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papipoete
10/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour julienrd
Il fait déjà bien nuit et tout seul je suis, alors que je n'ai pas eu droit à ma comptine, celle qui éclaire le noir de lucioles amies ; je tends l'oreille, on ne vient pas ! je vais quand-même attendre le passage du marchand de sable, mais demain... NB " il était une fois... " maintenant, tu vas fermer tes petits yeux et faire un gros dodo ! Qui n'a pas connu ce rituel, peut se dire avoir manquer d'un moment si important ! " encore une, allez ! " - cinq minutes pas plus... " Quand les doudous désertent le lit, et que les étoiles du flirt brillent dans les yeux de l'enfant, devenu grand... qu'il est dur d'être grand-père...une ambiance troublante qui fait se demander, si sous ce toit une âme au Ciel n'est pas partie ? |
Edgard
10/2/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Hé ! c’est mignon, ça ! Tout de spontanéité, plein d’un petit air d’enfance ! Plein de fraicheur.
Voilà qui nous change des gros trucs lourdingues. Et en plus c’est le premier ? C’est un joli poème comme je les aime. Bonne peur Julienrd, bon pain et bonne confiture... ! J’espère que la vilaine sorcière ne vous emportera pas, parce que des petits poèmes comme celui-là, j’en veux plein d’autres ! Bien cordialement |
Vincente
10/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé l'ambivalence qui règne entre ce qui m'est apparu comme l'évocation d'une angoisse nocturne d'un jeune enfant, mais aussi, et je dirais même plutôt, celle d'un vieillard qui réinvestit ses souvenirs de peurs nocturnes enfantines, alors que justement il se sent glisser dans une vulnérabilité de jeune être.
J'ai eu l'impression ainsi que trois personnages parcouraient ce récit. Trois personnages, mais une seule personne dans des temporalités particulières. Le jeune fragile et démuni devant ce monde qui l'enveloppe, le narrateur qui apporte le recul et la "poésie" de cette troublante situation et le vieillard (homme ou femme) qui subit cette friabilité émotionnelle alors que la sagesse et l'expérience devraient l'en préserver. Si bien qu'une réelle fraicheur d'écriture s'impose au lecteur, le côté léger et enfantin y trouve bonne place, et l'angoisse prégnante bien qu'insaisissable innerve sans relâche le propos. Peut-être qu'une mise en perspective discrète de la source, entre les lignes, une suggestion, m'aurait permis de mieux cerner le trouble et ainsi d'y prendre encore plus part, mais j'ai trouvé l'ensemble à la fois touchant et d'une intéressante "poésie réaliste". |
Damy
10/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je partage cette angoisse et Grand-Père et Grand-Mère ne sont plus là depuis plus d'une génération !
Oui, j'ai peur de la nuit et je repousse au plus tard l'heure du coucher. J'ai peur de l'ennui aussi que je ne sais plus trop tromper en écrivant des poèmes. Et j'ai peur de mes matins vaseux dans l'attente d'une lumière qui s'allume et de l'eau qui bout que j'ai la chance d'avoir encore. Vous voyez, votre poème écrit avec la légèreté d'une plume au 1° degré m'a touché profondément, moi qui ne suis plus enfant ni grand-père. Merci Julienrd pour cette "berceuse" qui ressemble plus à une complainte. |
Kekedi
10/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Cela sent les souvenirs d’enfance, avec les mystères qui y sont attachés.
Merci pour ce partage. Dominique |
ferrandeix
11/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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À mon avis du bon et du moins bon dans ce poème. Tout d'abord, le titre ne me paraît pas correspondre au contenu, si ce n'est la situation. C'est en effet le nourrisson qui parle alors que la berceuse émane de la mère. En revanche, l'idée de prêter la parole au nourrisson est bonne et peut être source d'idées originales, ce qui est (en partie) exploité dans la suite.
Le contenu du propos proféré par le nourrisson traduit parfois un réel sentiment existentiel, parfois cela tombe un peu dans le superficialisme. j'aime bien le rejet: ce n'est pas Suffisant, mais j'aime moins: Comme quand J'aime aussi particulièrement: Fœtus abandonné sous les couvertures Je ferme les yeux et je me rassure Ces deux vers ou la rime est bien mise en valeur sont très beaux, mais le vers suivant nous fait retomber de haut (et la rime est en pote-à-faux): Demain le matin, pain beurre confiture Pourquoi systématiquement rimer? dénaturer un excellent effet poétique en le répétant trop systématiquement? Allez, aujourd'hui, je suis de bonne humeur (ce n'est pas tout les jours), je concède la mention Bien |
Corto
11/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème est plein de fraîcheur. Bien sûr le titre est discutable puisque d'ordinaire une "Berceuse" est l'expression d'un adulte.
Les évocations qu'utilise l'enfant pour comprendre cette nuit inquiétante qui approche sont bien senties, bien choisies, à l'exception du mot "foetus" plutôt décalé ici. Les deux derniers vers très concrets sont ravissants et le grand-père est espéré dans ce qu'il a de rassurant. Bravo. |
fugace
11/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ces souvenirs d'enfance, où le soir au moment du coucher, on oscille entre la peur du noir, la solitude et le réconfort des bruits de la maison, puis l'espoir du matin avec le petit déjeuner qui renoue avec la vie; sont ici brossés avec tendresse, justesse.
Merci pour ce partage plein de nostalgie. |
Pouet
11/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Slt,
ce qui est intéressant, je trouve, c'est qu'on se demande s'il s'agit d'un enfant ou pas, on (je) pense plutôt à un adulte tiraillé par je ne sais quelle angoisse ou réminiscence qui retombe (chute) en enfance... L'écriture sans artifices parvient à toucher le lecteur. J'ai parfois trouvé étrange le découpage des vers. (peut-être pour mettre en avant ce chaos intérieur?) Bien aimé. |
ANIMAL
16/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Enfant ou adulte, qui n'a pas connu ces angoisses nocturnes qui hantent les nuits sans sommeil... La paisible solitude de la chambre, l'obscurité propice à l'endormissement, tout à coup font peur et crispent.
Il y a quelque chose de frais dans ce poème qui exprime pourtant tous les doutes de l'âme inquiète qui se sent abandonnée dans le noir. Heureusement, l'esprit peut se raccrocher au concret : la nourriture "pain beurre confiture" "miel, du tilleul ou du lait", les sons "le conte, la cassette" "Le tic-tac" " l'eau qui bout, une voix", les présences amies "grand-mère" "Grand-père". Tout cela parvient à contrebalancer les inquiétudes. Il y a beaucoup de sensibilité et de réalisme dans cet écrit où l'on entre à pas feutrés. |
sauvage
18/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour julienrd,
à lire ce poème, je me mets à la place de l'enfant de part le choix d'une écriture faite d'une grande simplicité, presque naïve, des phrases qui bercent d'où le titre choisi, très certainement. L'écriture naïve dans la forme ne l'est pas dans le fond, où l'adulte qui lit ce poème se pose des questions sur cette grand-mère et ce grand-père dont on parle. Votre poème m'a amené à me recentrer sur l'essentiel de l'existence, à l'universalité des liens familiaux et à penser à mon tour à des êtres chers. Merci pour ce partage. sauvage |