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Poésie en prose
Kappus : Une sirène
 Publié le 14/02/24  -  3 commentaires  -  1603 caractères  -  88 lectures    Autres textes du même auteur

Je pensais écrire sur le dilemme de la femme moderne mais je crois que ce texte est un peu moins genré et parle simplement d'identité.


Une sirène



Je vis au fil de l’eau et sur celui du rasoir.
J’écris à l’encre bleue de vertes lettres que j’accroche à toutes ancres, à toute heures, ces heures qui viennent du nord et qui s’en vont vers le sud.
Écoutez mes hommes les complaintes nacrées d’une demi-femme dont l’amour n’a pour désir que la promesse des écailles.
Écoutez car j’écoute moi aussi.
J’écoute les marins sincères et j’aime… sine cerum
Sans même bouchon de cire.
Je suis tout ouïe !
Tout ointe de rêve, et je brille à faire pâlir les reflets de la lune.
Je réfléchis les rayons réfractés comme on pense de travers. Je raisonne de fausses idées qui résonnent et toujours le bleu de ma pensée fini à côté de la mer sur les berges où vous dansez.
Un jour viendra ô Ciel, ô Mer, où lassés de vos querelles sans fond celles de l’iode et de l’éther, de l’écume et des nuages, des monts, des gouffres amers celles du silence et du langage, vous saurez enfin tous ce à quoi j’aspire.
Et je pourrai nager sur terre, ils pourront marcher sur les flots, il y aura des courants d’airs et des mistrals au fond de l’eau.
Là seulement vous me verrez satisfaite.
S’il est vrai que j’ai la queue du loup et les mamelles de la louve, si c’est ainsi que je suis faite, alors le loup ensemencera et la louve nourrira un monde à mon image sans plus jamais une frontière, sans plus jamais un horizon. Le loup de mer et la louve de Rome, le carnassier et la nourricière, un tout sans nom, une déesse nouvelle dans un monde sans dieux,
Une sirène…
Une sirène comme un cri d’alarme.


 
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   EtienneNorvins   
31/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Mi-femme, mi-poisson ; mi-ange, mi-démon - un appel à l'union voire à la fusion des contraires et / ou des différences dans une harmonie :
- de tous les élements : Terre, qui semble plutôt masculine ; Mer, qui semble plutôt féminine ; Air - et Feu qui bien que non nommé, pourrait être l'arrière plan passionnel de cette alchimie marquée du saut de l'urgence (dernier vers) ?
- dans toutes les directions (Sud, Nord / surface, fonds)
- avec queue et mamelles / carnassier et nourricière...

C'est très musical, très séduisant, à défaut d'être très cohérent ("une déesse nouvelle dans un monde sans dieux" ?)

   papipoete   
14/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Kappus
paraître sirène n'est pas chose simple, à expliquer à dépeindre à faire parler sur onde courtes, ou fréquences modulées !
l'auteur pourtant se démène et interprète une fameuse partition, où vocabulaire et grammaire jonglent de virtuosité...
NB ce que j'aime d'emblée, on le sait dans la maison ONIRIS, c'est la parole donnée à " qui n'en est pas doté ", je peux même en radoter...
alors cette créature qui use du Parlé, me fait sourire par moments ( même s'il faut lire et relire pour goûter au sel )
- et je pourrai nager sur terre ( ma ligne préférée ) et la dernière strophe avec son loup ( le bar ? ) joue à fond l'équilibriste
PS à la ligne
" je réfléchis les rayon... ma pensée fini ( fi/niT )

   RoyDesLys   
23/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Méli mélo de l'eau, de l'air, des nuages, du silence et du langage, je me fais dauphin de feu, je me fais dauphin de votre jeu.
Que l'étoile se mire à la surface ou qu'elle danse dans les fonds, un souffle souffle, léger, profond et nomme votre poème : une sirène que j'aime.
RoyDesLys


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