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Poésie contemporaine
Kherza : À toi qui affrontes la désespérance
 Publié le 20/09/18  -  12 commentaires  -  1044 caractères  -  188 lectures    Autres textes du même auteur

À ceux qui fuient et se perdent ou se sentent perdus.


À toi qui affrontes la désespérance



Toi, nef filante, tu fais tourner tes voiles
Où les vagues sont folles et la houle sauvage
Tu fugues aux quatre vents sous l’aile d’un mirage
Comme l’âme égarée relâche son étoile

Tu cours dans la tempête ; mais pourquoi ? Où vas-tu ?
Quelle lame fuis-tu donc dans ta course éperdue ?
Ce combat délivré au froid et noir destin
Me cache dans les nues ta silhouette au lointain

Pour autant continue sans jamais te soumettre
Car tu détiens, vaillants, au tréfonds de ton être
Le cœur, la colère, les crins d’or du lion
De l’argile poussière ils te relèveront

Le quadrige céleste du Temps qui s'élève
Dans l’azur te mène vers l’archange espiègle
Vous frôlerez ensemble en tutoyant les aigles
De vos mains déliées tout l’infini des rêves

Alors ton esprit fou, vaincu mais enfin libre
Ne verra plus saigner l’amour qui est en lui
Une clarté poindra dans ton beau regard sombre
Et tes lèvres écloront d’un sourire dans l’ombre


 
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   izabouille   
28/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tout d'abord, "nef filante", c'est pas joli ces deux F qui se suivent, à la lecture ça accroche.
Dans la seconde strophe, "ME cache dans les nues ta silhouette au lointain", je me demande qui est le narrateur en "je" qui n'apparaît que dans cette phrase, c'est un peu étrange, mais ce n'est que mon avis.
Cela dit, même si je n'ai pas tout compris, j'ai bien aimé l'ensemble. Merci pour ce moment de lecture.

   Anonyme   
29/8/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Je trouve ce poème bien laborieux, peu mélodique, aussi bien dans le rythme que dans les sonorités.
Ainsi l'entame "nef filante" est assez dure à prononcer.
De même pour "Quelle lame" ainsi que "donc dans" de suite après.
Ensuite le poème hésite entre la "lourde désespérance" et une certaine légèreté "espiègle", "rêves" "frôler".
À reprendre pour plus d'harmonie et de cohérence.

Bonne continuation,
Éclaircie

   Gemini   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je pense qu’il y a eu beaucoup de travail pour rendre ce texte solennel et puissant. Trop sans doute, car il y a beaucoup d’emphase. Au titre, on dirait une homélie, et j’ai cru deviner derrière les mots, un personnage divin, porteur de sagesse. Les images et les métaphores fusent et se croisent sans vraiment accrocher J’en ai trouvé certaines alambiquées (argile poussière, archange espiègle et quadrige céleste du Temps, pour la course du soleil sans doute mais bon, n’est-ce pas trop ?). La ponctuation, aléatoire, n’aide pas à la compréhension. Dans le troisième quatrain par exemple, je perds le fil après « colère », à moins de mettre un point-virgule après lion, et même en ce cas, le quatrième vers est mal ficelé.
La métrique incertaine des vers 6,8, et les césures en « e » non élidées des vers 11,13,14, gênent la lecture.
Bref, j’ai trouvé le tout mal fagoté, même si je vois que le sujet part d’un bon sentiment, et que le poème résulte d’un gros travail.

   Bidis   
1/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce poème. Il est je trouve, à la fois très bellement écrit et très réconfortant pour quiconque traverse des houles et des remous.
J'ai dû relire plusieurs fois "Me cache dans les nues ta silhouette au lointain". La première fois, j'ai trouvé qu'écrire "au loin" aurait fait conserver au vers son rythme, sa mélodie que je trouvais perdue. Et puis, à force, je ne sais plus...
Dans tous les cas, bravo !

   Gabrielle   
3/9/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
L'auteur(e) dresse un portrait de la folie.

La folie a un visage.

Le lecteur se laisse porter par la fibre poétique de l'auteur(e).

Ce texte peut effrayer car il fait entrer le lecteur dans un univers bien particulier.



Merci à vous pour ce partage.


Cordialement.

   Damy   
3/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel beau message d’espoir !

