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papipoete
6/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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prose
on me foule sans prendre garde à moi ; on m'ignore, alors que je devrais être remercié, pour que l'on ne marche pas dans la boue ! Mais il arrive que sur moi, l'on marche au pas, musique effrayant les oiseaux, mais me comblant de bonheur d'être leur scène ! NB en ces temps troubles, le pavé est d'actualité dans la main des anarchistes ; mais il retrouvera sa place, bien calé entres ses frères ... |
Corto
8/12/2018
a aimé ce texte
Un peu
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On pourrait dire "c'est pas une vie" que la vie de ce pavé. Flop, flop, flop représente bien la talonnement perpétuel ainsi subi, ou même peut évoquer la claque des chevaux de l'ancien temps.
On s’inquiéterait presque du mépris de "ces messieurs trop fiers" et de "la crasse pénètre ma peau". On peut rester sceptique sur le fait que "la musique m'emporte". Foi de pavé je n'y crois pas. Certains disent qu'il faut que tout le monde vive. Alors un pavé gris pourquoi pas? |
Eki
9/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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J'aime ce texte d'expression dépouillé, sans pathos.
Ce cheminement allant du sombre au clair explique comment la musique peut transporter, bouleverser et apporter son feu de joie. Mieux qu'une explication, il s'agit d'harmonie tout simplement. Le titre m'a surprise, je m'attendais à une révolution, l'ayant pris au premier degré. La première phrase tendre du texte donne le ton poétique de la plume. Après, ça se gâte comme une mer qui déborde. Non, pas votre plume, vos mots/maux sont traces de douleur. J'entends le bruit sourd d'une souffrance pudique. Puis, le bonheur sur les notes grises des jours. Pas de longs recueillements insipides et poussifs, juste un souffle sur la corde sensible qui se libère sans tambour ni trompette... Stendhal a dit que la musique va dans l'âme chercher le chagrin qui vous dévore. Je pensais à ces mots en lisant les vôtres. Oui, la musique guérit...C'est ce beau message dans votre écrit qui m'a émue. Il est un peu de lumière dans le noir. |
lucilius
9/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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Pas facile de donner vie à un pavé frappé d'immobilisme. Reste à lui implanter quelques organes et le tour est joué. De la douceur musicale de la pluie au rythme effréné de la circulation, en voici un doté d'états d'âme. Amusant, mais un peu trop concis à mon sens. J'aurais aimé plus de péripéties.
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Donaldo75
9/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Je trouve que la poésie en prose est un genre difficile où souvent la prose l'emporte sur la poésie, quand l'auteur se laisse emballer par l'histoire et enlève la gratuité du texte, ce qui justement lui confère son aspect poétique. Ici, la poésie est carrément réussie. Tout est là, dès le titre, pour embrasser le thème, lui donner de quoi résonner à nos oreilles et dans notre cœur de lecteur assis bien au chaud dans sa maison. "Chaque jour, j'essaie de hurler, de fuir cette vie, mais mes jambes sont de pierre et mes lèvres de fonte." La force de ce poème, c'est de ne pas tomber dans le pathos alors que cette seule phrase donne envie de pleurer. Bravo ! |
Robot
9/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Voilà ce que je considère comme de la véritable poésie en prose. Ici, pas besoin d'une histoire, la poésie se suffit à elle même. Tout ce qui est décrit, exprimé, suggéré me parle. Là où d'autres auraient développé une histoire pour expliquer, votre texte s'est tenu à l'essentiel: LA POÉSIE. Je suis plutôt avare du passionnément, mais je vous l'accorde ici car vous avez su faire la différence entre la poésie en prose et la prose poétique. Ici c'est la poésie et non le récit qui domine en images et en sentiments.
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Anonyme
28/12/2018
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Je ne vois ici aucune poésie en prose, si ce n’est que le texte était sans doute trop court pour être accepté dans la catégorie Nouvelles.
