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poldutor
22/6/2019
a aimé ce texte
Bien
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Est-ce bien une poésie contemporaine ?
Doit-on comprendre que : "Tendons, métal rouillé, pigments, plumes, cuir, os, liens végétaux,résine et matières organiques incertaines.", c'est ce qui reste de la voiture et de son conducteur près l'accident ? La "poule traversière", ne serait pas plutôt : traversant ? "Un objet somptueux. On ne comprend pas son usage ni sa vocation." cet objet ce pourrait être une compression de César. Texte original,pas très clair, mais pas désagréable à lire. |
Corto
27/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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A la fin de la lecture de ce poème, si l'on revient au titre et surtout à l'exergue, on ne peut s'empêcher de les trouver savoureux.
Les 3/4 du poème nous envoient sur une fausse piste que l'on est avide de déchiffrer. D'où vient cet objet rare, un masque africain sans doute, avec derrière lui un passé de culte vaudou ? c'est ce que voudrait nous faire croire "Une part méconnue de notre humanité". Autant dire qu'on tombe des nues quand peu après "On apprendra plus tard" ..."le conducteur de la volvo intérieur cuir, enroula sa voiture autour d'un arbre". On a envie de s'exclamer, "non, c'est pas juste !..." mais l'auteur sans pitié conclut "le récit se perd". Il y a de l'entourloupe dans ce poème et l'on est bien amusé de s'être fait piéger. Bravo à l'auteur. |
hersen
4/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un texte marrant qui se projette !
Quand la volvo sera considérée comme paléo, je ne suis pas sûre qu'on sache alors encore ce qu'était une poule, une route, un conducteur. Ah, ça les fera bien rire de savoir que l'Homme devait tout faire, même conduire ! j'aime bien ce petit texte qui ne se prend pas la tête, qui a de l'humour plus que de la poésie, mais tout ça ensemble, eh bien ça roule :)) avec ses petites piques (le dieu voiture), un culte improbable...voui, quand ils sauront ça, on aura l'air fin ! Une excellente fin, qu me fait passer du bien au beaucoup. |
papipoete
22/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Jules
Inventaire après événement routier fortuit...un objet rare peut-être religieux, et des restes humains, végétaux et des plumes de celle qui traversa la route inopinément. La Volvo enroulée autour de l'arbre ; la poule déplumée dans la Volvo... NB pas besoin d'en rajouter ; tel fait divers dans le journal, le poète narre sobrement un accident de la route. ( tiens, justement passent les pompiers sirène hurlante ! ) Un seul vers me gêne ( une part méconnue de notre humanité ) alors que le texte évoque le sort d'un conducteur, et d'une volaille ? Petit poème, grosse difficulté dont l'auteur se tire sans mal ! |
Marite
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Poésie ? Je n'en suis pas convaincue mais petit écrit savoureux ... certes et pleinement car on en termine la lecture avec le sourire. En prime, il nous fait prendre conscience de la "distance" qu'il faudrait peut-être conserver dans la lecture et l'interprétation d'objets mystérieux, découverts dans certains lieux et parfois enfouis depuis des temps immémoriaux.
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Provencao
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quoi alors à Branly?
"Un mystère religieux? Un culte improbable? Une part de l'humanité inconnue?" Ce qu'il y a de surprenant dans cette poésie que vous avez choisi libre, c'est la distention adroitement maîtrisée entre une finesse à découvert sans doute et une fluidité de mots déposés, qui demande pour l'acquérir une attention sans faille... Distention donc, avec cette "surprise de la poule traversière "qui fait irruption, avant que la voiture ne s'enroule autour d'un arbre "résigné ou resineux" comme un récit qui fulmine et se perd en chevauchant l'artifice. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Miguel
22/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Comme toujours avec la poésie contemporaine (et les autres arts contemporains), il me faut un temps entre l'incompréhension totale et un essai d'interprétation. Ici, je crois voir, je me trompe peut-être, quelque chose qui brocarde l'art moderne et ses impostures. Je crois comprendre, mais je suis peut-être dans le contresens complet, influencé par mes préjugés, qu'on peut confondre une voiture accidentée avec une oeuvre d'art, ou l'inverse. D'ailleurs "tout est art", comme dit l'autre. Le texte lui-même, avec son aspect déconcertant, relève de cet état de choses. J'avoue que je suis venu le lire à cause d'une polémique qu'il avait suscitée sur un autre forum.
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Robot
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Vision (au sens de mirage) de l'art immédiat dont font preuve les éléments quand, même dramatique, ils rejoignent l'art travaillé.
