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Lunar-K
12/3/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J'apprécie l'idée, l'architecte qui érige un bâtiment à partir de ses douleurs, de ses peurs, de ses tourments ; l'architecte qui s'inspire de l'enfer.
Par contre, je reste assez réservé quant au résultat. D'abord, le plus dérangeant, cette surabondance de "j'ai..." (par exemple, dans la deuxième strophe, quatre vers sur six commencent par "j'ai..."). Il faudrait vraiment penser à diversifier vos tournures de vers. Ensuite, de nombreux vers fort peu poétique selon moi : - "Donnant forme au démon qui me donnerai la mort" : Cette répétition du verbe "donner" me parait peu heureuse. - "Et j'en ai fait mon oxygène. // Et ma muse, sirène menaçante," : Ces deux vers, commençant tous deux par "et", s’enchaînent vraiment très mal à mon avis. - "Et je roulait l'angoisse dans mes cigarettes" : Je n'aime pas ce vers, tout simplement... - "Je suis la victime et le monstre de Saw." : Je suppose qu'il s'agit ici d'une allusion au film ; je ne la trouve pas très judicieuse, elle fait un peu tache dans ce texte. Voici pour les principaux défauts que j'ai relevé dans ce texte. Mais je répète que je trouve l'idée de départ fort intéressante, et je trouve qu'elle mériterait d'être davantage travaillée. Bonne continuation ! |
Anonyme
14/3/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Beau champ lexical pour illustrer le propos, même si l'on reste un peu en dehors de ce qui se joue. Je relève en particulier : "J'ai carrelé le sol en y disposant des éclats de remords" ; mais aussi quelques maladresses : "Qui impuissant" ; "...monstre de Saw (?). Bref un ressenti un peu mitigé.
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LeopoldPartisan
14/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Même si je suis assez peu adepte de l'autoflagellation et des noirceurs de l'enfer, cette nouvelle version est nettement plus lisible me semble-t-il. Ici l'on saisit parfaitement l'analogie de l'architecte de ses propres tourments. Cela se lit d'une traite et aisément malgré la lourdeur du climat ambiant. En cela c'est déjà une réussite.
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Anonyme
24/3/2011
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À partir de "Je suis le gouffre de mon âme", le propos me rappelle par trop l'Héautontimérouménos de Baudelaire, en nettement moins réussi. Je pense que le poème, sans ces deux derniers quatrains, pourrait être intéressant, parce que j'y trouve de l'intensité, des formules frappantes :
"des morceaux de douleurs Encore fumants", "des éclats de remords", "ma muse, sirène menaçante", hélas gâchées à mon avis par des facilités : "l'odieux bâtiment", "l'immense édifice", "regard lubrique", "idole satanique"... Je pense qu'en vous appliquant à trouver un rythme saccadé, plus cruel, en retravaillant pour condenser votre propos, vous pourriez arriver à quelque chose de fort ! Peut-être aussi pourrait-il être intéressant de passer l'ensemble du poème au présent pour obtenir une sensation d'immédiateté, de hâte... À vous de voir, évidemment, et pardon si je vous parais empiéter. C'est simplement que, comme lectrice, en lisant tous ces verbes au passé j'ai été comme retenue de plonger dans cet univers sombre. En l'état, quoi qu'il en soit, je prends ce poème comme une ébauche et ne note pas. |
Pascal31
24/3/2011
a aimé ce texte
Bien
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Des images terribles, dans ce poème horrifique. Déjà je salue l'audace de l'auteur pour avoir traité un tel sujet en poésie.
Cependant, j'ai accroché sur deux, trois choses assez déroutantes : déjà la répétition malheureuse dans la première strophe ("donnant/donnerait"), et surtout la référence cinématographique ("Saw") qui me semble complétement inappropriée dans un poème, aussi noir soit-il... Par contre, certaines images m'ont plu, comme "Et je roulais l'angoisse dans mes cigarettes" et, de manière plus générale, la deuxième strophe et la dernière, qui a mes yeux sont les plus réussies. Un poème qui a eu le mérite de ne pas me laisser indifférent. |
placebo
7/10/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bien aimé le début, qui laissait présager quelque chose de grandiose, en accord avec le titre. Du macabre, mais au service de quelle folie ?
