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Poésie contemporaine
JYP : Âmes élégantes
 Publié le 21/03/24  -  6 commentaires  -  722 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur

Un hommage aux rencontres d’exception.


Âmes élégantes



On rencontre parfois des âmes élégantes
Qui, s’ignorant si belles, jamais ne se vantent.
Leur présence, sans amour-propre, sans posture,
N’impose aucun regard à percer des armures,

Mais infuse ses parages d’un parfum suave
De mansuétude et de délicatesse grave.
Du geste et du mot, la prudence et la mesure
Trahissent la sagesse d’anciennes fractures,

Et leur force, une inflexion vers la tendresse
Qui investit sans effraction des forteresses
Qu’un mystérieux instinct invite à leur ouvrir.

Dans les tréfonds souterrains, elles se faufilent
Pour en débarrasser de leur gangue d’argile
Des gemmes enfouies, par la grâce d’un sourire.


 
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   Robot   
4/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Les rencontres élégantes, celles qui se nouent dans la modestie, l'écoute, le partage et la tendresse.
Le récit néoclassique et poétique traduit bien ce thème avec la force d'images opportunément disséminées au fil des vers.
Le second tercet conclue parfaitement l'idée initiale.

   Lebarde   
13/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Les "Ames élégantes", oui elles existent mais sont peut être trop rares. Il faut pourtant savoir les repérer et déceler " Les gemmes enfouies, par la grâce d’un sourire."

Ce sont ces "belles personnes" qui sans le savoir irradient leur entourage d'une lumière apaisante et aident naturellement ceux qui ont besoin de soutien et de réconfort.

Leur aura et leur mansuétude viennent souvent de peines personnelles passées et du besoin de remercier pour l'aide qu'ils ont reçue pour les surmonter...
"Du geste et du mot, la prudence et la mesure
Trahissent la sagesse d’anciennes fractures,"

Tout cela, ce touchant sonnet le dit très bien avec beaucoup de simplicité, de pudeur discrète et de poésie délicate:
"...jamais ne se vantent.
Leur présence, sans amour propre, sans posture,
N’impose aucun regard à percer des armures,"

un exemple mais je pourrais citer l'ensemble du poème tant tous les vers sont "beaux" et émouvants.

Sur la forme il y a bien ces rimes fautives que l'auteur(e) connait et qui justifient la présentation en néo, mais pas suffisantes pour altérer mon plaisir de lecture.

Merci pour ce partage.

En EL

Lebarde ému

   Provencao   
22/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour JYP et bienvenue,

Mon passage préféré :
"Et leur force, une inflexion vers la tendresse
Qui investit sans effraction des forteresses
Qu’un mystérieux instinct invite à leur ouvrir"

J'ai beaucoup aimé cette valeur de grande et belle tendresse, loin d’être véritable douleur, qui arbore un éclat bien plus éthéré que ce mystérieux instinct proposé dans les tréfonds souterrains.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Marite   
22/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Tout est si bien dit ... avec simplicité dans le vocabulaire choisi les mots et expressions sonnent justes. Publié en catégorie "contemporain", j'ai lu et apprécié ce poème comme s'il était en classique ou néo-classique tant l'ensemble est déroulé sans rupture de rythme avec des rimes qui ponctuent délicatement le propos.

   Cox   
23/3/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour!

Un poème dont le fond est touchant quoiqu’un peu vague, mais dont la forme m’a paru un peu manquer de… l’élégance que le titre laissait espérer.