C'est ainsi que parfois les sens nous donnent à voir dans leur composition spontanée des images qu'un artiste n'aurait pas composé. Des pots de peinture renversés qui crée une mosaïque, une ombre portée qui dessine un portrait, des rais de lumière qui tracent une constellation au travers des volets. Je crois que dépassé l'humour sous-jacent du narrateur, le récit poussé à l'extrême marque ses moments où des images viennent sans qu'on les attendent frapper notre imagination. Encore faut-il pour apprécier avoir conservé cette capacité d'imagination. |
Davide
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jules,
Une "Volvo" enroulée "autour d'un arbre résigné ou résineux" ? Non ! Une œuvre d'art ! Un chef d'œuvre peut-être... Le jeu des antiphrases ironiques ("Un objet somptueux"...) et l'humour cinglant qui les irriguent (tel cet "arbre résigné") donne à ce court poème une malice qui nous rend complice de sa conclusion peu philosophe, mais tellement drôle ! Une critique de l'art contemporain, de cet "art" qui se joue du mercantilisme de nos sociétés modernes, à l'image de "Merde d'artiste" de Piero Manzoni, œuvre composée de 90 boîtes contenant ses propres excréments (une boîte a d'ailleurs été vendue aux enchères à plus de 200 000€ !). Plus loin dans le passé, on se souvient de ce "Coucher de soleil sur l'Adriatique" peint par... un âne. Du reste, le contraste choisi dans l'exergue décuple le mordant de l'ironie, car les œuvres exposées au quai Branly sont des objets chargés d'histoire, à l'inverse de "l'œuvre" détaillée dans le poème. J'ai beaucoup aimé le regard du narrateur ! Un texte efficace et savoureux. Merci du partage, Davide |
Lebarde
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Jules
En EL j'étais passé très vite sur ce poème qui ne m'avait pas suscité d'émotion ou de commentaire particulier, ni pour son sujet que je n'avais pas tenté de décrypter, ni pour sa forme libre que j'ai tendance à rejeter a priori, c'est bien connu. Aujourd'hui j'y vois deux pistes de réflexion: Celle d'un objet de culte des temps modernes, somptueux, improbable, objet de frime, d'adoration, d'excès mais tellement fragile, dérisoire et éphémère, que l'on découvre au fil du texte , finement écrit, être l'automobile ( une VOLVO), qu'un simple nid de poule envoie dans le décor, elle et son conducteur prétentieux. Et puis celle dévoilée par l'incipit ( César et Branly avec son musée) présentée avec ironie par l'auteur évoquant l'art et la sculpture moderne qu'une voiture enroulée accidentellement autour d'un arbre pourrait nourrir!! Finalement j'ai pris plaisir avec ce poème dont le ton mi sérieux mi humoristique me convient bien. Merci pour la lecture Lebarde |
senglar
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Jules,
Irrespectueux, avec un certain humour. On devine que l'Art Brut (César ne me semble pas avoir pratiqué les Arts Premiers) n'est pas votre tasse de thé ; le Grand César, monsieur, en visite au Quai Branly mérite bien d'être présent aux sources de la pensée. Les sources de la pensée sont religieuses comme vous le subodorez, avec humour toujours. Je trouve qu'il ne manque pas d'élégance votre poème et l'élégant César aurait eu l'élégance de ne pas vous en vouloir non plus, le génie n'a que faire de quelques égratignures :) Ainsi donc il s'agit d'une Volvo (c'est costaud une Volvo), de débris végétaux et des restes d'une poule entremêlés en compression avec un peu de résine. Croyez-vous sérieusement qu'il serait resté quelque chose de la poule que vous semblez placer à égalité de masse en quantité avec la masse de métal car je me refuse même par jeu à y laisser le conducteur qui n'aurait certes rien fait pour éviter une poule ? ça ne tient pas la route ;) Allons bon César vient de me souffler à l'oreille de vous mettre "Beaucoup", la classe je vous dis, je vous renvoie à son pouce. Peace and love Senglar |
Cristale
22/7/2019
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"Le récit se perd"...tant il est éloigné dans le temps. Plus aucun Livre n'existe depuis la dernière extinction de masse des espèces terrestres.
L'arbre résigné était certainement résineux et cette résine, durcie au fil des siècles passés, a enveloppé d'ambre cet "objet somptueux" découvert à l'ère d'une nouvelle humanité où même la notion de voiture et de conducteur n'existe pas, ou plus. L'on comprend l'interrogation concernant un éventuel culte d'un ancien monde. Je ne fais qu'imaginer ce récit avec mon petit grain de fantaisie futuriste, ignorant volontairement toute comparaison ou confrontation concernant les Arts en général. Pour corser le texte, peut-être aurais-je supprimé l'avant dernière phrase, la plus longue, évitant l'explication de la chose et de l’événement, laissant ainsi la part d'imagination faire son chemin dans la tête du lecteur. Poésie ? Pour moi non mais une micro-nouvelle sans doute. Chacun son culte :) |
Anonyme
22/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Peut-être un petit coup de griffe à un certain snobisme qui se pavane au sein des arts (?)..
