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Gemini
7/2/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Mot un peu compliqué comme titre, et exergue un peu long qui fait plus explication de texte que clé de lecture.
Pourtant on distingue nettement l'inspiration durant les trois premières strophes. Il est vrai qu'à partir de la quatrième intervient (surgie de nulle part) une personne supplémentaire "vers... déposés sur tes lèvres" en lecteur des "éclats de jais", mots du narrateur. J'ai bien aimé l'idée que ce lecteur (j'imagine plutôt une lectrice) puisse faire naître ces mots, comme une mère délivre un enfant. Immaculée Conception. Le dernier quintil m'est plus obscur. En relisant l'exergue, je me suis rendu compte que la dernière phrase aussi était bien vague. L'idée que durant " l'immortelle nuit (la mort ?) un regain de vie surgit dans (à ?) l'estran des âmes" m'a laissé perplexe. J'aurais mieux vu, après cette "extrance" (naissance), la joie ou la fierté des parents s'échangeant un tendre baiser. Ou l'image d'une expiration après l'inspiration. C'est peut-être ce qui a été voulu, mais je l'ai mal appréhendé. Dommage pour du libre, catégorie qui, sans contrainte formelle, oblige la poésie à signifier. Ce n’est pas que le texte en manque ; il y a assez de "vagues", "écume", "estran", des "lueur", "lumière", "jour, nuit", "aube" et des "jais", "(lapis) lazuli", "rosée" pour se rendre compte qu’elle est bien là, mais je n’ai pas trouvé dans cette dernière strophe sa puissance révélatrice. Ma lecture seulement. Comme dit en exergue, la création est quelque chose de complexe. Une recherche d’équilibre jamais facile à trouver. |
papipoete
17/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour Kekedi
dans mes nuits sans sommeil, bien que pas là ( mais t'es où ? ) auprès de moi, toujours je te vois ; et tes lèvres me dessinent toujours le même joyau, ton sourire... NB je vous avouerai que toute votre oeuvre n'a pas coulé en évidence, mais ça et là tant de belles lignes la parent, que c'est un réel plaisir de vous lire ! Si la 4e strophe est ma préférée, je trouve redondant " extase exquise ", ne croyez-vous pas ? je suis comme devant un tableau de maître, qui m'embrouille les neurones, mais ses couleurs sont si belles que... |
Provencao
18/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bienvenue Kekedi.
J'ai aimé cette emersion du "dans mes nuits sans sommeil", qui s'impose avec une clarté quasi-hallucinogène, entérinant la joie de pensée dans l"'extrance" et raconte le face-à-face heureux entre un lecteur et un poète qui l'aiguillonne et l'emmène. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vincente
18/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Me sentant en fraternité avec le narrateur dans son expressivité à la fois très personnelle, confidente mais aussi ouverte à l'extériorité, à l'entente et à l'entendement, j'ai eu un réel plaisir à faire quelques pas avec ces vers aux pieds libres.
L'exergue raconte peut-être trop ce que l'on est invité à découvrir, il y a là comme un déni d'initié proposé, c'est dommage à mon sens de tant dévoiler, même si ce qui s'y dit est précis, bien écrit et agréable à entendre, à apprécier. J'ai bien aimé l'opposition des deux vers qui se complètent et s'équilibrent : "… / Des sentiments agités / Et pourtant soyeux /…". J'ai beaucoup aimé ces trois ci avec leur belle image des "vers sur tes lèvres" : "Extase exquise des vers, / Qui déposés sur tes lèvres / Naissent en lumière diaphane,". "Extase exquise" qui réaffirme ici une volonté d'externisation de l'expérience sensorielle évoquée dans cette écriture nocturne sous hallucinations, une "création" extravertie que signale en amont le néologisme du titre, "Extrance". Cependant, j'ai un peu moins senti la deuxième strophe, peut-être trop "explicative. De même la dernière me paraît plutôt généraliste, manquant de singularité, à part dans la jolie expression du dernier vers : "Dans l'estran de leurs âmes". |
Capry
3/3/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Joli poème pour parler de l'inspiration. Oui, comme un souffle pour certains l'inspiration s'impose et doit se poser sans plus attendre, d'autres se cassent la tête à construire des rimes qui guident qui éclairent, qui montrent le chemin... Et puis il y a les hors pistes, les barroudeurs, les bohémiens qui taillent leur route quoiqu'il en coûte. On ressent des mots impérieux qu'il ne faut pas laisser s'échapper, une mélodie intérieure qui ne laisse l'âme en paix qu'une fois l'avoir bordée, couchée sur le papier... J'adore le thème de l'inspiration, vos mots sont "soyeux" (pour reprendre votre terme), vibration, vivants tout simplement. Votre texte est comme une poésie de la vie. Ces mots qui ne demandent qu'à être exprimés, livrés au grand jour.
"Extase exquise des vers, Qui déposés sur tes lèvres" Cet art peut devenir oratoire, il ajoutera encore plus de beauté au texte écrit et publié. Cet écrit, je le ressens comme l'intimité du narrateur inquiet de laisser s'échapper des mots de toute beauté. La poésie vous réserve de belles insomnies créatrices. J'apprécie ce poème. |