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Anonyme
12/11/2009
a aimé ce texte
Pas ↑
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Difficile de commenter sur un sujet comme celui ci sans froisser l'auteur, parce qu'il y a la part de souvenirs inhérente au texte.
Mais je trouve l'exercice très très moyen. D'une part le rythme n'est pas là, pas du tout. C'est trop lent, pas assez saccadé, pas assez mortifère devrais je dire. Et le reste: il y a d'abord cette accumulation de "on" très a-poétique, il y a des poncifs terribles comme : "On souhaite embrasser ses beaux cheveux de neige," ou "Une flamme se meurt, serait-ce la dernière," C'est très dommage parce que traiter de la maladie en poèsie peut être passionnant et terrible. J'admet cependant que le style est parfois bon, mais très franchement ce poéme est trop lourd, trop pesant pour être bon. Je suis désolé. |
pieralun
12/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bravo Kobane, grand bravo pour les 3 premiers vers que je trouve magnifiques; je ne sais pas pourquoi, les mots, simples, le rythme, simple et en harmonie avec ce peu de mouvement.
J'aime mois le 2eme sixtain, le mot " anémie " n'a rien à faire en poésie, et la rime "violet" "maigrelet" est un peu tirée par les cheveux. Excellents 3 premiers vers dans le 3eme sixtain, les trois autres rompent un peu avec la simplicité par l'exagération " regard fou, extase" Dommage pour le dernier sixtain trop prosaique. Félicitations pour l'ensemble |
Lapsus
12/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il n'y a pas de concessions, mais de la tendresse qui finit aux limites de l'impuissance dans ce poème.
Les alexandrins sont bien construits et la structure du texte bien travaillée, l'alternance des rimes masculines/féminines est respectée. Du rythme, il y en a, pour preuve la séquence répétée des alexandrins/deux hexasyllabes/alexandrins. Les moments d'accélération ou de vie, vite déçus, sont précisément dans cet intervalle d'hexasyllabes. Illustration : -- description -- "Accentue un réseau de veines, violet -- accélération Où, malgré l’anémie Se devine la vie -- constatation de la réalité Car le sang se faufile en un flot maigrelet. et : -- souhait -- "On voudrait tant l'aider à faire quelques pas, -- accélération La rendre à l’existence, Vaincre notre impuissance -- constatation de la réalité À lutter contre un mal qui ne pardonne pas. La chute est désespérante de justesse. |
shanne
12/11/2009
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Une bonne description de l'impuissance face à la maladie, j'observe la position du corps, je m'arrête sur le visage, je cherche un signe, je regarde l'ensemble, je sens un mouvement mais je prends conscience: il n'y aura plus de mots et encore moins de phrases et on fait ce que l'on peut par notre présence, les mots deviennent inutiles, on sait....l'impuissance est là |
Anonyme
12/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir kobane... Il est des poèmes où le sujet traité fait oublier la forme, et celui-ci, pour moi, entre dans cette catégorie. Peut-être que la seconde strophe devrait être retravaillée, qu'importe...
Le portrait de cette vieille dame est tellement juste et émouvant que tout le reste est secondaire ! Un sujet qui dérange, et que beaucoup préfèrent ignorer, mais que je trouve ici traîté avec beaucoup de délicatesse. Amicalement. Alex |
Leo
12/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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La forme choisie est difficile. Ce n'est ni une ode, ni une odelette; ni autre chose, d'ailleurs. Ces sizains déstructurés, assemblage d'une forme assez classique (3e et 6e vers plus court) et d'une forme que je n'avais jamais rencontré (on voit parfois 5 et 6, mais 4 et 5, jamais vu), surprennent dans un premier temps.
