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Anonyme
3/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Je trouve que ce poème a une belle tenue, des expressions qui me parlent :
amers récits Dissimulés au matin sourd les rues acides Acerbe et renfrogné comme un traîne-misère Quand arrive le train. Le rythme balancé me plaît aussi, il apporte une douceur, une mélancolie qui selon moi sied bien au sujet. Je regrette la pléthore d'adjectifs, qui paradoxalement tendent à affaiblir le propos à mon avis : je compte, par strophes, 8 + 9 + 5 + 2 = 24 substantifs, et 5 + 6 + 4 + 4 = 19 adjectifs, presque autant. Certes, à la lecture on ne pratique pas un comptage grammatical, mais l'impression d'ensemble n'en est pas moins réelle. Si j'apprécie que le quai soit qualifié quatre fois (cela lui donne de l'importance correspondant à sa situation de frontière symbolique), je trouve que cela ressortirait mieux dans des vers plus avares en adjectifs. Je reconnais, cela dit, que ceux-ci représentent un recours bien tentant dans les vers à scansion classique, je le sais d'expérience... Quelques clichés dommageables à mon avis : l'éclat du jour (et "jour" revient onze vers plus loin, je trouve que cela se voit) silhouette aux contours imprécis plainte lascive cieux placides Le premier quatrain est ma strophe préférée, peut-être parce qu'il se concentre sur une unique image que je trouve poignante. EDIT : Pour que ce commentaire rédigé en Espace Lecture soit bien clair, je parle de l'avant-dernière strophe. |
Anonyme
3/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'ai aimé " les rues acides", " les cieux placides", " elle avance... poursuivant l'horizon." Il y a de belles images bien glauques du petit matin "sourd". L'ambiance est bien rendue, réelle. pour moi qui ais connu beaucoup de ces matins "quai de gare". Une jolie impression, un tableau aux tons bien délavés aux profondes nuances de gris. J'ai apprécié... |
Anonyme
3/5/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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" Lorsque la nuit s'endort repue d'amers récits ". Je trouve cette image très éloquente pour définir ces nuits ou une multitude de pensées nous assaille quand on est seul avec soi-même symbolisé ici par cette " silhouette aux contours imprécis " que la peur étreint ".
" Acerbe et renfrogné comme un traîne-misère Quand arrive le train." belle image aussi. |
papipoete
3/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour kiralinconnu,
Quel joyeux pseudonyme ! Et pourtant, sous votre plume se dessine une silhouette, que je craindrais de suivre la nuit, dans les ruelles du faubourg ! Ici, la scène se déroule " aux rais limpides du levant ", mais on frissonne pourtant ! NB l'alternance des octosyllabes et des dodécasyllabes semblent un souffle qui naît puis enfle ; une vague retirée et son ressac ! Des images singulières telle celle du lever du jour " lorsque la nuit s'endort repue d'amers récits " et l'aube plus vive " où le feu noie les cieux placides " . Un " néo-classique " de bonne facture, à la ponctuation appliquée ! |
fried
11/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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Belle et poétique description de ces lieux au petit jour où vient se mêler une mystérieuse silhouette.
Bravo pour l'ambiance. |