D’ailleurs tant mieux, parce que je déteste la poésie en prose, et davantage encore la prose poétique. Il s’agit donc d’une micro-nouvelle que je trouve même très réaliste, racontée au premier degré. Cet orchestre final peut représenter un tas de choses, qui semblent être plutôt un moment de répit. Rien de bien original dans le vécu ni dans le jugement du SDF pour les passants honnêtes, mais des mots plutôt sobres avec quelques notes mélodiques qui rehaussent un peu cette scène d’une malheureuse banalité quotidienne. FrenchKiss |
Anonyme
28/12/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un anthropomorphisme bien conduit qui incite à nous attarder sur les états d'âme d'un " pavé gris ".
" ces messieurs trop fiers se croyant au-dessus de moi me foulent aux pieds sans un mot ". Original ! |
Vincente
28/12/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Offrir par quelques lignes une vie à l'inerte matière du pavé, beau challenge ! J'ai bien aimé ce regard du bas vers le haut à partir de la belle idée "À défaut d'enfance ainsi que de mère, j’ai adopté cette musique.". Si bien que j'ai cru à votre point de vue qui a su faire profiter un pavé d'une oreille musicale, d'envie de fuir sa vie et d'un esprit où niche ses espoirs figés...
Cette prose toute humble a su se faire tellement oublier qu'elle a permis avec brio cette histoire improbable. |
jfmoods
29/12/2018
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L'un des charmes de la poésie consiste à nous faire voir le monde sous un angle inattendu, déconcertant, déroutant.
Dans ce poème en prose, le "Pavé gris" du titre devient un individu ("mon visage", "ma peau râpeuse", "mes jambes [...] de pierre et mes lèvres de fonte") confronté au mépris quotidien de ses semblables ("passants ingrats", "ces messieurs trop fiers", "me foulent aux pieds sans un mot, sans même un regard, comme si je n'existais pas à leurs yeux", délicieuse confusion entretenue entre sens propre et sens figuré des mots : "se croyant au-dessus de moi"), livré à l'usure du temps (anaphore : "Chaque jour" × 3, "mon corps devient plus sale, la crasse pénètre ma peau et les rongeurs rampent sur ma peau"). Cependant, sur cette perspective désespérante ("j'essaie de hurler, de fuir cette vie", "Peu à peu mes espoirs les rejoignent dans l'inutilité et coulent au fond de mon esprit") vient se poser, sporadiquement ("Soudain"), un comblement des sens. La pluie, rafraîchissante, musicienne concertiste de génie, transcende le rapport à la vie, la relation au monde ("C’est elle qui me console quand mes jours s'assombrissent", "Tandis qu’elle s'infuse dans mes veines, je me sens plus léger et je m'élève jusqu’à voguer sur ses partitions cotonneuses"). Le poème se présente donc comme une réflexion sur l'art. L'art nous aide à accepter notre finitude, les aléas de notre condition. Merci pour ce partage ! |
INGOA
29/12/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Ce pavé gris aime la musique de la pluie qui le berce, mais pas les piétons (mâles seulement, les femmes restent à l'écart !) qui le snobent, et surtout pas cette brusque cacophonie qui l'emporte.
L'idée est bonne mais le développement me paraît un peu étriqué (chaque jour mon corps devient plus sale, la crasse pénètre ma peau et les rongeurs rampent sur ma peau… mes sombres pensées. Mon corps s'électrise. Une lumière m'éblouit,...). Quitte à donner vie à ce pavé, pourquoi ne pas lui avoir donné aussi de la voix ? |
Queribus
11/1/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Vous vous êtes attaqué à cet art difficile qu'est la poésie en prose; l'exercice me parait plutôt réussi sans pathos inutile; trois petits paragraphes suffisent et tout est dit. De plus, vous nous offrez un bel hymne à la musique avec une leçon d'espoir: même dans le grand espace de nos maux quotidiens, il reste toujours quelques notes auxquelles nous raccrocher; la musique m'emporte et tout se conclue de manière positive. En résumé, de la belle ouvrage qui incite au respect. Bien à vous. |