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EtienneNorvins
27/11/2023
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J'avais lu votre texte en EL - et je retrouve à le relire ici la même sensation, de vite être perdu : tout étouffe, à commencer par la présentation très compacte...
Un parallèle s'est fait avec Lautréamont - et il me semble entendre des échos de l'invocation au vieil ocean, ou de l'autoportrait de Maldoror... Mais peut être que je fais totalement fausse route en cherchant à me raccrocher à des impressions connues. L'écriture est travaillée, c'est indéniable, mais mon émotiomètre demeure désespérément plat. J'espère que d'autres onirien.ne.s auront plus d'enthousiasme. Pour ma part, il m'est impossible d'aller plus loin dans l'appréciation... |
Robot
28/11/2023
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Dualité aussi pour mon approche de lecteur.
Je ressens bien la recherche d'une écriture de qualité, touffue, d'une alternance entre le sombre complaisant du rejet de la ville et l'espérance d'une nature qui ne peut atteindre l'extase. Une insatisfaction entre crainte et envie. Il est indéniable que la volonté d'une rédaction littéraire est présente, mais n'est-elle pas un peu trop forcée au dépens de l'émotion. Bien sûr il y a un désir de poésie mais tellement intellectualisée que je ne parviens pas à y entrer. Certes la prosodie ne m'est pas désagréable, mais je reste froid sans parvenir à pénétrer la profondeur des sentiments; et curieusement le récit à la première personne, le "je", me laisse tel un observateur extérieur. Je m'abstiendrai de toute appréciation sommaire. |
Paris
30/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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La forme du texte, en blocs, me plaît beaucoup. Les phrases s'enchaînent sans répit, je me sens en contact direct avec l'intériorité du narrateur, sans filtre, sans tricherie. J'ai l'impression que le narrateur m'offre quelque chose de vrai, que je le rencontre dans sa vérité.
Il y a beaucoup de modernité dans cette approche poétique. L'individu, seul, confronté à la réalité du monde, qui résiste grâce à son for intérieur (ou fort intérieur devrait-on dire), et nous livre ses pensées. Le texte regorge de belles formulations, qui semblent avoir été trouvées au fil de la plume et de la libération de la conscience : "Il n’y a pas de secret aussi lourd que ces particules de poussière baignant dans les rayons du soleil de cette froide pièce. J’ai couché avec le monstre, patriote de l'humanité, patriarche sans volonté." Le passage du bain de mer m'a beaucoup plu. Également ces descriptions : " Je traverse de vastes paysages, les forêts épaisses et mystérieuses semblent gardiennes de mes secrets inavoués, les collines aux pentes grisonnantes et les montagnes disgracieuses, avec leurs sommets fracassés par le temps, s'élèvent fièrement à l'horizon." " Le soleil touche enfin l'horizon, créant un spectacle final étourdissant, laissant apparaître les prémisses d’une ville. L’odeur de l’essence, le bruit assourdissant de mon destrier voguant vers les crêtes aux formes rectangulaires, me retournent le cœur que je croyais apaiser." Ce texte m'a procuré un bon moment de lecture, et je vous remercie de nous l'avoir offert. |