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Poésie libre
Juliette : Sans titre I
 Publié le 06/01/20  -  6 commentaires  -  734 caractères  -  150 lectures    Autres textes du même auteur

Poème écrit en 2013.
Tentative de mélange entre le cœur et le temps, qui suivent chacun un processus rythmique, liés chacun à notre mort. Quand j'ai écrit ce poème, j'avais l'image de la mort suivante : un homme habillé de noir, en costume, ni neuf ni usé, qui marche seul sur un quai. Ses pas résonnent. Il a plu et il fait nuit. Le jaune des réverbères qui se reflète dans les flaques. Un peu de brouillard.
Le Temps est complice de cet homme et l'aide à vaincre notre cœur.


Sans titre I



Cœur battant de ses paumes ovales
Le Tambour oppressant qui pèse sur nous,
Résonnent dans ses rouges valvules les coups
Frappés en rythme sur la peau tendue du Temps.

Maudit amant de la vieillesse et des ans,
Il fait le vieux singe et la grimace, la peau se fend
D'une ironique déchirure au sourire lent
Qui s'étend en largeur sur les quais où marche la mort.

Le Temps-bour retentit, ultime effort,
Murmure lointain soufflé par le cri des chaloupes craquant.
Paresseux, ton temps rebondit sur cette peau sonore
Que le rythme saccadé use malgré l'ongle de tes doigts d'enfant.

Inexorable, déterminé et rougit, ce doux son à la voix éraillée dit ce qui vit.


 
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   Anonyme   
9/12/2019
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Bonjours,

"Sans titre I", soit, j'aime bien les titres mais certains textes se prêtent bien à leur absence.

Votre exergue, je vous le confie, n'incite pas vraiment à lire votre poème. Il est trop explicatif, détaillé, personnel aussi. Vous ne laissez pas assez le lecteur se créer ses propres images à la lecture.

j'avoue ne pas avoir été sensible à ce texte.
D'emblée, on se questionne sur le sens des phrases, leur découpage, la ponctuation.
Ainsi, la virgule après le second vers m'entraîne à chercher la seconde proposition, j'avoue ne pas l'avoir trouvée.

Si on veut réciter ce poème à haute voix, on entend pas mal de sons discordants, dommage.
Pour exemple :
"Qui s'étend en largeur sur les quais où marche la mort."

À travailler et re-travailler, à mon avis.

Bonne continuation,
Éclaircie

   papipoete   
6/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bonjour Juliette
première parution, première émotion sur Oniris...mais pour moi hélas, déception car il faut s'y prendre à maintes reprises, pour lire votre texte correctement !
je crois voir deux images de la mort ; l'une qui tue celui qui a fait sa vie, rôdant autour des " cheveux gris " ; et celle qui arrache le coeur d'un enfant balloté sur une chaloupe en mer.
NB pourtant, les deux premières strophes lues attentivement, sont bien imagées, la parque fait les cents pas...
que voulez-vous dire par " temps-bour " ? ( je crains de paraitre bête ! )
Mais ne vous découragez pas, ceci n'est que votre première édition !

   Alfin   
6/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Juliette !
Bienvenue sur Oniris !
J'ai lu votre poème en EL (Espace Lecture, qui permet de faire une première sélection des textes avant que le comité ne décide de leurs sorts. C'est un résumé un peu limité, mais c'est pour votre compréhension)
J'avoue ne pas avoir laissé de commentaire, car votre "Sans Titre 1" m'a laissé un peu perplexe. Vous avez de belles images/tournures dans un ensemble qui cependant manque un peu de cohésion. On sent toute la difficulté que provoque le temps qui passe, le champ lexical est bien sélectionné, mais l'on ne comprend pas où vous voulez aller. J'avoue également ne pas comprendre la valeur ajoutée de Temps-bour qui a le sens tambour du temps (j'imagine), mais qui ne fait qu'apporter un jeu de mots un peu facile là où il n'y en a pas d'autre, cela détonne donc.
J'aime : " la peau se fend
D'une ironique déchirure au sourire lent"
Les rimes rament (permettez-moi aussi un petit jeu de mot inutile :-)) il y a une tentative de rimes tout au long du poème, mais non structurée et le rythme du poème en pâtit beaucoup. De même, des hiatus rendent la lecture peu fluide.
Je trouve votre envoi prometteur, mais allez au bout du travail en proposant un titre digne et une poésie aboutie sans coquilles (craquant / craquantes ?).
Le but d'Oniris est de progresser, nous avons tous nos limites et nous devons les dépasser.
Je vous souhaite pour 2020 de dépasser vos limites et j'ai hâte de lire "sans titre 2"… mais avec un autre titre évidemment…

