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Poésie contemporaine
Koubi33 : Il te faudra
 Publié le 19/08/16  -  11 commentaires  -  3080 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

Parce que la vie aujourd'hui est une course. Et qu'il faut sans cesse lutter… contre ce monde qui tourne à l'envers.


Il te faudra



Il te faudra encore marcher
Dans les méandres et les dédales
Et puis suivre le vent léger
Bercé par des millions d'étoiles
Dans ces paysages désolés
Combattant invisible et nomade
Traquant les nouveaux bergers
Tout au fond des fosses à scandales

Il y a ces financiers intégristes
Spéculant sur nos pauvres destins
Dividendes, bénéfices ou risques
De cette société en déclin
La liberté a pris la fuite
Avec l'espoir un beau matin
Nous laissant là, hagards et tristes
Perdus dans ce monde inhumain

Alors ressors tes arguments
De grand patron et d'actionnaire
Taxant mes mots de boniments
Crache donc ton venin de vipère
Roi du dollar, prince d'opulence
Et Grand Manitou du profit
Se payent ta tête peuple de France

Il te faudra sans doute courir
Au milieu du règne animal
Trouver parfois de quoi en rire
Sous peine de perdre les pédales
Puis finir par te convertir
À leur amour du capital
Et au profit à en vomir
À l'ombre des tours de cristal

Conglomérat de la misère
Et du nouvel esclavagisme
D'un bout à l'autre de la Terre
Les couleurs du capitalisme
Au doux effluve de nucléaire
Nous resservent du patriotisme
Et hurlent comme des chiens de guerre
Leur passion du libéralisme

Alors ressors tes arguments
De grand patron et d'actionnaire
Taxant mes mots de boniments
Crache donc ton venin de vipère
Roi du dollar, prince d'opulence
Et Grand Manitou du profit
Se payent ta tête peuple de France

Il te faudra sans doute nager
Au milieu d'une tribu de squales
Dans cet océan saturé
D'idoles ô combien vénales
Et où brille l'éclat argenté
Le fil tranchant d'une lame
Comme un vieux soleil fatigué
Sous un ciel de néons pâles

Encore une histoire de pétrole
D'immigrés et d'attentats
Recrudescence des années folles
Sommes-nous vraiment tombés si bas ?
À chercher dans les auréoles
La trace d'un dieu renégat
Quand la vieille morale caracole
Et que le peuple crie hourra !

Alors ressors tes arguments
De grand patron et d'actionnaire
Taxant mes mots de boniments
Crache donc ton venin de vipère
Roi du dollar, prince d'opulence
Et Grand Manitou du profit
Se payent ta tête peuple de France

Il te faudra sans doute pleurer
Verser chacune de tes larmes
Toujours la même dette à payer
Pour cette humanité bien trop sale
Quand les sourires des carnassiers
Valent bien plus cher que ton âme
Et que quelques liasses de billets
Épongent le sang de nos drames

Si jamais tu trouves une route
De l'autre côté du charnier
Un chemin caché sous la voûte
Un coin perdu pour oublier
Ne laisse plus planer le doute
Sur les cinquante prochaines années
Savoure tranquille ton dernier shoot
Et puis dis bye bye au taulier…


 
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   dom1   
7/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le vilain capitalisme mis à toutes les sauces de nos rancœurs. Tout jeter, le bébé avec son eau, c'est oublier que la vie est ce que nous en faisons.

   MissNeko   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le poème est bien écrit, il y a du rythme. Je le verrais bien chanté ce poème avec ce refrain intéressant.
Le thème ne m émeut vraiment pas ( les goûts et les couleurs ...) mais il se lit agréablement
A vous relire.

   Anonyme   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai trouvé peu de poésie dans cet assortiment d'alarmes maintes fois entendues et en fin de compte assez sommaires.
Bien sûr c'est un cri, mais je lui reproche avant tout son manque de subtilités, en dehors d'un jugement porté sur sa justesse.
Au reste, sans doute eut-il été plus approprié de déposer ce texte dans la catégorie 'chanson/slam' au regard des vers courts qui se suffisent à eux-mêmes, des répétitions de strophe, du ton employé, etc.

   Anonyme   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Toujours les mêmes cibles, récurrentes : la finance, le capitalisme, le profit, le " nouvel esclavagisme "... Mais quoi de changé depuis longtemps ? L'argent s'affirme un peu plus chaque jour comme le maître du monde.

