est l'acmé, avec une évocation quasiment de vampire et deux vers finaux qui font froid dans le dos. La quatrième strophe est le dénouement, la libération croit-on, momentanée, avec deux derniers vers dont les images pourraient être celles du linceul d'une victime d'une meurtre. Le style et les images ont la concision, la force, le pouvoir évocateur, qui m'ont permis de lire et relire, en allant plus loin chaque fois. Merci pour ce style d'écriture peu courant. |
Queribus
4/1/2018
a aimé ce texte
Bien
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Voilà un texte qui n'incite guère à l'optimisme en ce début d'année mais le tout est tellement bien écrit qu'on vous pardonne tout.
J'ai trouvé l'écriture très moderne avec des images très fortes: "l'insistante aiguille bien ancrée dans la chair de poule de sa mémoire junky", "encravaté de fièvre sourde", esclave du venin qui trône dans son sang de mescaline", "sous la toile de latex de sa came isole échancrée", etc. qui peuvent cependant ne pas plaire à tout le monde. Le texte n'est pas très long ce qui ne rend pas sa lecture fastidieuse même s'il me semble réservé à une "élite" qui apprécie ce genre d'écrit loin des sonnets traditionnels et plus faciles à saisir. Quoi qu'il en soit, j'ai apprécié la lecture de votre écrit qui mérite , à mon avis, le respect. Bien à vous. |
Anonyme
6/1/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le point que l'on puisse, voilà un écrit qui vous prend aux tripes.
Je n'ai pas décroché de cette lecture malgré son côté percutant, et "acide", une lecture qui fait mal, tant elle vous plonge au cœur d'un réel sans concession. Un écrit qui vous malmène, les images sont dures, mais sans tapage, c'est mené avec intelligence et l'on découvre ainsi tout l'horreur de cette addiction, sans pitié. Le titre "Le geôlier sous la peau", est fort bien trouvé ... De ce texte J'en retiendrai cette phrase plus particulièrement : " Poupée sans escale, esclave du venin " |
Anonyme
8/1/2018
a aimé ce texte
Bien
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Une approche de la défonce plutôt bien esquissée à travers ces vers.
De beaux passages : "scorpion perdu dans les herbes folles" "poupée sans escale, esclave du venin" ainsi que les trois derniers vers (magnifiques). Alors par contre le fameux "sa came isole" , ça c'est pas top du tout. Jeu de mot facile et plutôt fatigué. Dommage. |