Du point de vue de la prosodie, il y a un peu de tout :
- 4 alexandrins avec césure à l’hémistiche (v.1, 4, 11 et 13)
- 5 vers découpés en 5/7 ou 7/5, souvent renforcés par la ponctuation (v. 2, 7, 8, 12, 13)
- Un trirème 4/4/4 (v.10) et un vers 4/5/3 (v.3)
- Quelques vers de 13 pieds, et un vers de 11 pieds (v.9, à moins de faire une diérèse qui serait très surprenante dans ce poème contemporain)

En gros, c'est un peu frustrant parce qu'il y a une "quasi-métrique" qui est juste un peu bancale. Il m’a été très difficile de sentir un vrai rythme et il m’a fallu compter sur les doigts pour faire la synthèse ci-dessus, ce qui est le signe que la mélodie du poème en « quasi-dodécasyllabes » ne coule pas d’elle-même.
La rythmique chaotique ne parait pas être un choix pour soutenir le fond, du coup je n’y trouve pas mon compte, je reste juste sur une impression malheureuse de rythme un peu boiteux… J’aurais préféré, soit que les vers se libèrent totalement, soit qu’ils fassent sentir une meilleure cohérence musicale. En l'état j'ai eu l'impression d'un batteur qui était toujours légèrement hors des temps...
Le découpage des strophes renforce un peu cette impression d’entre-deux qui cherche sa place, en imitant un « quasi-sonnet » sans reprendre la structure des rimes.

Le point qui m’a le plus dérangé sur la forme, ce sont ces « e » non élidés qui tombent sur les temps de repos du vers (souvent imposés par une virgule), et qui font qu’on appuie très lourdement dessus à la lecture. Exemple : « Qui, s’ignorant si belleuhs, jamais ne se vantent » ou « Leur présenceuh, sans amour-propreuh, sans posture ». La position de ces e pas si muets leur donne beaucoup de pesanteur, et il m’est difficile de lire vos vers sans ânonner lourdement. Ou alors il ne faut pas s'attacher au dodécasyllabe et éviter de les prononcer? Mais cést difficile à deviner ce qui fait qu'il faudrait revenir sur le vers après coup pour le lire correctement.


Du point de vue du style, on trouve quelques constructions alambiquées qui sont d’ordinaire plutôt la marque de fabrique des formes très contraintes, comme le classique. Par exemple, des inversions désuètes (« jamais ne se vantent », « Du geste et du mot, la prudence et la mesure »). Ça crée une certaine dissonance entre la forme plus moderne et relâchée, et le ton légèrement suranné qui nuit un peu à la sincérité du propos.
Quelques images m’ont paru une peu confuses ou maladroites, comme « aucun regard à percer des armures » qui n’est pas très amené et qui semble tomber dans une exagération que la négation rend d’autant plus troublante.


En dehors de ça, le propos est plein de tendresse contenue, pour ces âmes pudiques mais chaleureuses et ça peut faire un très bon poème. Malheureusement, la dissension entre l’élégance du sujet et le côté plus scolaire de la forme nuit à la démonstration.
Je retiens tout de même des vers qui illustrent un propos plein de douceur et de pudeur, comme :
« Qui investit sans effraction des forteresses »
ou
"la prudence et la mesure du geste et du mot
Trahissent la sagesse d’anciennes fractures,"

Pas tout à fait convaincu même si j’ai apprécié l’idée !

Cox

   papipoete   
23/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour JYP
il arrive ce privilège, d'approcher des âmes élégantes, et par elles se faire aimer, sans tapage et ostentation.
faire partie de cette aura sans tralala, où aucun Phoebus n'écrase la petite personne, ni ce grand bien humble.
NB une ode à la Grandeur, que l'humilité caractérise, la simplicité
" j'aurais pas cru qu'il était comme ça
si j'avais su, y'a longtemps qu'y s'rait mon ami... "
J'ai fait la connaissance cette semaine passée, de ce genre de personnage, à la déchetterie...
il put simplement faire du tri, et rester silencieux : à lui prèter oreille attentive, nous découvrimes un coeur immense ; un savoir et une parole maniant le français, à la perfection, une politesse !
à lire quelques poèmes de moi ( l'un évoquant les " abimés de la vie " ) je vis une " âme élégante oh combien " )
le premier quatrain a ma préférence.


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