Et puis à partir de ''oxygène'', j'ai eu du mal. Registre plus terre à terre et un peu décalé (oxygène), formules trop usités et grandiloquentes (regard lubrique, idole satanique). Saw me parait incongru. On sort définitivement du grand pour partir dans un trip je trouve. La fin tente de renouer avec les idées du début, mais c'est trop tard et reste améliorable sur la forme (toujours un peu grandiloquent) Dommage, pour une fois les démons intérieurs auraient pu être vraiment réjouissants. Bonne continuation, placebo |
nicotine
25/3/2011
a aimé ce texte
Bien
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Je suis la plaie et le couteau
Je suis le soufflet et la joue Je suis les membres et la roue Et la victime et la bourreau de Charles Baudelaire, difficile de ne pas faire le rapprochement avec ce poème. La référence à Pandémomium, extrait du Paradis perdu de Milton, sorte de cathédrale satanique, est étrange ou mal venue, je m'explique. Satan, dans son projet d'apocalypse, édifie ce palais, sorte de quartier général des démons. Or l'auteur se dit 'dominé' par une 'sirène menaçante', 'idole satanique'. Mais qui peut se prétendre au dessus de Satan au fond de la Géhenne ? Plane un sentiment d'ange déchu orgueilleusement gonflé. C'est mon sentiment et cette strophe me le laisse penser. S'identifier au grand Satan et paraître soumis à. Le quatrième vers ne me plaît pas. Un démon, dans mon imaginaire, ne donne pas la mort mais donne la souffrance. Sinon toutes les images, pour certaines largement inspirées de..., je les trouve bien faites. Un autre poème de Baudelaire a du certainement inspirer l'auteur : 'À une madone'. |
Nescience
26/3/2011
a aimé ce texte
Pas ↑
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Bonjour,
Effectivement, difficile de ne pas penser à Baudelaire avec ce texte… et cela le dessert grandement, car il n’est pas à sa hauteur (ce dont on ne peut pas blâmer l’auteur). L’idée est pourtant bonne et le début me laissait présager beaucoup… Puis sont venus de petits défauts… Les phrases, les tournures sont assez lourdes ; alors certes, ça s’accorde à l’ambiance que veut donner le poème, mais ça n’a fait que freiner ma lecture. D’abord, le vers avec les deux « donner », qui ne me semble pas bien heureux ; ce « fondu du », qui me parait assez désagréable à l’oreille ; ces « sur lesquelles étaient cousues » et « qui la rendaient semblable » que je trouve assez lourds et maladroits... Ensuite je ne comprends pas ce que vient faire l’oxygène au milieu de tout ça. S’il en manquait, pourquoi pas, mais là… on est dans la souffrance, la peur et l’enfer. Ça fait déjà beaucoup à explorer, et cet oxygène se pose un peu comme un cheveu sur la soupe. La référence à Saw… non, vraiment, c’est trop pour moi. Je trouve ça complétement déplacé par rapport à tout ce lexique de l’enfer qui suffisait amplement à illustrer le propos. Malgré tout, si le style ne me plaît pas, certaines images sont intéressantes. J’ai, pour ma part, beaucoup aimé « Et je roulais l’angoisse dans mes cigarettes », même si cela parait très léger à côté du reste. Mais je pense que l’expression du poème gagnerait à s’alléger un peu pour être plus percutante. |
shanne
30/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Pas simple de décrire l'angoisse qui tapisse tout un corps, j'ai rempli l'espace de ma peine et j'en ai fait mon oxygène, plus de place même pour un simple plaisir, même ma muse, sirène menaçante se tenait bien en haut de l'immense édifice. J'ai relu plusieurs fois votre poème sans me lasser et je tenais à vous en remercier. |
David
3/4/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Kano,
Il y a un air de cauchemar gothique dans ce dessin d'un abime intérieur, enfin un abime, il n'y a pas de vertige justement, c'est un peu ce qui pourrait mêler la terreur et la fascination. Je ne sais pas si la référence à Saw va bien passer l'épreuve du temps, c'est une image de quelqu'un qui en pousserait d'autres à devenir leur propre tortionnaire, c'est un manipulateur alors que dans le poème, le huis clos est solitaire. À moins que "monstre de Saw" ne désigne les victimes. La fascination viendrait alors de la muse de la quatrième strophe, mais résumer le pouvoir immense qu'elle détient par un "regard lubrique" c'est assez peu. Mon impression est que c'est plutôt celle-là l'architecte... d'un château de cartes. |