Je trouve que les images illustrant la désespérance sont très bien appréhendées : « les vagues folles », « la houle sauvage », « la tempête », « la lame »… Elles arrivent jusqu’à brouiller « la silhouette »-même du souffrant qui n’est plus incarné.
Il est un état extrême, la « mélancolie », où, hélas, « le cœur, la colère, les crins d’or du lion » ont déserté le mental, l’esprit, l’âme.
Mais oui, il faut continuer à croire au « quadrige céleste du Temps qui s'élève ». J’y vois là une belle métaphore de la foi. Elle permet de s’élever dans l’univers vers cet « infini des rêves ».

Le dernier quatrain est de toute beauté et les deux derniers vers m’ont particulièrement ému.

Merci.

   Provencao   
6/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Le quadrige céleste du Temps qui s'élève
Dans l’azur te mène vers l’archange espiègle
Vous frôlerez ensemble en tutoyant les aigles
De vos mains déliées tout l’infini des rêves"

J'ai bien aimé ce passage entre le langage et le possible qui manifestent la tension de ce quatrain.
J'ai bien aimé le concept de ne pas nier l’expérience de la désespérance, mais d’en faire au contraire le ressort de "la clarté".

Belle réconciliation en vos vers, qui ne s’appuierait pas sur la dénégation de la désespérance, qui au contraire serait sa reconnaissance, sa détermination comme écart dans lequel le « possible » peut encore advenir ou se laisser espérer.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Kherza
à toi pour qui les vents rarement sont favorables, ne baisse pas la garde, serre les dents, affronte les tempêtes ! tu as de quoi te battre, de l'énergie à revendre !
Un beau jour, tu te retrouveras de l'autre côté de la route où le danger ne menace plus ; tu atteindras la zone de confort comme aux côtés d'un " archange espiègle ", tu diras << j'ai tenu, j'ai résisté, j'ai osé et j'ai vaincu ! c'est le mal qui a perdu ! >>
NB une leçon de résistance, de persévérance, traitée de façon très poétique, trop riche à mon goût avec des images qui demandent au fil des lignes, une lecture extrêmement soutenue !
Techniquement, des assonances plutôt que de vraies rimes et dès le début un bémol, " nef/filante " dur à l'oreille !

   Anonyme   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Une exhortation à la pugnacité face au " froid et noir destin ".

La métaphore de la nef au milieu des " vagues folles et la houle sauvage " est bien appropriée au fond.

Le combat, mais aussi l'espoir de se débarasser de ce qui obsède et perturbe l'esprit.
" Alors ton esprit fou, vaincu mais enfin libre
Ne verra plus saigner l’amour qui est en lui ".

Malgré un ton un peu grandiloquent - à mon goût - à certains passages, j'ai trouvé ce texte intéressant.

   Lulu   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Kherza,

J'ai adoré parcourir ce poème si plein d'espérance. Le ton est simple et sans maladresse, juste amical et aimant.

Le rapport à l'autre, via "toi", "tu" implique tant le destinataire de ces lignes que celui ou celle qui se reconnaîtrait dans ces mots, et rapproche, finalement, dans le rapport au locuteur qui s'efface presque humblement derrière ces bons conseils, ces bons désirs de voir l'autre grandir, s'élever.

J'ai aimé les rimes, et leur variété dans la forme, tantôt embrassées, tantôt suivies… Qu'importe ! Vous parvenez à instaurer une petite musique douce à écouter et à entendre.

J'ai aussi aimé le lexique, comme "Tu fugues aux quatre vents" ; "Ce combat délivré au froid" ; "le quadrige céleste"... etc.

J'ai particulièrement aimé la troisième strophe, très riche, tant du point de vue de la forme que du fond. C'est, en effet, vraiment très beau.

Au plaisir de vous relire.

   BlaseSaintLuc   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est très beau, bien écrit, le sujet est bien traité, c'est assez mélodique et poétique, quoique parfois un tout petit peu rude dans la lecture. Avec aussi des tournures usées "au froid et noir destin".
Le tout est plaisant.

   Vincendix   
21/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
De la bonne volonté, de bonnes idées mais une prosodie mise à mal, plusieurs vers méritent d’être retravaillés.
Le thème me plait, la vie est jalonnée de hauts et de bas, mais même au fond du trou, il faut se battre pour remonter la pente, ne jamais perdre espoir.
Vincent
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