Alfin

   Stephane   
6/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Juliette,

J'ai beaucoup aimé votre poème, surtout à la seconde lecture. Je pense que celui-ci est plus travaillé qu'il n'y paraît, du moins comparé à ce que j'ai lu lors de ma première lecture et qui m'avait laissé interrogateur ou, disons, un peu dérouté. Je pense que l'incipit est utile car il nous permet vraiment de comprendre la psychologie du personnage que vous dépeignez avec talent ainsi que l'atmosphère qui se dégage du poème. Le tambour et la peau m'ont fait penser à un roman d'Arturo Pérez-Reverte (l'un de mes auteurs favoris) intitulé "La peau du tambour", l'un des rares que je n'ai pas encore lu de cet auteur. Ceci étant, quelque chose de grandiose se dégage de ces vers habilement construits, quelque chose au-delà des mots que je ne saurais définir avec exactitude mais qui est là, demeurant en suspend. C'est ce qui m'a plu, de même que votre style d'écriture assez particulier qui ont su me convaincre.

Bravo Juliette !

   Corto   
7/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Le cœur, le temps, la mort sont selon l'exergue les composants et les objectifs de ce poème. Le projet semble pour le moins ambitieux.

La première strophe pose le cadre et invite à aller au-delà.

J'ai été surpris dans la seconde strophe car "Il fait le vieux singe et la grimace, la peau se fend" me parait incongru.

Puis "Le Temps-bour retentit" apparaît comme une facilité pour faire écho au second vers.

Le vers final ne me parle pas.

Bref ce poème reste pour moi mystérieux car je n'y retrouve pas l'expression imagée et poétique espérée pour traiter du thème annoncé. Un re-travail pour mieux choisir les formulations et le rythme permettrait peut-être de capter le lecteur.

A une autre fois j'espère, avec mes encouragements.

   Vincente   
7/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le "projet" d'écriture est assez original et potentiellement très riche. Dans ce poème, l'on sent poindre cette richesse malgré l'expression assez chaotique. La réflexion, tentative/tentation de se lancer à corps perdu dans une forme poétique d'un tel propos, pèche par son manque de travail. La capacité à le saisir semble à quelques pas là sous les mots ; approfondissement et travail de la forme et du fond. Car apercevoir cette problématique, "Tentative de mélange entre le cœur et le temps", et lui imaginer une telle mise en scène, a demandé une belle prédisposition.

Sur la forme, ma gêne s'adresse à la syntaxe dans la première strophe, elle rend la compréhension difficile, alors que le propos n'est déjà pas facile... Par exemple, l'enchaînement du v3 avec ce sujet repoussé en fin de vers demande un "arrêt sur image" du lecteur, car il découvrira vite que ce n'est pas le cœur qui "résonne", ni le Tambour (pourquoi un T majuscule ? un report au temps T ? Oui d'accord mais de loin…, même s'il s'aide en cela de l'homophonie tam/temps), ni les deux, non, après "recherche" ce sont bien les "coups" arrivant bien plus tard qui font office de sujet !
Dans la strophe suivante, même "recherche" du sujet (celui se rapportant à "l'amant" et au "il" du v6). Si le temps coule, ici ce n'est pas de source pour le voir s'insérer dans l'énonciation. Le v.8 n'en finit pas se se surajouter au trois vers précédents.

Au v6, j'aurais écrit : "Il fait le vieux singe et grimace, la peau se fend".
Je trouve tiré par les cheveux le v5 avec ce temps en "amant de la vieillesse" (et d'autant plus si l'idée était de sous-entendre de façon argotique et en double sens, que la vieillesse est "baisée" par le temps… !).
De même capillotractée le mot composé "Temp-bour", vraiment lourdingue (et encore plus s'il interpelle un sens grivois que je ne saurais imaginer).
Je n'ai pas compris ce que voulait signifier "l'ongle de tes doigts d'enfant" ici depuis la main d'un vieillard ??

J'avais été bien intéressé par l'exergue sincère, j'ai bien aimé le premier vers "Cœur battant de ses paumes ovales", modeste mais au doux impact, et j'ai beaucoup aimé le vers final. Entre ceux-ci, il y a eu plus dispersion que découverte, dommage !


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