Le sujet a son côté original, mais je reste un peu réservé sur certaines... composantes - tendons, os - de cet objet qui finit au musée. J'ai souri à la lecture. |
Diogene
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Superbe !
Ca me fascine d'imaginer ce que des théoriques archéologues du futur n'ayant pas d'autre trace de nous que certains objets pourraient en penser. Ce petit texte m'a beaucoup amusé. Un ami archéologue bien d'aujourd'hui m'a un jour confié que beaucoup trop de trouvailles dont on ne comprend pas l'utilité sont classées dans les lieux ou les objets "cultuels." J'y ai immédiatement pensé en lisant "Parce que c'est un mystère, on le croit religieux." On part tout de suite sur un objet antique, une armure peut-être, sans doute volontairement trompé par votre exergue, le sixième vers nous fourvoie encore puis la fin nous surprend par cette chute très habile. J'en ai ri, sachez-le. Très joli texte parfaitement manié. Une belle pirouette ironique sur l'esprit humain. |
cherbiacuespe
22/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'étais accompagné pour la lecture de ce poème rocambolesque, et, dans un bel ensemble, tout le monde a bien ri!
Objectif atteint pour ce qui est de l'histoire, mais est-ce pour autant à classer dans la catégorie poésie? Pour ma part la réponse est négative, même si je retrouve un petit coté Prévert pas déplaisant. |
jfmoods
22/7/2019
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La ponctuation de l'avant-dernière phrase me semble desservir le propos. La première virgule ne devrait pas se trouver devant la complétive, mais glisser après "que" pour marquer l'entame de l'incise. La dernière virgule bloque inutilement l'amplitude du flux.
Le questionnement autour de l'objet ("On ne comprend pas son usage ni sa vocation", "c'est un mystère", "Une part méconnue de notre humanité") aboutit, mécaniquement (subordonnée de cause : "Parce que"), à une interprétation mystique ("on le croit religieux", "Un culte improbable sans doute"). Cette déduction, qui ne s'appuie sur aucun indice, prête à sourire. Il y a quelque chose de voltairien dans cette manière de dénoncer une attitude crédule, fourvoyée par le cliché. Sans véritable justification, l'objet se voit donc doté d'un statut électif (adjectif qualificatif : "somptueux"). La description qui en est faite ensuite ("Tendons, métal rouillé, pigments, plumes, cuir, os, liens végétaux, résine et matières organiques incertaines.") met comiquement (façon puzzle) le lecteur sur la voie de l'interprétation factuelle. La révélation ("On apprendra plus tard") des circonstances drôlatiques d'un banal et cocasse accident de la route (mécanique de répétition : "une poule traversière", personnification assortie d'une alternative comique : "un arbre résigné ou résineux", image absurde de l'intentionnalité : "le conducteur de la Volvo intérieur cuir, enroula sa voiture", remarque dépourvue de sens : "Car le récit se perd") va, d'un coup, réduire à néant le sublime de l'objet. Ce poème pose un regard critique sur l'art contemporain (entête : "Quand César rend visite à Branly peut-être ?"), sur la crédulité facilement abusée du spectateur. Il est difficile de ne pas penser à "Art", une pièce de théâtre de Yasmina Reza qui met en scène la relation tumultueuse de 3 amis autour d'un tableau d'Antrios, peintre contemporain très coté. Merci pour ce partage ! |
Raoul
23/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Un court texte, une compression de mots pour le facétieux César ? Belle idée ! J'ai l'impression qu'il y a un morceau de Tinguely aussi, dedans. Joli clin d'œil à la Poule :) L'assemblage est sympathique. Bref, bien trouvé, bien tourné et non dénué d'humour. Bien aimé. Merci pour cette lecture. |
Anonyme
25/7/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Jules,
J'ai aimé cette "œuvre" courte, percutante. Ce "on" est savoureux, "on" s'y croit, "on" s'y voit, s'extasiant entourés de tant d'autres "on". J'ai aimé cette alternance de phrases sans verbes avec celles au seul sujet "on". Très pictural ce texte. Et bien sûr en poussant la réflexion sous-jacente, "on" se dit que l'Art est relatif. Merci du partage, Éclaircie |
natile
1/8/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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on hésite entre s'arrêter et chercher un sens à ce bref poème et passer vite à autre chose. j'ai décidé de me poser et d'apprécier cet objet et de me convaincre qu'il pouvait servir à différentes choses et même se travestir en poule
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