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David
1/8/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Il y a des passages très intenses, mais parfois tout près du comique comme : "Comme un puits sans fond, de souffrance affamé, Tu tiens d'immenses banquets en ta demeure, Et quand ta dent s'enfonce après avoir humé S’ouvrent les véritables restaurants du cœur !" Le premier vers est joli mais le dernier renverse un peu la vapeur. "Le tapis de ta peau voit s'envoler les mises Des joueurs qui de tes cartes ont battus toutes les lèvres." Là aussi, l'image est jolie mais la formulation assez lourde avec le "qui de tes cartes", le plus simple est de faire deux phrases pour éviter cela, à peu près comme "ils ont battus toutes les lèvres de tes cartes" pour las seconde partie". En séparant les idées plutôt qu'en les enchainant, on peut éviter les "que/qui" souvent peu musicaux. "Tu sais, j'aurai aimé ne jamais te haïr Bien que j'aurai haï de ne jamais t'aimer." Ce passage là est très "Hollywoodien", spectaculaire et bien vu. Ce sont les deux strophes du début qui m'ont surtout heurté pour les détails dont je parle, le reste coule assez bien. Dans la structure du poème, je reconnais des influences classiques par la mise en strophe, le jeu de rime, bien plus que la forme d'un poème à la Prévert. |
Pimpette
17/8/2013
a aimé ce texte
Bien
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"La tendresse aux parfums d'échafaud"
C'est bigrement osé et poétique. Ce vers m'a tout de suite entraîné vers une relecture... "Et quand ta dent s'enfonce après avoir humé S'ouvrent les véritables restaurants du cœur ! ... a suffi de m'achever! Bref un bon poème surtout pour ce genre de trouvailles! |
brabant
17/8/2013
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Bonjour Kano,
Portrait de Lilith à la torche de Lucifer ? - Les dents cannibalisant les coeurs et la fonte des glaces du même organe c'est peut-être pousser un peu loin la métaphore. Lol - "..., j'aurais aimé ne jamais te haïr Bien que j'aurais haï de ne jamais t'aimer."... ... est Racinien (Bravo !) mais il me semble y avoir de l'incorrection dans l'air : "que j'eusse haï" ? "haï de..." : Haïr est transitif direct. Bon, ces deux vers interpellent et ça c'est bien. - Le sens de la dernière strophe n'est pas très clair mais j'aime beaucoup : "... ta tendresse au(x) parfum(s) d'échafaud[s]" qui signe le poème en renvoyant à la femme fatale, "Crève-coeur". J'évaluerais bien ce poème, mais retravaillé :) le souffle des entrailles, pour doux qu'il puisse être et la tripe fût-elle d'une église, ayant été corrigé d'une giclée d'Airwick à la menthe :))) Lol |
rosebud
17/8/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Tiens tiens, Kano nous refait le coup du "Crève-coeur".
Je trouve ça bien , moi, qu'un auteur reprenne une idée fixe et tourne autour pour bien l'examiner sous toutes ses coutures. C'est courageux de travailler et de retravailler. C'est souvent frustrant, c'est difficile, mais ça peut être quelquefois fertile pour l'auteur lui-même. Les deux "Crève-coeur" sont assez dissemblables, mais on y retrouve l'obsession des "ruines d'un ancien continent". Hier l'auteur se plaçait "derrière", aujourd'hui il est "près". Ce serait intéressant de savoir ce qui fascine autant Kano dans ces ruines et ce qu'elles sont vraiment... Je préfère de loin la nouvelle version à la première, bien que je la trouve assez perfectible (ce sera pour une troisième, je nen doute pas). Par exemple, la belle évocation de l'ange Lucifer aurait été, à mon avis, mieux servie en disant (ad lib) : "Lucifer a aussi un jour été un ange", ou "Lucifer aussi, un jour a été ange". J'aurais aussi préféré (sans savoir comment le reformuler vraiment) "se mêle une tristesse aux accents affirmés". Et, oui, le subjonctif s'impose après "bien que". Je m'en veux un peu de ce décorticage qui rompt le charme. Car ce poème en a. Je le pense vraiment: un troisième "Crève-coeur" s'impose! |
Anonyme
19/8/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Hum...
J'ai trouvé votre poème un peu comique et exagéré parfois. Si vous choisissez des métaphores comme: "Le tapis de ta peau voit s'envoler les mises Des joueurs qui de tes cartes ont battu toutes les lèvres." Il faut vous y tenir au moins dans toute la strophe. Parce-que passer du coq à l'âne, c'est moyen. |
ikran
19/8/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Salut,
c'est un avis tout personnel mais j'ai le sentiment que ce poème navigue entre deux eaux. La première eau serait faite de douceur, de tendresse, l'autre de honte de regrets de haine de souffrance. Il aurait peut-être mieux valu considérer ces deux eaux comme des os et les fracasser l'un contre l'autre pour en extraire la totalité. Les images ne me plaisent pas toujours et de manière générale, je ne sais pas trop ce que tu veux dire. Mais il y a ton style derrière et ton flow qui jouent un rôle important et ça captive quand même. |