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Anonyme
18/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les images foisonnent dans ce poème me dis-je, sans que je saisisse bien leur cohérence ; en tout cas j'entends à la fois de la résignation et de l'angoisse, colère, mélancolie, espoir opiniâtre… Il me semble que vos mots, avec leurs connotations éparpillées, sont susceptibles d'éveiller des associations très variées selon qui les lit, évoquer aussi bien la révolte devant la « trahison » que le renoncement.
J'en garde personnellement la vision d'une silhouette solitaire qui s'éloigne vers un exil définitif au bord de la mer. Certaines associations me plaisent beaucoup, comme l'écorce qui accouche d'un sang félon ; c'est loin d'être la seule. Une lecture déroutante et riche à mon avis. |
papipoete
23/8/2022
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour Kitrava
Assurément, voici des fulgurances poétiques mais comme posées à la truelle par un peintre sur la toile au chevalet. De la poésie où les vers sont si libres, qu'ils semblent commencer une phrase sans jamais la finir... Des lignes à lire à voix hautes, ponctuées du " dong " d'un bol tibétain, bien respirer expirer le chapelet de mots... J'avoue avoir du mal avec ce style, où il faut s'arracher les cheveux pour songer " ah oui ! " Comme j'ai très peu l'usage du Négatif, je vous accorde mon maximum ! |
Anonyme
23/8/2022
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Avec vous, je m’y perd : vous commencez une phrase sans la finir « renier un arbre traitre, » (oui et puis ?) Puis vous en commencez une autre après une virgule « , dans le sol un trèfle etc.. » et puis je réalise que vous systématisez le processus, des majuscules après des virgules… Ce qui donne un texte totalement décousu, également vide sens et de beauté par ses bizarreries ratées (il pleut un ciel orangé - non il ne peut pas pleuvoir un ciel) Et entre l’enfant qui casse des œufs de cigogne et se fouette l’échine ou le narrateur qui dorlote une méduse entre ses ongles, j’ai lâché l’affaire par ce que j’ai eu l’impression de lire un texte généré par on ne sait quel machine détraquée. A moins que ça ne soit moi qui ne comprenne rien (ça, c’est toujours une option^^) J’ai conscience d’être un peu sévère mais c’est vraiment le reflet de mon ressenti. Anna |
senglar
23/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Kitrava,
Très beau, très poétique, effectivement des "Fulgurances" qui mènent cependant à une histoire, toute une vie et même la mort. Cela aurait pu paraître incohérent, semé d'éclairs, ça ne l'est pas, le spectacle lui-même s'apaise. Cela commence et se termine par des paysages ; la vie au centre n'est finalement qu'un interlude. J'isole un vers : "J'ai le sang perfide des vieux rivages" Mais ils sont tous très beaux. (je peux vous dire où sont les palourdes, ce sont les méduses qui les ont mangées) Vous avez le droit de rayer cette parenthèse :) |
Miguel
23/8/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Ce genre n'est pas ma tasse de thé, mais je sens confusément, sans tout comprendre, qu'il y a là une véritable écriture. Ça ressemble à des choses que j'ai lues dans des recueils édités par de grandes maisons. Ça me parle davantage qu'Eluard, par exemple. Ça me rappelle un peu Char, celui qui m'est le moins étranger en poésie contemporaine.
Edition : le "vraiment pas " initial était dû à une de ces erreurs de manip dont j'ai le grand art. |
Eskisse
23/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Kitrava,
J'ai été séduite par cette "langue étrangère" qui semble venir d'un pays lointain. Un style. Un fourmillement d'images inhabituelles et étonnantes ( je ne peux pas les qualifier de "belles" au sens de séduisantes ) aux rapports apparemment lointains. Mais un ciel orangé peut pleuvoir dans une âme attristée. Le poème joue sur les connotations, les sensations et l'on y trouve pêle mêle la fin de l'innocence, l'enfance bancale, la mélancolie... Le dernier vers éclate de limpidité, après cette impression de saturation, dans le sens ou il est beaucoup plus lisible dans sa littérarité. Il est difficile d'extraire un sens de ce qui précède ce vers mais l'impression d'avoir partagé un moment d'existence avec ce "je" qui se fond dans une nature abondante parfois hostile, parfois accueillante, demeure. Et j'aime beaucoup entre autres : " Je dorlote une méduse" . Allez savoir pourquoi ! |
Raoul
20/9/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Étrange. Ça me fait penser à du J. Arp, du J. Mansour... voir du Bashung tendance Fauque ;) Une écriture sous influence surréaliste, ce me semble, on croirait lire un cadavre exquis, mar poment, et c'est un peu le problème du cadavre exquis : une pépite pour beaucoup de gangue. Et les choix à faire sont difficiles (d'ailleurs, c'est pour ça que le hasard jouait, et joue, donc, un si grand rôle) Perso, je marche un peu mais sature vite – les glissades de sens sont un peu trop apparentes –, vous me direz que cela fonctionne ainsi, d'où l'importance du rangement vertical à opérer. Des pb. de grammaticaux n'aident pas. (concordances et infinitifs) Mes vers favoris sont : le 5, le 9, le 15, 18, "dorloter la méduse" , le 21. J'aime assez l'idée, mais pour moi, ce n'est pas assez abouti. Une autre fois, davantage, certainement. |
Vincente
23/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Exit la première séquence de ce triptyque, je ne sais pas quoi en faire. Pas de ressenti particulier tant dans plus d'un vers sur deux, je bloque. "Renier un arbre traitre" – "un trèfle ruse avec les racines" (pourquoi pas plutôt "entre" ou "contre" les racines ?) – "L'écorce accouche d'un sang félon : malédiction !" – "l'enfant brise un œuf tendre / Et dans un jeu cruel se fouette l'échine…".
À quoi bon cette écriture, me dis-je, si le projet de communiquer laisse le volontaire lecteur que je suis sur le bord du chemin poétique… La deuxième me plaît beaucoup, et même presque à la lisière d'un "passionnément" onirien. Les images ne sont pas évidentes, mais là elles me parlent, je m'en étonne, comme quoi il suffit d'une petite inflexion qui trouve des résonances. Par exemple, je suis très sensible à ce qui sourd de ce passage : "À la racine de la mer j'ai fait une brèche, Pour ranger ma soif vendue à toutes les gorges Et les flots qui habitèrent ma conscience." Mais c'est bien l'ensemble de cette deuxième "fulgurance" qui a fulguré en moi. La troisième me fait un effet quasi similaire, une once en dessous tout de même. Dans celle-ci, je suis emporté par ce passage "tendre" : "…l'écume me hante Joie du flot tendre à même la peau Retour de vague, le sable grince blessé… Entre mes ongles je dorlote une méduse" Mais voici que survient "dans le creux d'un récif"…"la plus belle des morts". Quelle sortie par le haut ! J'ai trouvé l'écriture assurée, inspirée, singulière, dommage que parfois, à l'instar de cette première partie qui m'a laissé bien perplexe, son surréalisme s'échappe dans un ailleurs hors de ma portée. |
Provencao
24/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Kitrava,
"Pour ranger ma soif vendue à toutes les gorges Et les flots qui habitèrent ma conscience." Ces vers font vraiment écho en moi. J'y ai lu une retraite, une séparation qui s'affirment avec la force du "vide": s'asphyxiant de ce qui est dépouillé. Ces fulgurances ont véritablement ce désir inassouvi de ce creux de ce récif... Au plaisir de vous lire Cordialement |