" Il te faudra sans doute courir
Au milieu du règne animal " "nager au milieu d'une tribu de squales"
Mais pourquoi s'entiche-t-on à assimiler tous nos travers au monde animal, alors que nous avons beaucoup de leçons à prendre !

Décrier mais subir ; n'y a t-il pas autre chose à faire ? Réfléchissons.

   Robot   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte où le narrateur ne se fait pas d'illusion sur un aspect de nos sociétés. Une opinion affirmée avec une force tranquille mais un peu désespérée, comme s'il y avait un renoncement, une résignation à la situation établie. Ce dernier aspect qui ressemble à une soumission aux circonstances me gêne un peu et j'en reviens à Victor Hugo "Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent" et à "A vous de jouer" de Stéphane Hessel faisant suite à son cri "indignez-vous !"

   Vincendix   
19/8/2016
Dénoncer les injustices sociales, cela part d’un bon sentiment, mais la lutte du pot de fer contre le pot de terre a toujours tourné à l’avantage du premier.
Quand les rebelles prennent le pouvoir, ils deviennent aussi sanguinaires sinon plus que les tyrans déboulonnés.
L’homme est un animal féroce, « anthropophage », il y a les dominants et les dominés et puis il y a celles et ceux qui se démarquent de ces deux catégories, qui ne perdent pas leur temps à récriminer mais l’utilisent pour améliorer leur sort et qui ne prêtent pas leurs flans aux prédateurs, c’est possible !
Mis à part le sujet qui s’apparente à des doléances stériles, je salue la qualité de l’écriture.

   papipoete   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Koubi33,
Il te faudra, souffrir, pleurer, vomir tant l'avenir qui te guette au tournant est moche, pue, aura ta peau !
Biensûr que demain est inquiétant mais le rythme de la vie a toujours été ainsi ! Nos parents, nos aïeux, nous racontaient déjà la couleur ambiante ( guerre, précarité, faim ), puis un jour renaissait l'espoir, l'envie de vivre, sourire aux autres !
Je trouve votre texte infiniment noir, désespérant, à se flinguer dès maintenant !
Que faites-vous des " hommes de bonne volonté ", humanitaires, syndicalistes, visiteurs d'hôpitaux, de prison etc ...
Je ne dis pas bêtement " tout le monde est beau, gentil ", mais sur notre terre, la France en particulier, il y a encore du ciel bleu en l'air, et au fond de notre coeur !

   Vincent   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
bonjour

votre texte part d'un bon sentiment

et c"est TANT MIEUX

pourquoi ce serait le contraire qui serait bien

les luttes sociales partent de la compassion

alors que l'inverse aboutit au conservatisme

je suis pour votre texte

et son écriture m'a séduit

   JulieM   
19/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Poème engagé, désenchanté et solitaire, je le perçois bien, comme une ode à l'humain, perdue au milieu d'un océan de détritus et de dollars gâchés à remplir des poches déjà pleines de l'argent casino.

J'y vois (mais ici le fromage doit peut-être mûrir un peu?) comme une tradition des plus grands, des plus tristes poètes, peintres de leur temps, ou jazzman qui désabusés rythmaient leur tristesse impuissante en phrasés de complainte. De grands artistes ont créé dans de telles circonstances (comme Magny, magnifique compositrice-interprète, ou Aragon qui décrit à merveille ces temps de violences, de toute part. Et au travers même de ce regard, nous retrouvons un peu d'humanité, en réponse à la haine.

Merci Koubi33 de livrer cela comme une piqûre de rappel, La France et d'autres en ont sans doute bien besoin.

   GilbertGossyen   
20/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Merci beaucoup pour ce texte, pour ce cri. C'est vrai que je l'imagine aussi sous forme de chanson. Je ne sais pas pourquoi il me fait penser à Thiefaine et aussi un peu au "Il n'y a plus rien" de Léo Ferré. Je ne comprends pas très bien certains des commentaires qui suggèrent que parce qu'on pose le constat d'une société devenue folle, on est forcément quelqu'un qui n'agit pas. Écrire c'est déjà agir et c'est aussi inciter à penser au changement. Merci. Encore !

   FABIO   
6/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
très beau travail, je ne pencherais pas sur le coté politique,
mais du début a la fin c'est soutenu, haletant, équilibré, rythmé.
Belle ,très belle écriture, des mots soyeux qui touchent.

encore bravo


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