Et puis, on se rend compte que leur position et leur alternance servent admirablement le propos. La précipitation qui précède un retour au calme – relatif – succède à une certain régularité, marquée de "petits" manques, de "petites" apnées. Quelle belle mise en forme de la maladie et de ses ravages ! Il y a du personnel, on le sent, dans ces vers et malgré le "on", censé mettre de la distance, mais dans lequel on ressent, étrangement, plus encore d'amour et d'espoir que s'il était une "vraie" personne. Parce qu'il y a aussi infiniment de pudeur, par le choix des mots, dans les images évoquées. Ce "réseau de veines, violet" où "se devine la vie" est une image à la fois très forte, très intime et, finalement, très simple. Cette approche pudique, qui se veut impersonnelle mais qui ne l'est pas, nous attache encore plus à cette silhouette à peine esquissée, d'où seuls quelques détails ressortent. Et de ces détails, aucun n'est sordide, aucun ne marque une dégénérescence, même pas la "frêle silhouette". Sa tête tombe ? Elle dort ! Ses yeux s'éteignent, mais ce ne sont que des prémices, pas la mort elle-même. Et puis, le mal gagne. La froideur devient de glace. mais tout de suite, la vie revient ! elle se faufile ! Et le mal revient, l'espoir s'efface... Mas que ses cheveux sont beaux ! On voudrait... Je souhaite à tous ceux qui sont en fin de vie d'être accompagnés comme cela. De franchir ce dernier pas avec autant d'amour, de pudeur et de discrétion autour de soi. Oh ! Tout n'est pas parfait, certes ! Quelques rimes un peu faibles, quelques tournures un peu plus "cliché" comme cette bouche qui fredonne ou ce sourire d'extase. Mais qu'importe, je vous en donne quitus, kobane, tant le reste m'a fait espérer de pouvoir être pour ceux qui me sont chers et qui se rapprochent de cet instant aussi présent et aimant qu'"on" l'est ici. |
jaimme
12/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le ressenti? Comment rester de marbre face à ces souffrances de maladie, de fin de vie? Le regard est tendre et la solitude est toujours la compagne de la douleur.
"Frêle silhouette" qui fut. Qui est encore, attention à elle. Impuissance. Sur la musicalité. Le poétique. Des vers le sont, d'autres moins. Par exemple: "Plus aucun sentiment ne se lit sur sa face", "On attendrait un mot, plus encore, une phrase" et "On l’entoure de soins, on l’aime, on la protège, On souhaite embrasser ses beaux cheveux de neige, On voudrait tant l'aider à faire quelques pas". A travailler aussi: "qui ne pardonne pas". Un poème qui bouleverse, par le thème, de nombreux vers et le cœur qui est derrière. merci Kobane. |
wancyrs
14/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Sujet poignant, et assez bien traité. face aux êtres aimé en train d'agoniser, malgré l'avancée de leur âge, on a envie de les retenir encore :
on souhaite embrasser ses beaux cheveux de neige la rendre à l'existence... Juste une chose, ne serait-il pas mieux d'ajouter le (?) à ce vers : une flamme se meurt, serait-ce la dernière (?) merci pour cette lecture |
Anonyme
15/11/2009
a aimé ce texte
Bien
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J'aurais souhaité un traitement moins prosaïque (avec plus de métaphores, de figures de style) pour rendre la déchéance de ce corps prêt de s'abandonner tout à fait , mais j'ai (et la qualité de la construction des strophes et de leurs vers y est pour beaucoup) passé un plaisant moment durant ma lecture.
Beau texte. |
irisdenuit
16/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir,
Il est de ces sujets incontournables qui bien que traités souvent, touche toujours autant la profondeur de l'âme. Les vieux... la sénescence assistée..... et tout ce qui en découle. Ton poème est tout simplement sobre de sensibilité et de respect. Merci de l'avoir écrit. |
Anonyme
17/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ce texte m'a émue, dès le début, bien servi par son rythme et les termes choisis. Je regrette seulement quelques platitudes comme "cheveux de neige" ou "qui ne pardonne pas".
Pour le reste, je le trouve très réussi. |
Anonyme
17/4/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Je ne suis jamais trop pour ce "on" mais là dans l'écrit il est tout à fait à sa place, il m'inclut et surtout il me parle en profondeur, il résonne avec fracas, et avant tout il exprime ce tendre désarroi face à la vieillesse qui continue sa course jusqu'à provoquer l'ultime fin que l'on trouvera toujours insupportable.
Je laisserai la place entière à vos mots, en me faisant discrète dans mon commentaire, j'ai vraiment aimé le fond comme la forme, je dirai simplement, texte sublimement émouvant à lire et à relire sans modération. Je retiendrai : "Vaincre notre impuissance À lutter contre un mal qui ne pardonne pas" |